8, rue Bréa
75006 Paris
France
E-mail : clio.histoire@free.fr
Phone number : 01 43 54 43 61 Flammarion, 1972, in-12, 190 pp, biblio, index, broché, bon état (Coll. Questions d'histoire)
CNED-Sedes, 2004, gr. in-8°, 219 pp, 7 cartes et plans, biblio, broché, bon état (Coll. CAPES-Agrégation)
La ville a été de tout temps le moteur de l'histoire en Italie, particulièrement entre le XIIe et le XIVe siècle, où la péninsule a été, grâce à ses milieux urbains, à l'avant-garde de la civilisation européenne. La population urbaine représente alors 20 % du total de la population italienne, là où dans d'autres régions européennes elle atteint entre 5 et 10 %. Des villes comme Milan, Florence, Gênes, Venise, voire Palerme et toute une série de cités "moyennes" ont vu s'épanouir une vie commerciale, industrielle, politique et culturelle qui en a fait une exception dans l'Europe médiévale. Il est possible de parler de "révolution scripturaire", de "révolution commerciale", d' "invention du politique", de "révolution franciscaine" en des milieux qui n'en ont pas moins été frappés par des troubles politiques et l'expansion d'hérésies dont l'Eglise a bien du mal à triompher. C'est à mettre en lumière le Moyen Âge italien, où comme à poindre la Renaissance derrière des figurés comme celle de Dante, Boccace et Pétrarque, voire Giotto, que ce livre voudrait tendre en invitant à réfléchir apports d'ordres divers dus à des milieux originaux, mais où se retrouvent aussi bien des éléments propres à l'Europe féodale.
P., Thorin, Pédone-Lauriel et Toulouse, Privat, 1892, in-12, 480 pp, 5e édition, reliure demi-percaline carmin à la bradel, dos lisse avec fleurons et double filet doré en queue, pièce de titre basane noire (rel. de l'époque), bon état
Coll. Lectures historiques, ou choix des plus beaux fragments des meilleurs historiens anciens et modernes, français et étrangers, disposés selon l'ordre des programmes de l'enseignement et reliés par des sommaires, véritable Cours d'histoire universelle par les grands maîtres... (classe de Troisième, programmes de 1880).
P., Thorin, Pédone-Lauriel et Toulouse, Privat, 1892, in-12, 480 pp, 5e édition, reliure demi-percaline carmin à la bradel, dos lisse avec fleurons et double filet doré en queue, pièce de titre basane noire (rel. de l'époque), bon état
Coll. Lectures historiques, ou choix des plus beaux fragments des meilleurs historiens anciens et modernes, français et étrangers, disposés selon l'ordre des programmes de l'enseignement et reliés par des sommaires, véritable Cours d'histoire universelle par les grands maîtres... (classe de Seconde, programmes de 1880).
P., Librairie de Paris, Firmin-Didot et Cie, s.d. (1909), gr. in-4°, 280 pp, 162 gravures dans le texte et à pleine page, reliure demi-chagrin vert, dos à 4 faux-nerfs, titres et caissons ornés dorés, encadrement à froid sur les plats, tranches dorées (rel. de l'éditeur signée Joseph Taupin), fer doré de la ville de Paris au 1er plat, bon état
La société parisienne au temps d'Etienne Boileau et d'Etienne Marcel. — "C'est cette vie active, curieuse, pittoresque, qui était celle de la capitale au bon vieux temps, dont M. Henri Ramin a présenté un tableau si complet et si heureux dans son livre sur « Notre très vieux Paris », esquisse de l'existence des bourgeois et des marchands de cette lointaine époque." (Jean Frollo, Le Petit Parisien, 2 juin 1909)
PUF, 1983, pt in-8°, 380 pp, biblio, index, broché, couv. illustrée, bon état (Coll. Nouvelle Clio)
Après 1300, l'Eglise comme l'Occident tout entier entra dans l'âge des déséquilibres et des contradictions. A la centralisation romaine répondaient les théories conciliaires ; la sécheresse de la scolastique contrastait avec la ferveur de la mystique... Le Schisme déchira la "tunique sans couture" en deux puis en trois morceaux. Le brasier hussite fut plus redoutable que jadis la contestation cathare. Ces défis furent relevés et de nombreuses réformes mises en chantier : il fallait redresser les institutions, réduire les abus, instruire les fidèles. Les efforts accomplis à cette fin permirent de multiplier les expériences et d'accumuler les matériaux. Dans ce laboratoire et ce conservatoire, le catholicisme tridentin et le protestantisme trouvèrent beaucoup d'éléments dont ils surent faire des ensembles neufs et solides. L'automne de l'époque médiévale avait préparé le renouveau chrétien des temps modernes. — "II s'agissait de rendre accessibles, et de concentrer dans un volume maniable, les données concernant un fragment d'histoire particulièrement complexe. Après une première partie constituée par une « Orientation bibliographique » (560 titres), la deuxième, consacrée à l'« Etat des connaissances », traite d'abord du « gouvernement de l'Eglise » (A), étudiant successivement la papauté d'Avignon, avec sa monarchie pontificale fortement centralisée : le schisme ; et la restauration du. pouvoir pontifical, qui aboutit à constituer « un Etat parmi les autres ». Puis vient une analyse du contenu théorique et pratique de la vie religieuse (B : « Croyance et piété ») : la doctrine, l'éducation religieuse, la piété du peuple chrétien. Cette deuxième partie s'achève sur deux chapitres complémentaires (C et D) : « L'Eglise en question » (sa position dans le monde ; les hérésies) et « La réponse de l'Eglise» (la réforme ; mystiques et dévots). La troisième partie (« Débats et recherches ») présente six thèmes : « Unité et diversité du monde chrétien » ; « Le profane et le sacré » ; « Elites et masses » ; « Essor ou déclin de la piété »;« Le procès du nominalisme » ; « L'ordre chrétien menacé ». Ces cent dernières pages (251-364) sont évidemment celles qui éveillent le plus l'appétit du lecteur, puisque précisément on y est aux frontières encore indécises de la science, lieu des conquêtes sur l'inconnu, et des controverses entre les historiens. Ainsi, pour prendre un seul exemple, le chapitre- IV (« Essor ou déclin de la piété ») analyse trois façons dont on a pu se représenter « la vie spirituelle du Moyen Age finissant » : cette période vit-elle un affaiblissement du catholicisme, une déformation du christianisme,. ou mit-elle au jour les prémices du protestantisme? Il est clair que selon qu'on retient telle ou telle hypothèse, le rapport de la Réforme à son passé immédiat est conçu de façons très différentes. Mais le contenu de la deuxième partie fait aussi bien la part de cette complexité, sans en laisser perdre les grandes lignes ; grâce à la clarté de l'exposé et à l'articulation précise des thèmes les uns aux autres, l'auteur a réussi à maintenir dans la lumière l'enchevêtrement des faits." (Jean Jolivet, Revue de l'histoire des religions, 1972)
PUF, 1971, pt in-8°, 381 pp, biblio, index, cart. éditeur illustré, qqs soulignures stylo, bon état (Coll. Nouvelle Clio)
Après 1300, l'Eglise comme l'Occident tout entier entra dans l'âge des déséquilibres et des contradictions. A la centralisation romaine répondaient les théories conciliaires ; la sécheresse de la scolastique contrastait avec la ferveur de la mystique... Le Schisme déchira la "tunique sans couture" en deux puis en trois morceaux. Le brasier hussite fut plus redoutable que jadis la contestation cathare. Ces défis furent relevés et de nombreuses réformes mises en chantier : il fallait redresser les institutions, réduire les abus, instruire les fidèles. Les efforts accomplis à cette fin permirent de multiplier les expériences et d'accumuler les matériaux. Dans ce laboratoire et ce conservatoire, le catholicisme tridentin et le protestantisme trouvèrent beaucoup d'éléments dont ils surent faire des ensembles neufs et solides. L'automne de l'époque médiévale avait préparé le renouveau chrétien des temps modernes. — "II s'agissait de rendre accessibles, et de concentrer dans un volume maniable, les données concernant un fragment d'histoire particulièrement complexe. Après une première partie constituée par une « Orientation bibliographique » (560 titres), la deuxième, consacrée à l'« Etat des connaissances », traite d'abord du « gouvernement de l'Eglise » (A), étudiant successivement la papauté d'Avignon, avec sa monarchie pontificale fortement centralisée ; le schisme ; et la restauration du pouvoir pontifical, qui aboutit à constituer « un Etat parmi les autres ». Puis vient une analyse du contenu théorique et pratique de la vie religieuse (B : « Croyance et piété ») : la doctrine, l'éducation religieuse, la piété du peuple chrétien. Cette deuxième partie s'achève sur deux chapitres complémentaires (C et D) : « L'Eglise en question » (sa position dans le monde ; les hérésies) et « La réponse de l'Eglise» (la réforme ; mystiques et dévots). La troisième partie (« Débats et recherches ») présente six thèmes : « Unité et diversité du monde chrétien » ; « Le profane et le sacré » ; « Elites et masses » ; « Essor ou déclin de la piété »;« Le procès du nominalisme » ; « L'ordre chrétien menacé ». Ces cent dernières pages (251-364) sont évidemment celles qui éveillent le plus l'appétit du lecteur, puisque précisément on y est aux frontières encore indécises de la science, lieu des conquêtes sur l'inconnu, et des controverses entre les historiens. Ainsi, pour prendre un seul exemple, le chapitre- IV (« Essor ou déclin de la piété ») analyse trois façons dont on a pu se représenter « la vie spirituelle du Moyen Age finissant » : cette période vit-elle un affaiblissement du catholicisme, une déformation du christianisme,. ou mit-elle au jour les prémices du protestantisme? Il est clair que selon qu'on retient telle ou telle hypothèse, le rapport de la Réforme à son passé immédiat est conçu de façons très différentes. Mais le contenu de la deuxième partie fait aussi bien la part de cette complexité, sans en laisser perdre les grandes lignes ; grâce à la clarté de l'exposé et à l'articulation précise des thèmes les uns aux autres, l'auteur a réussi à maintenir dans la lumière l'enchevêtrement des faits." (Jean Jolivet, Revue de l'histoire des religions, 1972)
P., Ophrys, 1974, gr. in-8°, 554 pp, 7 pl. hors texte (dont une dépliante), 3 figures, biblio, index, broché, bon état (Coll. de l'Institut des Hautes Etudes Alsacienne, tome XXIII)
"Ce livre est si riche qu'on ne peut le résumer sans le trahir. Il faut aussi insister sur les qualités de la méthode suivie : parfaitement conscient de la complexité des phénomènes qu'il étudie, l'auteur ne perd jamais de vue l'étroite imbrication des facteurs religieux et institutionnels et des réalités économiques et sociales. En particulier l'« ancrage » de cette « histoire de l'Eglise » dans l'économie alsacienne et badoise du bas Moyen Age fait figure de modèle. En comparaison, de récentes monographies du même type apparaissent fâcheusement traditionnelles. (...) Francis Rapp, qui a travaillé vingt ans à cette thèse admirable sait bien que le dossier n'est pas clos. De la vie religieuse du diocèse de Strasbourg, il a déjà présenté bien plus que le cadre institutionnel. Souhaitons que bientôt, avec le même talent, la même érudition, et la même sympathie pour la foi angoissée de ces hommes, il nous en dise plus encore sur leurs croyances et leurs attitudes religieuses." (Jean-Claude Schmitt, Annales ESC, 1977)
Seuil, 2003, in-8° carré, 376 pp, broché, bon état
Tome 1 seul (sur 3). — Entre le VIIIe et le XVe siècle, la recherche scientifique la plus avancée se faisait en arabe. L’arabe était alors la langue de la science, depuis l’Espagne jusqu’aux confins de la Chine. Ce livre en trois tomes entend replacer les sciences arabes dans l’histoire des sciences. C’est en fait la première synthèse jamais effectuée dans ce domaine et dans cet esprit. Si, aujourd’hui, un tel panorama est possible, c’est en raison des recherches menées dans les dernières décennies. Les meilleurs spécialistes des multiples domaines des sciences arabes ont été sollicités pour restituer à la science arabe son visage et sa place, en privilégiant l’analyse des sources anciennes (surtout grecques) et en consacrant quelques chapitres aux prolongements latins et hébraïques. C’est à un large public cultivé que s’adresse ce véritable livre de référence. Ce premier volume porte sur l’astronomie, théorique et appliquée. Il s’agit aussi bien des développements mathématiques effectués par les astronomes arabes entre le VIIIe et le XIVe siècle – sans lesquels il est difficile de comprendre vraiment la « révolution astronomique » qui a eu lieu en Europe à partir du XVI siècle – que les diverses applications de l’astronomie, en particulier pour l’orientation sur terre et sur mer, pour la géographie mathématique, pour la gnomonique et la mesure du temps. Un chapitre est également consacré aux petits instruments, dont l’astrolabe.
P. et Lyon, Périsse frres, 1840, 2 vol. in-12, lxvii-376 et 368 pp, reliures demi-chagrin noir, dos à 4 nerfs soulignés à froid, titre et tomaisons dorés (rel. de l'époque), bon état
Histoire de saint Bernard et de son siècle par le Père Théodore Ratisbonne (1802-1884), prêtre français d'origine juive converti au catholicisme. Un des plus beaux livres jamais écrit sur Saint Bernard et un passionnant document historique sur le douzième siècle. Prédicateur et écrivain distingué, Ratisbonne fut le directeur de l'archiconfrérie des Mères chrétiennes et fonda en 1843 la Congrégation de Notre-Dame de Sion avec l'aide de son frère cadet. (Encyclopédie des sciences religieuses, tome 13)
Cambridge University Press, 1980 in-8°, xiv-162 pp, une carte, 17 figures, reliure éditeur, jaquette illustrée, bon état. Edition originale. Texte en anglais
"L'un des plus fameux débats en histoire médiévale concerne la démographie du bas Moyen Age et les incidences de la Peste noire de 1349. Il est maintenant admis que la population de l'Europe avait commencé de décliner bien avant cette date, dès le milieu du XIIIe siècle et en tout cas dès le début du XIVe siècle, et que la "raison" en était non quelque "événement", fût-ce une catastrophe, mais bien une crise de structure de la société tout entière, rançon de l'extraordinaire essor économique, social, démographique des deux siècles précédents... Les études récentes, qui ont cherché à dépasser la perspective "catastrophiste" et élargir la problématique démographique pour prendre en compte tous les facteurs économiques et sociaux, ont bien relativisé l'importance de la Peste noire, sans nier ses effets toutefois : mais ceux-ci n'ont été dévastateurs qu'en raison d'une situation générale déjà des plus graves. Dans l'ensemble de ces études, le livre de Z. Razi qui peut sembler n'ajouter qu'une monographie à bien d'autres, a une double originalité : celle-ci tient à la source documentaire utilisée et à la place centrale accordée de nouveau à la Peste noire. (...) La deuxième originalité de l'ouvrage tient à ses conclusions : le trend démographique reconstitué par l'auteur rend toute son importance à l'épidémie de 1349 qui aurait emporté d'un seul coup 42 à 44 % de la population, puis aux trois attaques successives de la peste dans la seconde moitié du siècle, en 1361-1362 (où meurent 14 % des adultes), 1369 (16 %) et 1375 (12 %). De plus, selon l'auteur, la population s'est accrue jusqu'en 1349. Certes les incidences des crises frumentaires de 1293-1295 et 1315-1320 sont bien sensibles, mais sur la lancée de l'essor démographique antérieur, les pertes ont été comblées avant le milieu du XIVe siècle..." (Jean-Claude Schmitt, L'Année sociologique, 1983) — L’ouvrage montre tout le profit qu'on peut tirer de séries judiciaires, rétives à première vue à un traitement purement quantitatif. — "The fourteenth-century was a period of dramatic and startling change in the nature and organisation of English society. The Black Death in the middle of the century shattered the traditional structure of the population of England. Yet historical documentation of these changes has always been difficult, partly because it was impossible to identify precisely the vast majority of peasants in a particular locality because of changing surnames and the large number of transient outsiders. In this study of the parish of Halesowen in the West Midlands, Dr Razi has been able to overcome these obstacles through the use of an exceptionally complete series of court rolls covering the period 1270 to 1400. New methods reveal more precise data about life expectancy, the size of families, the specific age of mortality during the Black Death and the age distribution of the male population. New light is thrown on the family structure of the medieval English peasantry and on the continuing controversy about the English population before and after the plague. The book will interest teachers and students of social, economic and demographic history and of English medieval and local history generally."
Larose et Forcel, Nouvelle Revue historique de droit français et étranger, 1888, in-8°, 23 pp,
Dans le n° 1 de la Nouvelle Revue historique de droit français et étranger (12e année, janvier-février 1888). On trouve dans le même numéro une notice sur la vie et les travaux de Edouard-René Lefebvre-Laboulaye par Henri Wallon (30 pp), etc.
Les Indes savantes, 2009, gr. in-8°, 407 pp, préface de Robert Delort, 9 cartes, et 15 illustrations sur 24 pl. en noir et en couleurs hors texte, biblio, broché, couv. illustrée, bon état
L'occupation anglaise de l'Aquitaine, à partir de 1152, divisa les seigneurs gascons pour des siècles. En plein XIIIe siècle, Henri III d'Angleterre envoya Simon V de Montfort, comte de Leicester, pour restaurer son autorité dans le duché. Ce personnage intelligent et zélé parvint à soumettre les seigneurs rebelles et renforça les territoires de la Marche, sur la rive droite de la Dordogne, reliant les places de Blaye, Bourg et Fronsac qui en étaient les maillons. En 1249 il fit construire l'imposante forteresse royale de Cubzac, au plan en bastide : son implication militaire et son aspect novateur dans la stratégie anglaise de développement sont remarquables. Cubzac fut l'objet d'interventions de puissants personnages des deux royaumes, de rebondissements politiques, d'alliances et de trahisons... En 1453 la bataille de Castillon donna la victoire aux Français. Cubzac se meurt, mais la seigneurie s'éveille sous l'impulsion économique donnée par la maison noble du Bouilh et les exploitations rurales locales, au point qu'elle devint, au XVIIIe siècle, l'une des plus belles de la contrée : le voisin marquis de Fronsac, cousin du roi de France Henri Il, la voulut suffisamment pour l'avoir finalement.
P., Michel Lévy, 1858, in-8°, xxviii-432 pp, quatrième édition revue et corrigée, reliure demi-maroquin vert, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres et année en queue dorés, tête dorée, couv. conservées, ex. très bien relié vers 1920 mais dos uniformément passé (tourné couleur crème) et lég. sali, plats en partie passés, qqs rousseurs, bon état, ex-libris Gabriel Puaux
Les religions de l'antiquité. L'histoire du peuple d'Israël. Les historiens critiques de Jésus. Mahomet et les origines de l'islamisme. La Vie des Saints. L'auteur de l'Imitation de Jésus-Christ. Jean Calvin. Channing et le mouvement unitaire aux Etats-Unis. M. Feuerbach et la nouvelle école hégélienne. La Tentation du Christ, par M. Ary Scheffer. — Ce recueil témoigne de la recherche que Renan n'a cessé de poursuivre et d'approfondir dans sa critique et son analyse rationnelle des phénomènes religieux. Il s'est attaché à comprendre à la fois le socle judaïque du christianisme et les premiers développements des communautés chrétiennes. Mais le travail du critique devient nécessairement histoire des idées et des courants de pensée, si bien qu'il s'élargit dans le temps et l'espace et touche Mahomet, Jean Calvin, Feuerbach... Enfin, l'aspect proprement méthodologique n'est pas absent des préoccupations de Renan qui se révèle ici l'un des premiers sociologues des religions. — "Toutes les origines sont obscures, les origines religieuses encore plus que les autres, et il n'est point d'études qui exigent plus que celles-là une grande culture intellectuelle unie à une singulière finesse d'esprit et à une haute impartialité critique. M. Ernest Renan a déjà donné plus d'une preuve remarquable de ces rares et précieuses qualités, mais jamais peut-être elles n'ont paru si réelles que dans ses études d'histoire religieuse. Plusieurs des sujets traités par M. Renan n'appartiennent point, il est vrai, à l'époque du moyen âge, objet particulier de cette revue ; nous croyons néanmoins devoir recommander à l'attention de nos lecteurs le beau travail de M. Renan sur Mahomet et les origines de l'islamisme. C'est là un des plus grands faits, sinon le plus grand de l'histoire du moyen âge, et nulle part nous ne l'avons vu étudié avec tant de pénétration et exposé d'une façon si pleine de netteté et de lumière. (...) Disons encore, tout en nous bornant au moyen âge, que d'autres morceaux de ce volume, tels que ceux sur la vie des saints et sur l'auteur de l'Imitation de Jésus-Christ, portent l'empreinte des solides et brillantes qualités qui ont déjà valu à M. Renan un rang si distingué parmi les érudits français. Il est bien rare, en effet, de trouver chez un même homme une érudition si profonde, un esprit si ingénieux et si flexible, une intelligence et un sentiment si vif des choses du passé rehaussés encore par un véritable talent d'écrivain..." (Claude Guigue, Bibliothèque de l'École des chartes, 1858)
P., Calmann-Lévy, 1928, fort in-8°, ii-483 pp, index, reliure demi-basane bordeaux, dos à 4 nerfs soulignés à froid, auteur et titre dorés (rel. de l'époque), mors, coiffes et nerfs frottés, intérieur propre et frais, sans rousseurs, bon état
Guillaume de Nogaret, légiste (1877) – Pierre du Bois, légiste (1877) – Bertrand de Got, pape sous le nom de Clément V (1881). — Cet ouvrage est l'édition en volume des trois études savantes touchant la politique de Philippe le Bel et l'histoire de la papauté composées par Ernest Renan pour être incorporées dans “l'Histoire littéraire de la France”.
Beauvais, Imprimerie Professionnelle, 1898, in-8°, 640 pp, 8 pl. de gravures hors texte, reliure demi-basane verte, dos lisse, titres dorés et filets à froid (rel. de l'époque), reliure lég. défraîchie, coupes frottées, trace d'étiquette de bibl. au dos, C. de bibl., qqs rousseurs, état correct. Rare
"Sans nul doute, M. l'abbé Renet, qui depuis si longtemps étudie les annales du Beauvaisis, était des mieux préparés et des plus qualifiés pour écrire ce livre. Il l'a fait avec une science indiscutable à laquelle je me plais à rendre un sincère hommage. Toutes les sources d'informations il les a connues, à toutes il a puisé copieusement, et je ne vois pas trop quelles pièces importantes on pourrait signaler qui n'aient pas été utilisées par lui. Il est donc certain que, des nombreux travaux publiés sur les relations de Louis XI avec la ville de Beauvais et sur le fameux siège de 1472, le sien est, à l'heure actuelle, le plus complet et le plus documenté. (.) Un livre écrit avec une très grande sincérité, une science très réelle et des informations très sûres et très nombreuses." (L.-H. Labande, Bibliothèque de l'école des chartes, 1900)
Beauvais, Imprimerie Professionnelle, 1898, in-8°, 640 pp, 8 pl. de gravures hors texte, reliure demi-basane fauve mordorée à coins, dos à 5 nerfs soulignés à froid, titres dorés, couv. et dos conservés, bon état. Bel exemplaire. Rare
"Sans nul doute, M. l'abbé Renet, qui depuis si longtemps étudie les annales du Beauvaisis, était des mieux préparés et des plus qualifiés pour écrire ce livre. Il l'a fait avec une science indiscutable à laquelle je me plais à rendre un sincère hommage. Toutes les sources d'informations il les a connues, à toutes il a puisé copieusement, et je ne vois pas trop quelles pièces importantes on pourrait signaler qui n'aient pas été utilisées par lui. Il est donc certain que, des nombreux travaux publiés sur les relations de Louis XI avec la ville de Beauvais et sur le fameux siège de 1472, le sien est, à l'heure actuelle, le plus complet et le plus documenté. (.) Un livre écrit avec une très grande sincérité, une science très réelle et des informations très sûres et très nombreuses." (L.-H. Labande, Bibliothèque de l'école des chartes, 1900)
Armand Colin, 1949, in-8°, ix-262 pp, une carte, biblio, broché, couv. lég. défraîchie, bon état
Armand Colin, 1970, in-12, 336 pp, une carte, biblio, broché, bon état (Coll. U2)
En distinguant les hommes d'affaires italiens des marchands locaux, Yves Renouard analyse la façon dont ces industriels, grands commercants ou encore banquiers surent profiter des occasions offertes par les croisades pour accroître les échanges dans un monde en pleine mutation. L’évolution des sociétés occidentales pendant la période médiévale résulte en grande partie des activités de ces mercatores, qui surent développer le secteur industriel et les techniques commerciales et bancaires héritées de la Grèce antique, mais aussi élaborer celles de l’assurance, de l’information et de la banque moderne. Déterminants dans la constitution de la bourgeoisie, de la civilisation urbaine et laïque, ces marchands sont de vrais acteurs de la transformation de la culture ou de l’éthique que sera la Renaissance.
Presses Universitaires de Vincennes, 1997, in-8°, 158 pp, 9 illustrations, figures, broché, bon état
Entre le XIIIe siècle et le XIVe siècle, la musique a connu une mutation importante avec l'apparition de la polyphonie et de la notation mesurée. Autour de ce thème, les articles proposent plusieurs études sur le grand tournant qu'est l'ars nova, sur l'évolution et l'esprit de la nouvelle musique, sur la manière de la penser et de l'écrire, sur ses correspondances avec les nouveaux courants philosophiques. Les voix nouvelles, malgré la condamnation du pape, s'imposent et changent radicalement le paysage sonore. La mélodie, rendue par des voix multiples, est plus complexe, plus sublime, affinée par le concept de « subtilité ». Pour transcrire ce langage musical, les théoriciens élaborent un nouveau système de notation et en définissent les signes. Au XVe siècle, la musique fait partie intégrante de la vie de cour et les instruments de musique sont représentés dans la décoration des palais seigneuriaux italiens. Une discographie allant du XIe au XVe siècle vient opportunément compléter cet ensemble. — 10 études érudites : Nouvelles musiques du XIIIe au XVe siècle (Olivier Mattéoni) ; Du symbole au signe : remarques sur la parenté entre Ars nova et nominalisme (Etienne Anheim) ; Penser la musique au XIIIe siècle (Olivier Cullin) ; Notation mensuraliste et autres systèmes de mesure au XIVe siècle (Anna Maria Busse Berger) ; Subtilité est affaire de raison (Marielle Popin) ; La musique du prince : figures et thèmes musicaux dans l'imaginaire de cour au XVe siècle (Nicoletta Guidobaldi) ; Orientation discographique (Olivier Cullin) -- François et Claire. Masculin/Féminin dans l'Assise du XIIIe siècle (Jacques Dalarun) ; La représentation de l'animal par Marco Polo (Jean-Claude Faucon) ; Le mythe de Thésée pendant le Moyen Age latin (500-1150) (André Peyronie) ; suivi de Notes de lecture.
Tempus, 1999, gr. in-8°, 192 pp, 84 figures, 25 illustrations en couleurs hors texte, biblio, index, reliure percaline éditeur, jaquette illustrée, bon état. Texte en anglais
Genève, Mégariotis, 1981, in-8°, xi-196-163 pp, biblio, index, reliure toile verte de l'éditeur, bon état (réimpression de l'édition de Dijon, 1908)
Table : I. Les finances avant Philippe le Hardi. II. Les finances sous Philippe le Hardi. Les comptes de la rectte particulière. III. Les comptes de la recette générale. IV. La chambre des comptes. Appendice : Jean sans Peur et la Chambe des comptes. 2e partie. Cartulaire de l'Abbaye de Saint-Etienne de Dijon : Chartes des années 1280 à 1286.
Strasbourg, Publitotal, 1988, in-4°, 317 pp, 256 gravures et photos en noir et 49 gravures et photos en couleurs dans le texte et hors texte, texte sur deux colonnes, biblio, reliure cartonnée illustrée de l'éditeur, jaquette illustrée, bon état
Le chevalier est sans conteste la figure traditionnelle de l'Europe médiévale. Soit il défend le « bon droit » et c'est le chevalier idéalisé des chansons de geste, soit il se sert de sa chevalerie à des fins personnelles et c'est le seigneur brigand que vont s'efforcer d'anéantir les premiers Capétiens. La limite entre les deux est toutefois assez floue, surtout si l'on considère que les chevaliers « brigands » ou « pillards » le sont dans la mesure où ils s'opposent par leurs actes à la croisade unificatrice du royaume menée par les rois. Chacun, en fait, ne songe qu'à préserver, ou à augmenter, son patrimoine. L'un le fera sous la forme « légale » de la guerre, tandis que l'autre se mettra « hors-la-loi » en rançonnant les voyageurs qui traverseront ses terres... (Avant-propos)
Cressé, Editions des Régionalismes, 2011, in-8°, 272 pp, tableaux généalogiques, notes, broché, couv. illustrée, bon état
L’Histoire des Comtes de Poitou d’Alfred Richard – ancien archiviste du département de la Vienne –, éditée pour la première fois en 1903, est fondamentale pour la connaissance de l’histoire du Poitou et de l’Aquitaine des Xe, XIe, et XIIe siècles. Et pour mieux comprendre l’épopée de ces comtes qui devinrent les plus puissants seigneurs du royaume des Francs – ducs d’Aquitaine, ducs de Gascogne, et même, comtes de Toulouse – avant d’être sacrés, au XIIe siècle, reines et rois d’Angleterre. La lente montée en puissance des comtes de Poitou qui deviennent ducs d’Aquitaine, au milieu du Xe siècle, et assoient leur puissance face aux comtes de Toulouse, d’Auvergne et, avec plus de difficulté, face aux ambitieux comtes d’Anjou.
PUF, 1953, pt in-8°, 367 pp, préface de René Grousset, 4 cartes, biblio, broché, bon état
"Grâce aux patientes recherches d'érudits, on connaît mieux aujourd'hui l'action des Occidentaux en Orient, spécialement en Syrie et en Palestine. L'Histoire des Croisades et du royaume franc de Jérusalem de René Grousset (3 gros volumes, 1934-1936) avait fait la lumière sur bien des événements. Il restait à donner de l'ensemble un tableau plus réduit, quoique fortement documenté, qui servirait en quelque sorte de manuel à ceux qui voudraient étudier sérieusement l'Orient latin. C'est ce que M. Jean Richard a tenté avec succès. La préface élogieuse que René Grousset a écrite pour son livre est le meilleur témoignage de sa connaissance du sujet et de la saine critique avec laquelle il a étudié toutes les questions. L'ouvrage se divise en trois parties : le royaume de Jérusalem sous la dynastie d'Ardenne-Anjou, depuis la prise de la ville en 1099 jusqu'à la mort de Baudouin IV (1185) ; le second royaume de Jérusalem, de 1185 à 1239 ; le royaume d'Acre, de 1239 à la fin en 1291. (...) L'auteur étudie non seulement les événements politiques, parfois très compliqués, mais aussi les institutions : Etat, Eglise, Ordres militaires, situation des différents corps, des bourgeois et des colons européens, ainsi que celle des indigènes..." (Raymond Janin, Revue des études byzantines, 1955)