1 page in-12, 160 x 115, cachet de la Poste daté du 13 mars 1931.
Curnonsky prétextant la visite d’une amie agonisante pour ne pas rendre visite à Colette, cette dernière lui demande des précisions : « Une pauvre amie agonisante » ? Est-ce que je la connais ? Dis-moi quand nous pourrions nous voir. » Elle revient d’une longue série de conférences en Autriche, Roumanie et en Afrique du Nord, qu’elle juge peu lucratives : « Je reviens de Bucarest et de Vienne, (conférences) Mais propagande à part, quelle piètre combine que d’aller dans ces pays lointains, au point de vue profit matériel ! »
Rare tirage au format carte postale réalisé à partir de la technique de photogravure d’un cliché provenant d’une série de photographies prises par Reutlinger et répertoriées dans le volume 53 de l’Album Reutlinger de portraits divers, sous le numéro 11213. Tout juste divorcée de Willy et très fière de son corps qu’elle entretenait par la pratique assidue de la culture physique et de la gymnastique, Colette refusait à l’époque dans ses pantomimes, de porter le justaucorps utilisé alors par les actrices pour cacher leur nudité. Reutlinger se servira alors d’un drap « mouillé » pour suggérer la nudité de Colette. Cette dernière est ici debout, drapée d’un tissu blanc laissant sans équivoque deviner ses formes.On peut lire au verso quelques mots de Colette, Lugné Poe son épouse ainsi que Missy. « Bonjour Moreno, Nous venons de déjeuner avec Lugné et Suzanne, et on a parlé de toi. Voilà pourquoi on t’écrit et on signe avec mille amitiés. Colette Willy. Suzanne. C’est moi qui ai vendu la mèche – car j’ai encore votre « lapin » sur le coeur. Amitiés. Missy. »
1925
Divorcée d’Henri de Jouvenel depuis avril, Colette est en villégiature à Saint-Jean de Luz avec Maurice Goudeket rencontré en février de cette même année : « Pas eu le temps de t’écrire, ma Marguerite ! Mais je me rattraperai « Tout marche et tout fonctionne » comme dit Firenzi. »Peut-être doit-on lire dans cette formule, placée entre guillemets, la confession d’une femme amoureuse à sa meilleure amie !
Loin de son amie, Colette évoque la longue tournée de conférences qui l’a fait voyager jusqu’en Autriche et dont elle revient visiblement épuisée : « Six nuits de wagon en une semaine, - sans compter les jours ! A partir de demain lundi, je ne me couche pas vraiment avant vendredi soir. Grand succès à Vienne. Mais ça ne repose pas, au contraire. » Elle adresse au recto de la carte ses amitiés à l’acteur Pierrou (1899-1965), cousin de Marguerite Moreno.
Livre édité(e) à Paris par les Editions Artheme Fayard en 1920, imprimé(e) en Français. En 1 Vol. au format In-12 (18/19 cm) de 250 pp. Demi-Reliure Cuir, Plats parés de papier aspect Jaspé. Dos à Nerfs orné de Titre(s) Doré(s).
Année de la Première Edition, imprimé(e) sur papier Alfa. Excellent Etat, Sans Imperfections. Photos Contractuelles, Envoi soigné au coût réel de la Poste.
1937 1937 Paris Stock 1937 1 in 12 carré Cartonnage Editeur avec couverture Illustrée 198[pp]
Bel Ouvrage Très Bon Etat malgré un papier jauni. Frais de port inclus vers France métropole au tarif normal, délai d'acheminement sous 72h, pour les commandes > à 80 euros et poids < 1kg. Disponibilité sous réserve de vente en Boutique. Frais de port inclus vers France métropole au tarif normal, délai d'acheminement sous 72h, pour les commandes > à 80 euros et poids < 1kg. Disponibilité sous réserve de vente en Boutique. Disponibilité sous réserve de vente en boutique, prix valable frais de port inclus pour commande > 90 € et poids < 1 Kg
Paris, Librairie Arthème Fayard, 1941, 1 Volume broché, 205 x 138 mm. 238 pp. Edition originale, un des 100 Exemplaires sur vélin Lafuma, numérotés,Bel exemplaire à toutes Marges
Phone number : 02.31.77.03.74
ARTHEME FAYARD & Cie. 1945 1 Illustrations de Jean-Adrien MERCIER. Pré-maquette pour l'ouvrage édité par la Librairie Arthème Fayard, 1945, composée de défaits, épreuves d'essai en noir et en couleurs (24.3 x 19.4 cm.), tirages des traits noirs de la pierre et pochoirs (26 x 24 cm. , 28 x 22.5 cm., 26 x 15.6 cm., 24 x 14.3 cm.)
Exemplaire unique de l'artiste composée d'une pré-maquette avant le Bon-A-Tirer de l'artiste avec de nombreuses remarques et annotations de sa main, comprenant, 3 épreuves d'essai de couleurs, 24 tirages des traits noirs de la pierre, 36 pochoirs pour la mise en couleurs et des défaits incomplets de l'ouvrage. Jean-Adrien Mercier à su saisir l'intensité de ce huis-clos et le rendre lumineux. Traces de colle. Sur les pochoirs apparaissent la numérotation, ainsi que la couleur mentionnée manuscritement : vert jaune, vert clair, sépia, outremer, rose, gris noir ...
Edition Originale Numérotée, 920/2469, édité(e) à Paris par les Editions Bernard Grasset en 1933, imprimé(e) en Français. En 1 Vol. au format In-12 (18/19 cm) de 207 pp. Demi-Reliure Cuir, Plats parés de papier aspect Jaspé. Dos à Nerfs orné de Titre(s) Doré(s).
Edition Numérotée, 920/2469, imprimé(e) sur papier Vélin Alfa. Collection Pour Mon Plaisir III. Excellent Etat, Sans Imperfections. Photos Contractuelles, Envoi soigné au coût réel de la Poste.
Livre, Année de la Première Edition, édité(e) à Paris par les Editions Mercure de France en 1945, imprimé(e) en Français. En 1 Vol. au format In-12 (18/19 cm) de 207 pp. Demi-Reliure Cuir, Plats parés de papier aspect Jaspé. Dos à Nerfs orné de Titre(s) Doré(s).
Livre, Excellent Etat, Sans Imperfections. Photos Contractuelles, Envoi soigné au coût réel de la Poste.
Paris J. FERENCZI ET FILS 1929 1 Paris, Ferenczi, 1929. In-12, plein maroquin bleu marine, strié de 7 filets dorés en diagonale sur les plats, titre doré, garde en veau vert d'eau, tranches bleues, sous étui cartonné, bordé maroquin bleu marine, jaspé brun, rouge, rose et bleu, 270 pp., (Smet Relieur).
Edition originale, un des 400 exemplaires sur papier pur fil Lafuma teinté bleu, numéroté. Signature autographe de l'auteur. Reliure signée R. de Smet. Légère usure aux mors.
Paris, Le Livre Moderne Illustré 1952 1 in -8 broché sous couverture illustrée rempliée 125[p.p]
Très bon état Disponibilité sous réserve de vente en boutique, prix valable frais de port inclus pour commande > 90 € et poids < 1 Kg
à Paris, Aux dépens de l'artiste, 1946.
COLETTE Gabrielle Sidonie, Le Blé en Herbe, illustré par Jean Berque, à Paris, aux dépens de l'artiste, 1946. Étui avec sa chemise cartonnée (320x255mm), titres dorés au dos, chemise rempliée, 185 pages. Exemplaire numéroté 61/210 imprimé sur Vélin de Rives, illustré par les cuivres originaux de Jean Berque (1896-1954), peintre de paysages, de natures mortes et de nus. Jean Berque fut l'élève de Vallotton, de Maurice Denis et de Paul Sérusier et fréquenta au cours de ses séjours dans le sud de la France André Dunoyer de Segonzac, Lise Deharme et Colette. Exemplaire signé par jean Berque. Avec 23 illustrations couleurs en pleines pages. ''Véritable hymne à la femme, à sa générosité et à sa sensibilité, Le Blé en Herbe est publié en 1923 chez Flammarion'' et paraît après Chéri (1920) et avant La Naissance du Jour (1928). Étui en état moyen, des rousseurs, exemplaire en bonne condition.
Paris, Editions J. Ferenczi et Fils, 1949. 12 x 19, 242 pp., broché, marges non rognées, très bon état.
N° 487 sur 500 exemplaires numérotés sur alfa.
Paris, Editions Ferenczi, 1949, 1 Volume broché, 193 x 125 mm. 241 pp. Editions originale, un des 500 sur Alfa numérotés,Bel exemplaire.
"Immobilisée par l'arthrite devant sa table-bureau, éclairée de jour comme de nuit par la lampe qu'elle a juponnée avec une feuille de son célèbre papier bleu - d'où le titre du recueil -, Colette est condamnée à la méditation.Quelques voyages hors de Paris, Genève, le Beaujolais, la Côte. Les réunions de l'Académie Goncourt dont elle est la présidente, la mort de Marguerite Moreno, son amie des premières années de vie parisienne, la visite de jeunes filles, graves ou futiles, ces événements quotidiens sont, parmi d'autres, des occasions à évocations, à retours sur soi, à envolées vers les autres, à réflexions.Son dernier Livre. Un Livre de sagesse."
Phone number : 02.31.77.03.74
Paris, Mornay, 1929. 1 vol. in-8° carré, chagrin rouge, dos à nerfs orné de fleurons dorés, roulette dorée sur les coupes, tête dorée. Etui. Reliure signée d'Andréas. Couv. illustrée et dos cons. Non rogné en queue et en gouttière. Quelques petits frottements aux coiffes. 269 pp., (1) p. Nombreuses illustrations en couleurs d'après les aquarelles de Dignimont dont 3 hors-texte.
Première édition illustrée de ce roman publié pour la première fois en 1913, qui forme une suite à La Vagabonde. L'un des 51 exemplaires hors-commerce sur Rives (non numéroté). Bel envoi autographe signé de Colette sur le faux-tire : "quelques images, - méconnaissables -, de la Riviera, mais je pense bien que la Riviera ne me reconnaîtrait pas non plus". Exemplaire truffé d'une belle lettre autographe signée de Colette (enveloppe conservée), postée de Paris le 24 août 1945) adressée à son ami Marcel Bertrand, dans laquelle Colette explique qu'elle est rentrée depuis trois jours de la côte méditerranéenne qu'elle n'aime plus beaucoup... Talvart & Place, 12.C ; Monod, 3000; Fléty, 12.
Phone number : 02 47 97 01 40
Aux Dépens des Editions Lumière 1944 1 in-8 Orné de 6 planches hors-texte dessinées par RAMAH. Paris, Aux Dépens des Editions Lumière, collection La Flèche d'Or, 1944, in-8, broché, couverture illustrée.
Deuxième volume de la collection "La Flèche d'Or". Tirage limité à 516 exemplaires, un des 500 exemplaires sur vélin pur fil .
1918
Malgré l’utilisation de l’expression « mon cher vieux ami que j’aime », c’est bien à Marguerite Moreno que Colette adresse cette très émouvante lettre.Restée à Paris, Colette survit, entre la peur des bombardements qui s’estompe progressivement, supplantée par celle, encore plus terrible, de ne plus revoir son mari (Sidi) : « Écrire aujourd’hui ? je n’ai qu’une chose à t’écrire, la même que demain : j’ai appris que Sidi est entre Ham et Noyon. Cela suffit bien à emplir une lettre, n’est-ce pas ? Évidemment je « tiens », mais je n’ai pas de lettres, je ne peux pas en avoir. Alors… J’ai un grand mal de tête et je me promène beaucoup. On ne nous bombarde plus, depuis 24 heures au moins. Et puis, tu sais, les alertes de nuit, les tambours et tout l’orchestre, ce que je m’en f… en ce moment. C’est pas une alerte de nuit qui me fera lever, moins maintenant que jamais. À part mon état d’Ham (ah ! ah !) tout va bien. Du moins je le crois. »Alors, comme souvent, l’écriture apparaît comme un remède : « Vois à quoi tu échappes, et réjouis-toi de tout ce que tu rencontres ; pourvu que tu me l’écrives. […] Mais j’avoue que je suis un peu décollée. Vieillir, comme ce serait beau, et dépasser ce moment qui est comme une boule dans la gorge. »Reste d’onglet en marge.
Très émouvante lettre. Colette semble très déprimée : « Chère Moreno, je ne t’écris que des semblants de lettres. Des pensées que je jette… »Elle décrit une vie morose et sans joie, ponctuée de petits moments de grâce : « Mon physique veille sur mon moral, car il lui est très supérieur. Je dîne en ville. Chez les Grosclaude frères. Et chez Cointreau dit Triple-sec que je ne connais pas du tout, mais où le Curnonsky national m’avait conviée. Atmosphère réconfortante (pour un instant !) des gens que l’on ne connaît pas et qui pensent peu. »Triple-sec est le surnom d’Édouard Cointreau (1849-1923), fondateur de la liqueur éponyme.Même si ce genre de dîner lui permet de changer un peu d’air : « J’aime bien de temps en temps ne connaître personne. J’aime bien n’importe quoi, en ce moment-ci. », la guerre s’invite à la fête : « J’ai une lettre de Sidi ce matin, et qui contient trois violettes et une primevère. Mais il ne reçoit rien de moi et cela le désole. Il est du côté de Vie-sur Aisne. T’ai-je dit qu’il m’avoue avoir « échappé par miracle » sa compagnie avec lui ? C’est donc au miracle qu’il faut se fier. » Les deniers mots sont assez alarmistes : « Écris-moi, c’est très important, - pour moi. Paris est tranquille et il y a mille taxis, grâce aux personnes qui ont f… le camp. Je t’aime, je t’embrasse, ne sois pas malade et embrasse… »Reste d’onglet en marge. La partie basse de la lettre a été rognée trop court faisant disparaître une partie du texte ainsi que la signature. Quelques tâches brunes.
2 pages in-4, 270 x 210, sur papier bleu ; accompagné de son enveloppe portant le cachet de la Poste de Paris, le 6 avril 1944.
Gentiment installée dans une vie tranquille auprès de son dernier mari Maurice Goudeket, Colette évoque avec une pointe de nostalgie, son retrait de la vie médiatique : « Notre vie, à Maurice et à moi, est toute petite, et prudente. Par une chance rare, nos soirées cloîtrées ne nous paraissent ni longues, ni lourdes. Est-ce que ça ne suffit pas à faire de nous des privilégiés ? Ah ! Si rien, ni personne, ne menaçait ce privilège, ce serait une bien belle vie. J’ai dit au journalisme un au revoir qui pourrait bien être un adieu. On équilibre le tremblant édifice à l’aide de nouvelles assez longues (hebdo. De Lyon et d’ailleurs) et d’éditions dites de luxes. » Elle charge Curnonsky d’une commission auprès d’une amie commune : « Embrasse pour moi Madame Mélanie ! N’importe quel jour, et l’heure n’importe pas non plus. L’huître fraîche, son eau salée, son iode, que de mirages… Quand nous serons tous trois à Riec-sur-Belon au bord d’une table, sous le bel oeil de Mélanie, nous évoquerons, entre-autre, ce 5 avril 44, où un brave homme (?) Me vint proposer une affaire : des petites pommes blanchâtres et cotonneuses à 90 f. le kilo… ». Il s’agit de Mélanie Rouat qui ouvrit son propre restaurant en 1923, sous l’impulsion d’un Curnonsky conquis par ses plats traditionnels bretons et sa cuisine épurée.
2 pages in-8 : 210 x 160, sur un feuillet bleu à l’en-tête de Georges Zeller Impresario, accompagnée de son enveloppe timbrée à la date du 14 août 1926.
Prenant comme support une lettre de l’impresario Georges Zeller, Colette demande sans détour à son amie Marguerite Moreno si elle peut lui faire confiance : « Lis ceci, ô ma Marguerite, et dis-moi si Zeller est bien. Je lui réponds en lui disant que je ne joue ni Chéri ni la Vagabonde sans Marguerite Moreno, (Pierre Moreno pourra prêter un concours bien rétribué, je pense ?) et selon ce que tu vas m’écrire, on causera avec Zeller à mon retour de Bordeaux, le 6 ou 7 septembre. »Georges Zeller use pour impressionner Colette de tous les artifices à sa disposition : liste des villes dans lesquelles il présente des galas (« les principales villes de France, Belgique et Suisse »), comédiennes avec lesquelles il travaille (« Je donne couramment des représentations avec des sociétaires de la Comédie Française. Mes dernières et récents galas ont été donnés avec Cécile Sorel »), cachet (« Nous serions, je l’espère, vite d’accord au sujet de votre cachet ! »).