Paris Quantin 1879
In-8 (211 x 155 mm), demi-maroquin vert foncé, coins, dos janséniste à cinq nerfs, tête dorée, non rogné (reliure d'époque signée Sauvade). Orné d'un portrait de l'auteur gravé par Lalauze, une vignette en en-tête, une vignette gravée par Ganjean. Un fac-simile d'écriture. Contient: "La Nuit et le moment ou les Matines de Cythère", "Le Hasard du coin du feu", et "Le Sylphe". Imprimé sur beau papier. Indication "tirage à petit nombre" au verso du faux-titre. (défauts d'usage, frottements sur le dos, les plats et les coupes, coins usés, quelques petites déchirures en marge, quelques très rares piqûres). // Ocatvo (211 x 155 mm), dark green three-quarter morocco, jansenist spine raised on five bands, top edge gilt, uncut (contemporary binding signed Sauvade). Illustrated with a portrait of the author engraved by Lalauze, an heading vignette, a vignette engraved by Ganjean. A fac-simile of hand-writting. Contains: "La Nuit et le moment ou les Matines de Cythère", "Le Hasard du coin du feu", and "Le Sylphe". Printed on nice paper. Mention "tirage à petit nombre" (limited printing) on half-title verso. (defects of use, rubbings on spine, covers and turns-in, used corners, some little tears in margins, some very rare spots).
Reference : 2147500300
Sans date. EAU FORTE TIREE DES CONTES ET DIALOGUES DE CREBILLON FILS AH Voulez vous puisque vous me condamnez à garder la chambre que nous prenions votre ami en tiers et que nous lisions quelques chose ensemble 19ème siècle Formatde lapage : 22x16 réf : 4335
Reference : 2147500301
Sans date. EAU FORTE TIREE DES CONTES ET DIALOGUES DE CREBILLON FILS LE hasard du coin de feu Quand il voit qu'elle persiste dans sa rebellion il la saisit l'entraine 19ème siècle Formatde lapage : 22x16 réf : 4341
Reference : 2147500302
Sans date. EAU FORTE TIREE DES CONTES ET DIALOGUES DE CREBILLON FILS LE hasard du coin de feu Ah Monsieur de CLERVAL je vous en conjure laissez moi 19ème siècle Formatde lapage : 22x16 réf : 4339
Reference : 2147500303
Sans date. EAU FORTE TIREE DES CONTES ET DIALOGUES DE CREBILLON FILS LES MATINES DE CYTHERE Clilandre Ah Dieu quelle jambe 19ème siècle Formatde lapage : 22x16 réf : 4338
Reference : 2147504397
Sans date. EAU FORTE TIREE DES CONTES ET DIALOGUES DE CREBILLON FILS LE SYLPHE Un sylphe m'écriai je avec transoprt un Sylphe 19ème siècle Formatde lapage : 22x16 réf : 4336
Reference : 2147504398
Sans date. EAU FORTE TIREE DES CONTES ET DIALOGUES DE CREBILLON FILS LES MATINES DE CYTHERE cIDALISE / eT MOI? JE VOUSPROTESTEQUE JE SONNERAI PLUTOT JUSTIN... 19ème siècle Formatde lapage : 22x16 réf : 4342
Reference : 2147504399
Sans date. EAU FORTE TIREE DES CONTES ET DIALOGUES DE CREBILLON FILS ALINE Sortant un jour de l'opéra je me trouvai par hasard à côté d'une jolie femme qui attendait son carosse 19ème siècle Formatde lapage : 22x16 réf : 4337
Quantin.1879.In-8 demi-relié. Notice sur la Vie de Octave Uzanne LXXXII et 283 p. Portrait par Lalauze,lettrines ornées,fac-similé,gravure.Bel ouvrage.Demi-reliure en maroquin vert.Couv.et dos conservés.Tète dorée."Tirage en petit nombre".
A. Quantin Paris, A. Quantin 1879. In-8 broché, couverture à rabats de LXXXII + 283 pages. Portrait à l'eau forte en frontispice, gravure et fac-similé sous serpente. Notice bio-bibliographique par Octave UZANNE. Tiré à petit nombre sur beau papier. Les matinés de Cythère. Le hasard au coin du feu. Le Sylphe. Bon état.
Toutes les expéditions sont faites en suivi au-dessus de 25 euros. Expédition quotidienne pour les envois simples, suivis, recommandés ou Colissimo.
Moulins, Nouvelle Province Littéraire, Novembre 1935, 67e fascicule, petit in-8 (19 x 14 cm), broché. 4pp. (supplément)-51 pp.-2 ff. Couverture jaunie.
Edition originale. Le poète berricho-nivernois Louis Mirault, dit Fanchy, publie ici un des derniers ouvrages de son vivant (il meurt à La Charité-sur-Loire en 1938). il y réunit 12 textes inspirés par le folklore nivernais rédigé en patois de cette région. patois
Paris, A. Quantin, Impirmeur-Editeur 1879, 210x150mm, frontispice, LXXXII - 283pages, broché. Couverture rempliée. Bon état. Dos insolé et empoussièrement aux couvertures. Intérieur propre. Tirage à petit nombre.
bandeaux, lettrines, culs-de-lampes,
A. Quantin. 1879. In-8. Broché. Etat d'usage, Couv. défraîchie, Dos abîmé, Intérieur frais. 283 pages. Bandeaux, lettrines et culs de lampes illustrés en noir et blanc. Portrait en noir et blanc en frontispice sous serpente. Pages de garde et de titre partiellement désolidarisées. Plats contrepliés en trois rabats.. . . . Classification Dewey : 398.2-Conte populaire
Classification Dewey : 398.2-Conte populaire
A.QUANTIN. 1879. In-8. Broché. Etat d'usage, Couv. défraîchie, Dos satisfaisant, Non coupé. LXXXII + 283 pages - quelques gravures en noir et blanc dans et hors texte sous serpente dont une en frontispice.. . . . Classification Dewey : 398.2-Conte populaire
COLLECTION PETITS CONTEURS DU XVIIIE SIECLE - Avec une notice bio-bibliographique par Octave Uzanne. Classification Dewey : 398.2-Conte populaire
P., Quantin, 1879, in 8 relié demi percaline chocolat à coins à la bradel, couverture conservée, LXXXII-285pp.
Tirage à petit nombre sur vergé. De la collection Petits conteurs du XVIIIe siècle. Bel exemplairePHOTOS sur DEMANDE. ...................... Photos sur demande ..........................
Phone number : 04 77 32 63 69
P., Quantin, 1879. In 8 broché, couverture ornée et rempliée avec un portrait de l'auteur.
Tiré à petit nombre sur beau papier.
P., A. Quantin - Coll. "Petits conteurs du XVIIIe siècle", 1879. In-8, demi-basane havane de l'époque, dos lisse orné, pièce de titre rouge, couv. conservée, [2]ff.-LXXXII-283 pp.-[2]ff., ill. sur cuivre : portrait-frontispice gravé par Lalauze, 6 planches gravées par Milius dont un titre-frontispice, fac-similé d'une lettre de Crébillon, lettrines et ornements. Tirage à petit nombre. Ex. sur vergé.
Dos un peu passé et légèrement éraflé. Rarissimes rousseurs, intérieur frais. Bel ex. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
P., Quantin, 1879. In-8 rel. demi-basane blonde de l'époque à grands coins cernés de filets dorés, dos à 5 faux-nerfs, pièce de titre basane bordeaux, titre, filets et fleurons dorés, tête dorée, signet, LXXXII-283 pp., titre gravé, portrait-frontispice par A. Lalauze, 4 planches gravées sur cuivre par F. Milius, dont 1 fac-similé dépliant, bandeaux, lettrines et culs-de-lampe gravés. Tirage à petit nombre sur papier fort.
Mors et coins un peu frottés, qq. pâles rousseurs éparses, bonne condition. - Frais de port : -France 4,95 € -U.E. 9 € -Monde (z B : 15 €) (z C : 25 €)
Paris, chez Ledentu, 1818 - in-12, 200 pp. - rel. bas. blonde d'ép.
Ex libris manuscrit : Berthe Broca. Vol 1 seul. Charmant frontispice gravé : " On trouve le vrai bonheur dans la pratique de ses devoirs"bon ex.
41 vol. in-8 reliure demi-chagrin noir, dos à 5 nerfs orné, Renouard, Paris, 1819-1821 : Rappel des titres : Oeuvres complètes (Tomes 1 à 41 sur 66) Tomes 1 à 7 : Théâtre ; 8 : La Henriade (1819, 434 p.) ; 9 : La Pucelle d'Orléans ; 10 : Poèmes ; 11 : Epîtres et stances ; 12 : Contes en vers. Satires et poésies mêlées ; 13-16 : Essai sur les moeurs et l'Esprit des Nations ; 17-18 : Le siècle de Louis XIV ; 19 : Précis du siècle de Louis XV ; 20 : Histoire de Charles IX ; 21 : Histoire de l'empire de Russie ; 22 : Annales de l'Empire ; 23 : Histoire du Parlement de Paris ; 24-25 : Mélanges historiques ; 26-27 : Politique et législation ; 28 : Physique ; 29 - 31 : Philosophie ; 32 : Dialogues et Entretiens philosophiques ; 33-38 : Dictionnaire philosophique ; 39-40 : Romans ; 41 : Facéties
Joli ensemble, certes incomplet, mais réunissant les 41 premiers tomes de cette belle édition Renouard, agréablement illustrée. Manquent à la série complète les "Mélanges littéraires", les commentaires sur Corneille, la Correspondance, la Vie de Voltaire par Condorcet et les tables. Etat très satisfaisant (41 tomes sur 66, qq. coins frottés, belle fraîcheur intérieure et ensemble très propre et très décoratif par ailleurs). Prix en l'état. Bengesco, IV, 2149
Magazin des enfants, ou dialogues, Entre une fage gouvernante & plufieurs de fes eleves de la premiere diftinction, dans lefquels on fait penfer, parler, agir les jeunes Gens fuivant le génie, le tempérament, & les inclinations d'un chacun. On y repréſente les défauts de leur âge, & l'on y montre de quelle maniere on peut les en corriger: on s'applique autant à leur former le caur, qu's leur éclairer l'esprit. On y donne un Abregé de l'Histoire Sacrée, de la Fable, de la Geographie, 8cc. le tout rempli de Réflexions utiles, & de Contes Moranx pour les amufer agréablement; & écrit d'un ftyle fimple & proportionné à la tendreffe de leurs années; 4 tomes en deux livres COMPLET de Made. LePrince De Beaumont A La Haye, Chez Pierre Gosse, Junior en 1771. Le livre mesure 10x16 cm et pèse 0,600 kg (c) pour 205 164 200 199 pages. Reliure d'époque. Le livre est en très bon état .
AVERTISSEMENT. Lorsque je me fuis dé terminée à donner ce Magazin au Public, je ne me fuis point diffimulée les difficultés de mon entreprife. Cet ouvrage eft tel par fa nature, me difois-je à moi-même, qu'il doit déplaire néceffairement à toutes les perſonnes formées, s'il eft ce que j'ai prétendu le Les difficultés que j'avois prévues ont augmenté dans l'exécution, & plus de vingt fois je me fuis vue fur le point de tout abandonner, par le défefpoir de réuffir, Je me faifois par avance toutes les objections que me feroit le Public, & j'en étois d'autant plus effrayée que, malgré leur folidité apparente, je me trouvois dans la né ceflité de n'y avoir point d'égard. J'a...
Chez Jean de la Caille, à Paris 1688, In-12 (9,5x16cm), (22) 357pp. (3), relié.
Edition originale bilingue italienne et française de la traduction de Pompe, professeur d'italien et d'espagnol. Un frontispice allégorique figurant le soleil prêt à faire pleuvoir le feu sur les villes, ports ou navires, et symbolisant en fait Louis XIV auquel le livre est dédié. Reliure en pleine basane brune mouchetée d'époque. Dos à nerfs orné. Pièce de titre de basane brune. Une estafilade sur le plat supérieur, 2 sur le plat inférieur. Frottements. Un petit manque au mors supérieur en tête. Un cahier de 2 feuillets en partie détaché. Piqûres éparses. Bon exemplaire. Les contes sont en fait une suite de bons mots et d'anecdotes très diverses, autant contemporaines que tirées des Anciens, suivis de plusieurs dialogues. Louis Cuichardin, version française usité de Luigi Ghicciardini était le neveu du fameux homme politique florentin, auteur d'une célèbre histoire d'Italie, Francesco Guicciardini ; écrivain italien, ses historiettes avaient déjà connu la traduction de Belleforest en 1571 et étaient rassemblées sour le titre original :L'Hore di recreatione. - Photos sur www.Edition-originale.com -
Composés pour l’éducation d’un Prince. Nouvelle édition, corrigée & augmentée de diverses pièces. A Amsterdam. Chez J. Weitsein. 1745. 2 volumes petit in-8 (16 x 11 cm) de 1 frontispice, titre avec vignette, (9) ff. dont 1 blanc, 212 pp. ; 1 frontispice, titre avec vignette, (3) ff., 172 pp. : veau raciné, dos à nerfs orné, pièces de titre et de tomaison de maroquin rouge, double filet à froid encadrant les plats, coupes filetées or, tranches rouges (reliure de l’époque).
Publié avant le Télémaque, ces Dialogues sont de petites leçons d’histoire rédigées sous forme dramatique. Issus de la brillante imagination de Fénelon (1651-1715) chargé de l’éducation du duc de Bourgogne, ils sont suivis des fables en prose, spirituelles et accommodées pour l’enfance.
Précieux exemplaire conservé dans ses reliures strictement de l’époque, avec, fait particulièrement rare, des fers absolument identiques sur les trois premiers volumes. Paris, Veuve Coignard et Jean Baptiste Coignard fils, 1692‑1693-1696. 4 volumes in-12 de : I/ (20) ff., 252 pp., 8 pp. ch. 27-34, 34 pp., (1) f.bl.; II/ (9) ff., 399 pp. et (1) p. de privilege; III/ (6) ff., 335 pp., (1) p. de privilège, 1 cahier bruni ; IV/ (8) ff., 321 pp., (1) f. d’errata, 1 figure gravée sur cuivre entre les pp. 296 et 297 de « l’arbre de Porphyre ». Cachet en marge inf. des p. 13 du tome 1, p. 12 du tome 2, pp. 1 et 13 du tome 3, pp. 1 et 13 du tome 4.Plein veau moucheté de l’époque, dos à cinq nerfs ornés de fleurons dorés, roulette dorée sur les coupes, tranches mouchetées rouges. Reliure de l’époque. 164 x 92 mm.
Édition originale collective – les tomes 3 et 4 sont ici en édition originale aux dates de 1692 et 1696 - de la fameuse « Querelle des Anciens et des Modernes », œuvre majeure de Charles Perrault. Le 4ème volume est ici l’un des rares connus à la date de 1696, la date commune étant de 1697. Scheler (V, p. 169) mentionne : « J’ai rencontré un exemplaire du ‘Parallelle des anciens et des modernes’ dont le tome 4 était daté M.DC.LXXXXVI (1696). Il comportait, relié à la fin, un errata intitulé ‘Fautes à corriger’, tiré sur un feuillet indépendant » ; cas du présent exemplaire. Cette édition originale présente l’intégralité des brûlots que Perrault lança dans une querelle qui devait enflammer tout le milieu littéraire de son temps et se prolonger pendant tout le XVIIIe siècle, jusqu’à Condorcet, jusqu’au Génie du Christianisme. « Perrault fonde l’expérience du progrès culturel dans une théorie historique (…). C’est dans la ‘Querelle’ que se forme la nouvelle conscience historique qui sera celle des Lumières : le trait fondamental de l’histoire devient un mouvement irréversible vers l’avant » (P. -E. Knabe, R. Mortier, F. Moureau, L’aube de la modernité 1680-1760, p. 6 sq.).Ce texte fondateur revêt une telle importance que nous allons en décrire la Genèse et l’aboutissement.Les Classiques ou Anciens menés par Boileau soutenaient une conception de la création littéraire comme imitation des auteurs de l’Antiquité. Cette thèse était fondée sur l’idée que l’Antiquité grecque et romaine avait atteint une fois pour toutes la perfection artistique. Le choix par Racine pour ses tragédies de sujets antiques déjà traités par les tragédiens grecs illustre cette conception de la littérature respectueuse des règles du théâtre classique élaborées par les poètes classiques à partir de la Poétique d’Aristote.Les Modernes, représentés ici même par Charles Perrault, qui soutenaient le mérite des auteurs du siècle de Louis XIV, affirmaient au contraire que les auteurs de l’Antiquité n’étaient pas indépassables, et que la création littéraire devait innover. Ils prônaient une littérature adaptée à l’époque contemporaine et des formes artistiques nouvelles.Si l’humanisme découvre les anciens pour entrer dans les temps modernes, imite l’Antiquité pour créer les formes neuves de la Renaissance, il se divise au XVIIe siècle en deux courants qui séparent l’imitation réglée des chefs d’œuvres antiques de l’innovation.Une première querelle – italienne – des Classiques et des Modernes éclate sous la Renaissance. Les Modernes sont alors anti scolastiques. Cette querelle italienne annonce la querelle française tout en étant différente. D’après Fumaroli, la querelle italienne « poursuit l’enquête comparative (la syncrisis, le paragone, la conférence) commencée par la Renaissance entre deux époques des lettres, des arts et des mœurs. Elle est le fait de lettrés qui se sentent plus enracinés dans la République des Lettres que dans aucun État contemporain. La comparaison entre Antiquité et Modernité est pour eux une condition de la liberté d’esprit. Il s’agit moins en Italie d’une Querelle que d’un championnat. La Querelle française en revanche est le fait d’hommes de lettres qui ont les yeux fixés sur leur roi ; ils font ou feront partie de la constellation d’Académies domiciliant la République française des Lettres dans l’État royal. Au cœur de leur âpre débat, on n’est pas surpris de reconnaître qu’ils rivalisent à qui détient la meilleure méthode de louer leur roi. »En France, la prise progressive de contrôle de l’espace des lettres (académie, cour) par les classiques qui prônent l’imitation des règles et des textes anciens est marquée par des querelles, autour par exemple de la question du merveilleux en littérature: doit on se limiter aux mythes païens ou peut on utiliser les héros chrétiens, voire revenir à des épopées chrétiennes et françaises ? Le christianisme ne l’emporte-t-il pas sur les grands modèles passés ? De 1653 à 1674 les partisans d’un merveilleux moderne se singularisent contre les « Anciens ». En 1677, c’est leur première victoire, lorsque après le débat sur l’affaire des inscriptions, il est décidé que les monuments du règne seraient gravés en français (et non plus en latin). Les deux partis sont alors constitués : d’un côté, les doctes (clergé académie) qui prônent le respect des règles imitées de l’antiquité (par exemple celle de la bienséance) dans un humanisme moral tourné vers une rigueur et l’éternité de l’œuvre. De l’autre, des poètes galants, ou des esprits nouveaux, critique de la génération des classiques de la cour, s’appuyant sur les goûts du public parisien.Perrault déclencha les hostilités le 27 janvier 1687, lorsqu’il présenta, à l’occasion d’une guérison de Louis XIV, à l’Académie française son poème Le siècle de Louis le Grand dans lequel il faisait l’éloge de l’époque de Louis XIV comme idéale tout en remettant en cause la fonction de modèle de l’Antiquité. La sortie de Perrault provoqua une protestation immédiate de la part de Boileau. La polémique enfla avec la publication par Perrault des quatre volumes du "Parallèle des anciens et des modernes" où il attaque les Anciens en comparant dans un dialogue fictif les réalisations des Anciens avec les réalisations modernes dans presque tous les aspects de la vie humaine. La polémique tournait essentiellement autour de deux modèles esthétiques opposés : le principe de l’imitation orienté vers l’Antiquité comme idéal de beauté absolu d’une part et d’autre part le principe du génie de l’imagination qui puise son inspiration en lui-même, et sur l’opposition entre la soumission à la superstition antique contre une critique cartésienne (Fontenelle)La belle Antiquité fut toujours vénérable ;Mais je ne crus jamais qu’elle fût adorable. Je voy les Anciens sans plier les genoux, Ils sont grands, il est vray, mais hommes comme nous ; Et l’on peut comparer sans craindre d’estre injuste, Le Siècle de LOUIS au beau Siècle d’Auguste. (Charles Perrault, Parallèle des anciens et des modernes en ce qui regarde les arts et les sciences.)Si tel est le débat manifeste, Fumaroli suppose d’autres enjeux : « tout au long de la Querelle, qu’il s’agisse d’Euripide ou d’Homère, ce sont, sous Louis XIV, les Anciens qui admettent ce qu’il y a de vif, de déconcertant, de déchirant dans la représentation de la vie humaine par les poètes antiques, tandis que les Modernes sont favorables à des conventions morales et esthétiques uniformes et confortables. » Pour lui, sous l’apparent progressisme des Modernes se cachaient aussi des enjeux de pouvoir. Boileau était proche de Port Royal. En défendant les Anciens, il aurait aussi défendu, au nom de la diversité des héritages, des marges de liberté dans la République des lettres.La Monnoye juge les positions des deux parties tellement déroutantes qu’il met les rieurs de son côté par cette épigramme : Boileau, Perrault, ne vous déplaise, Entre vous deux, changez de thèse : L’un fera voir par le Lutrin Que la muse nouvelle a le pas sur l’antique ; Et l’autre par le Saint-Paulin Qu’aux poètes nouveaux les anciens font la nique.(La Monnoye.)Finalement, Le Grand Arnauld dut s’entremettre pour réconcilier les parties et, le 30 août 1694, Perrault et Boileau s’embrassèrent en public à l’Académie française. La réaction du public de l’époque pourrait donner à penser que Perrault et son parti remportèrent la victoire dans cette polémique, mais il n’y eut pas de victoire nette. Le siècle de Louis XIV brille par les œuvres de ceux qui ont dépassé les « anciens » au-delà de leurs œuvres, en s’appuyant sur le génie propre de la langue et du siècle : Pascal souligne d’ailleurs que ceux que nous appelons les anciens, étaient des modernes en leur temps.Le débat connut un renouveau dans la deuxième décennie du XVIIIe siècle avec la mise en vers, en 1714, par Houdar de la Motte – à une époque où Perrault et Boileau étaient déjà morts – d’une traduction de l’Iliade publiée par Anne Dacier en 1699. Il y avait « corrigé » et raccourci l’original et l’avait accompagné d’une préface contenant un Discours sur Homère où il prend la défense des Modernes. Anne Dacier répliqua avec son Des causes de la corruption du goût où elle débat la question de la priorité de l’original ou d’une traduction, dans une prolongation d’une discussion du troisième dialogue du Parallèle de Perrault.Cette polémique, dans laquelle des auteurs aussi différents que Fénelon, l’abbé Terrasson et Jean Boivin intervinrent, s’acheva de même en 1716 avec une réconciliation personnelle des principaux acteurs. Elle est entrée dans l’histoire de la littérature sous le nom de Querelle d’Homère. Même avec l’épuisement du conflit, les répercussions de la querelle des Anciens et des Modernes ont continué de se faire sentir au cours du siècle des Lumières pour se poursuivre jusqu’à la querelle suscitée par le romantisme.Marivaux fut un des représentants importants du courant moderne au début du XVIIIe siècle, en établissant un genre tout à fait nouveau de théâtre, inconnu des Anciens, avec ses comédies morales et poétiques. Diderot poursuivra en définissant le genre du drame bourgeois, cette comédie larmoyante où la tragédie imminente était résolue avec des réconciliations vertueuses et des flots de larmes.La querelle des Anciens et des Modernes servit en fait de couverture, souvent pleine d’esprit, à des opinions opposées d’une portée beaucoup plus profonde. D’un côté, c’était l’idée même d’autorité qui était attaquée et de l’autre, le progrès. Le renouvellement de l’intérêt pour l’Antiquité à l’époque classique se traduisit par une réévaluation critique des acquis de l’Antiquité qui finit par soumettre les Écritures même à l’examen des Modernes. L’attaque de l’autorité en critique littéraire a eu des équivalences avec les progrès de la recherche scientifique. Le défi jeté à l’autorité par les Modernes dans le champ littéraire annonçait déjà les remises en question dont la politique et la religion allaient faire l’objet.Déjà inscrite dans une plus longue tradition européenne de contestation de structures semblables (en particulier à la Renaissance, lorsque Galilée ridiculise l’autorité accordée à Aristote dans son Dialogue des deux systèmes du monde), la querelle des Anciens et des Modernes déclenchée par la polémique entre Perrault et Boileau a pareillement été rapidement reçue au-delà des frontières françaises et adaptée aux situations locales.La Grande-Bretagne de l’époque prit la querelle des Anciens et des Modernes un peu moins sérieusement. William Temple prit le parti des Anciens dans son essai Essay upon the ancient and modern learning (Essai sur l’étude antique et moderne) (1690) en réaction à la Digression sur les Anciens et les Modernes (1688) de Fontenelle, qui reprend l’image selon laquelle « nous sommes des nains juchés sur des épaules de géant », image qui provoqua une avalanche de réponses. Le critique William Wotton, avec ses Reflections upon ancient and modern learning (Réflexions sur l’étude antique et moderne) (1694), le critique et classiciste Richard Bentley et Alexander Pope furent au nombre de ceux qui prirent le parti des Modernes à cette occasion. Bien que le débat ait été clos en Angleterre dès 1696, le sujet semble avoir stimulé l’imagination de Swift qui vit dans les camps opposés des Anciens et des Modernes un résumé de deux manières générales de regarder le monde. Ce thème est développé dans sa satire A Tale of a Tub (Conte du tonneau), composé entre 1694 et 1697 et publié en 1704, longtemps après la fin de la querelle en France. L’expression de « Bataille des Livres » vient de la satire publiée anonymement en 1704 par Swift, Full and True Account of the Battle fought last Friday between the Ancient and the Modern Books in St. James’s Library (Compte-rendu complet et véritable de la bataille survenue vendredi dernier entre les ouvrages antiques et modernes de la bibliothèque de St. James).La querelle des Anciens et des Modernes a eu une version allemande avec la polémique touchant au merveilleux entre Johann Christoph Gottsched, Johann Jakob Bodmer et Johann Jakob Breitinger. Johann Joachim Winckelmann a également joué un rôle important dans l’acclimatation de la querelle dans le monde germanophone avec, en particulier ses Gedanken über die Nachahmung der Griechischen Werke in der Malerei und Bildhauer-Kunst (Pensées sur l’imitation des œuvres grecques en peinture et en sculpture) (1755). Vers la fin du XVIIIe siècle, la thématique de la querelle des Anciens et des Modernes apparaît avec Herder, Schiller et SchlegelDans « De l'Allemagne » Germaine de Staël « appelle les Français à renouveler leurs modèles, à sortir des limites trop strictes du classicisme d’où bien peu cherchaient à s’évader, et que le pouvoir en place maintenait fermement » Face à la référence constante aux anciens qu’impose l’Empire, elle préfère la culture allemande d’un sentiment national libre, dans laquelle elle voit une création féconde. Ce texte introduit le romantisme en France.Son ami Benjamin Constant reprend sur un plan politique cette critique de l’imitation des anciens: dans son discours de 1819, il oppose « la liberté des anciens » à la « liberté des modernes ». Il faut adjoindre à la première, limitée à une dimension publique soumettant le citoyen à la grandeur de l’État, la défense de la seconde, l’espace autonome privé, affranchi du contrôle du pouvoir. Chateaubriand reprend sur un plan moins tranché certains aspects de la querelle (par exemple en préférant le merveilleux chrétien au classique). En ce sens les pensées « progressistes » et les mouvements littéraires romantiques et post romantiques qui insistent sur la liberté sont influencés par les modernes.Par opposition, on retrouve des échos de ce débat au XXe siècle, en général chez des penseurs post heideggériens, interrogeant la dérive d’un humanisme qui se soumettrait, depuis les Lumières, à la modernité, voire à la mode. Ils lui reprochent d’entraîner l’asservissement de la culture à l’étroitesse de la raison technicienne, et au mythe d’un progrès démocratique du « tout culturel ». Alain Finkielkraut par exemple, y voit une « défaite de la pensée », abandonnant l’exigence de la tradition. Il est reproché à cette critique des modernes un certain élitisme.Politiquement, c’est le philosophe Leo Strauss qui réactive dans la période contemporaine la thématique de la Querelle des Anciens et des Modernes. Il l’utilise pour souligner la différence entre l’expérience de la vie politique des Anciens et l’expérience des Modernes. Celle-ci s’enracine pour lui dans la colère antithéologique de Machiavel et de Hobbes, pour s’épanouir dans les nouvelles conceptions de la liberté issues du mouvement des Lumières. Pour lui, un des acteurs fondamentaux de cette querelle dans les temps modernes est Jean-Jacques Rousseau.Précieux exemplaire en reliure de l’époque, avec le quatrième volume dans le premier tirage de 1696, inconnu de Tchémerzine qui le cite à la date de 1697.L. Scheler, dans ses commentaires et addenda, annonce avoir rencontré un exemplaire de cette première édition, semblable à celui-ci : « le tome IV est daté de 1696 et comporte, relié en fin, un errata intitulé ‘Fautes à corriger’ tiré sur un feuillet indépendant et d’un papier plus épais. »Ce tome IV contient, de plus, une gravure à pleine page représentant « L’Arbre de Porphyre augmenté d’un degré métaphysique ». Bibliographie :Hubert Gillot, La Querelle des Anciens et des Modernes en France: De la Défense et Illustration de la langue française aux Parallèles des anciens et des modernes. Paris: Champion, 1914.Augustin Simon Irailh, Querelles littéraires, ou Mémoires pour servir à l’histoire des révolutions de la république des Lettres, depuis Homère jusqu’à nos jours. Paris: Durand, 1761. Slatkine reprints, 1967.Anne-Marie Lecoq, La Querelle des Anciens et des Modernes : XVIIe-XVIIIe siècles. Précédé d’un essai de Marc Fumaroli, suivi d’une postface de Jean Robert Armogathe. Paris: Gallimard, 2001.Alain Niderst, « Les « Gens de Paris » et les « Gens de Versailles » dans Louise Godard de Donville », d’un siècle à l’autre : anciens et modernes. XVIe colloque, Janvier 1986. Paris: Éd. du CNRS, 1987. (Centre Méridional de Rencontres sur le xviie siècle ; 17) pp. 159-165.Hippolyte Rigault, Histoire de la querelle des anciens et des modernes. Paris: Hachette, 1856.Marc Fumaroli, La Querelle des Anciens et des Modernes + extraits, Paris, Gallimard-Folio, 2001.Charles Perrault a écrit deux grands livres : « Histoires ou Contes du Temps passé » Paris, 1697 et « Paralelle des Anciens et des Modernes » Paris, 1688-1696.L’on connait une dizaine d’exemplaires complets de l’édition originale de premier tirage des « Contes du Temps passé » et guère plus d’exemplaires de la « Querelle des anciens et des Modernes » complet du dernier volume à la date de 1696.Précieux exemplaire conservé dans ses reliures strictement de l’époque, avec, fait particulièrement rare, des fers absolument identiques sur les trois premiers volumes.
Le temps apprivoisé. 1992. In-8. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. 96 pages - nombreux dessins en noir et blanc dans le texte - livre accompagné d'une lettre manuscrite signée par l'auteur.. . . . Classification Dewey : 97.2-Dédicace, envoi
Classification Dewey : 97.2-Dédicace, envoi