966 books for « sade d a f de »Edit

Sort by
1 2 3 4 ... 12 20 28 36 ... 39 Next Exact page number ? OK

‎SADE ( Marquis De ) - PIERSON Claude‎

Reference : 630870

‎JUSTINE DE SADE. La première adaptation fidèle en Roman-Film de l'oeuvre célèbre du Marquis De SADE.‎

‎PRODISCOR-FRANCE S.L. 1973 In-8 carré ( 215 X 155 mm ) de 300 pages, broché sous couverture illustrée en couleurs. Très nombreuses photographies "libres" en couleurs hors-texte. Bel exemplaire, peu fréquent.‎


Phone number : 04 91 42 63 17

EUR50.00 (€50.00 )

‎SADE D.A.F. ( Marquis De )‎

Reference : 865691

‎SADE. Obliques, numéro 12-13 dirigé par Michel CAMUS.‎

‎Revue "Obliques" - Editions Borderie Nyons 1977 In-4 ( 275 X 215 mm ) de 352 pages, broché sous couverture illustrée. Nombreuses illustrations dans le texte. Revue Obliques, numéro 12-13. Contibutions de Bataille, Barthes, Benoît, Blanchot, Bourgeade, Breton, Faye, Finas, Guyotat, Heine, Klossowski, Labisse, Lely, Mandiargues, Masson, Paulhan, Paz, Robbe-Grillet, Sade ( inédits ), Sollers. Photographies d'Henri MACHERONI. Numéro dirigé par Michel Camus. Bon exemplaire‎


Phone number : 04 91 42 63 17

EUR70.00 (€70.00 )

‎SADE D.A.F. ( Marquis De )‎

Reference : 885649

‎SADE. Obliques, numéro 12-13 dirigé par Michel CAMUS.‎

‎Borderie / Obliques Nyons 1977 In-4 ( 275 X 215 mm ) de 352 pages, pleine toile rouge, premier plat orné d'une vignette contrecollée. Nombreuses illustrations dans le texte. Revue Obliques, numéro 12-13. Contibutions de Bataille, Barthes, Benoît, Blanchot, Bourgeade, Breton, Faye, Finas, Guyotat, Heine, Klossowski, Labisse, Lely, Mandiargues, Masson, Paulhan, Paz, Robbe-Grillet, Sade ( inédits ), Sollers. Photographies d'Henri MACHERONI. Numéro dirigé par Michel Camus. Bon exemplaire, rare en reliure toile de l'éditeur.‎


Phone number : 04 91 42 63 17

EUR90.00 (€90.00 )

‎SADE D.A.F. ( Marquis De )‎

Reference : 942874

‎SADE. Obliques, numéro 12-13 dirigé par Michel CAMUS.‎

‎Revue "Obliques" - Editions Borderie Nyons 1977 In-4 ( 275 X 215 mm ) de 352 pages, broché sous couverture illustrée. Nombreuses illustrations dans le texte. Revue Obliques, numéro 12-13. Contibutions de Bataille, Barthes, Benoît, Blanchot, Bourgeade, Breton, Faye, Finas, Guyotat, Heine, Klossowski, Labisse, Lely, Mandiargues, Masson, Paulhan, Paz, Robbe-Grillet, Sade ( inédits ), Sollers. Photographies d'Henri MACHERONI. Numéro dirigé par Michel Camus. Bon exemplaire.‎


Phone number : 04 91 42 63 17

EUR70.00 (€70.00 )

‎SADE Donatien Alphonse ( Marquis De )‎

Reference : 387036

‎OEUVRES. Tome I.‎

‎Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 1990 In-12 ( 175 X 110 mm ) de LXXXV-1363 pages, pleine basane bleue, dos lisse orné de filets dorés, sous rhodoïd et étui illustré. ( Présentation de l'éditeur ). Edition établie par Michel DELON, - SADE philosophe - par Jean DEPRUN. Très bel exemplaire.‎


Phone number : 04 91 42 63 17

EUR45.00 (€45.00 )

‎SADE Donatien Alphonse ( Marquis De )‎

Reference : 182552

‎OEUVRES. Tome I.‎

‎Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 1990 In-12 ( 175 X 110 mm ) de LXXXV-1363 pages, pleine basane bleue, dos lisse orné de filets dorés, sous rhodoïd et étui illustré. ( Présentation de l'éditeur ). Edition établie par Michel DELON, - SADE philosophe - par Jean DEPRUN. Très bel exemplaire.‎


Phone number : 04 91 42 63 17

EUR45.00 (€45.00 )

‎SADE Donatien Alphonse ( Marquis De )‎

Reference : 974563

‎OEUVRES. Tome I.‎

‎Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 1990 In-12 ( 175 X 110 mm ) de LXXXV-1363 pages, pleine basane bleue, dos lisse orné de filets dorés sous rhodoïd et étui illustré. ( Présentation de l'éditeur ). Edition établie par Michel DELON "Sade philosophe" par Jean DEPRUN. Très bel exemplaire.‎


Phone number : 04 91 42 63 17

EUR45.00 (€45.00 )

‎SADE Donatien Alphonse ( Marquis De )‎

Reference : 256833

‎OEUVRES. Tome I.‎

‎Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 1990 In-12 ( 175 X 110 mm ) de LXXXV-1363 pages, pleine basane bleue, dos lisse orné de filets dorés, sous rhodoïd et étui illustré. ( Présentation de l'éditeur ). Edition établie par Michel DELON, - SADE philosophe - par Jean DEPRUN. Très bel exemplaire.‎


Phone number : 04 91 42 63 17

EUR45.00 (€45.00 )

‎SADE Donatien Alphonse ( Marquis De )‎

Reference : 670468

‎OEUVRES. Tome I.‎

‎Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 1990 In-12 ( 175 X 110 mm ) de LXXXV-1363 pages, pleine basane bleue, dos lisse orné de filets dorés, sous rhodoïd et étui illustré. ( Présentation de l'éditeur ). Edition établie par Michel DELON, - SADE philosophe - par Jean DEPRUN. Très bel exemplaire.‎


Phone number : 04 91 42 63 17

EUR45.00 (€45.00 )

‎SADE Donatien Alphonse ( Marquis De )‎

Reference : 789448

‎OEUVRES. Tome I.‎

‎Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 1990 In-12 ( 175 X 110 mm ) de LXXXV-1363 pages, pleine basane bleue, dos lisse orné de filets dorés, sous rhodoïd et étui illustré. ( Présentation de l'éditeur ). Edition établie par Michel DELON, - SADE philosophe - par Jean DEPRUN. Très bel exemplaire.‎


Phone number : 04 91 42 63 17

EUR45.00 (€45.00 )

‎SADE Donatien Alphonse ( Marquis De )‎

Reference : 903414

‎OEUVRES. Tome I.‎

‎Gallimard NRF "Bibliothèque De La Pléiade" Paris 2000 In-12 ( 175 X 110 mm ) de LXXXV-1363 pages, pleine basane bleue, dos lisse orné de filets dorés, sous rhodoïd et étui illustré. ( Présentation de l'éditeur ). Edition établie par Michel DELON, - SADE philosophe - par Jean DEPRUN. Très bel exemplaire.‎


Phone number : 04 91 42 63 17

EUR45.00 (€45.00 )

‎SADE D.A.F. ( Marquis De )‎

Reference : 866435

‎Cent gravures d'époque pour illustrer La Nouvelle Justine ou les malheurs de la vertu, suivie de L'Histoire de Juliette, sa soeur, de SADE.‎

‎Revue "Obliques" - Editions Borderie Nyons 1977 In-8 ( 215 X 140 mm ) de 109 pages, pleine toile rose de l'éditeur. 100 illustrations "très libres" hors-texte. Bel exemplaire.‎


Phone number : 04 91 42 63 17

EUR120.00 (€120.00 )

‎[BOURBON-CONDE Louise-Anne de] & SADE Donatien Alphonse François, Marquis de & SADE Jean-Baptiste-François-Joseph, comte de‎

Reference : 59468

(1758)

‎Testament ‎

‎Paris dimanche 2 avril 1758, 13,4x19,2cm et 11,7x17,8cm, 2 feuillets.‎


‎Testament de Louise-Anne de Bourbon-Condé dite Mademoiselle de Charolais, recopié de la main de Jean-Baptiste-François-Joseph, comte de Sade (et père du Marquis), dans lequel cette dernière fait de son neveu, Louis-François Joseph de Bourbon, prince de Conti, son légataire universel. Une seconde partie concerne les legs aux gens de livrée, aux femmes et valets de chambre, à la femme de garde-robe, etc. Note de bas de page de la main du Marquis de Sade : « dite Mademoiselle de Charolais ». On y joint un billet de notes, rédigé de la main de Sade, en vue de la publication de la correspondance de son père. Ce testament a été rédigé cinq jours avant la mort de Mademoiselle de Charolais, dont le décès survint le vendredi 7 avril 1758 à la suite de trois mois de maladie. La seconde partie du testament est datée du dimanche 2 avril 1758, sur la première est mentionnée la date du dimanche 12 avril 1758 : il s'agit bien sûr d'une date fautive. La totalité de cette copie a été rédigée de la main du Comte de Sade qui vécut avec Mademoiselle de Charolais à son château d'Athis-Mons à partir de 1750 jusqu'à la mort de cette dernière. Le jeune Comte de Sade, envoyé par son père à Paris aux alentours de 1720, eut pour protecteur Louis-Henri de Bourbon, Prince de Condé, dit Monsieur le Duc. Dès son arrivée, le jeune homme apprécie la vie de cour et « Chose rare, il plaît aux femmes sans se faire haïr des hommes : d'où le nombre de ses amis, au moins aussi élevé que celui de ses maîtresses. [...] M. de Sade ne se contente pas de conquêtes faciles ; les bourgeoises l'indiffèrent. Celles qu'il recherche - et conquiert le plus souvent - sont des femmes de cour, non seulement pourvues d'esprit et de beauté, mais parées encore d'un nom illustre, de crédit, d'influence ou de fortune, capables en un mot de servir ses intérêts et de le mettre bien en cour. » (Lever, Sade). Parmi son tableau de chasse figure Mademoiselle de Charolais, de sept ans son aînée, soeur de son protecteur et alors maîtresse royale. Peu désireuse de se marier, elle préférera toute sa vie conserver le célibat et multipliera les aventures et les amants prestigieux. Elle fut notamment la favorite du Duc de Richelieu, mais aussi de Louis XV pour lequel elle recrutait de nombreuses maîtresses, écopant ainsi du sobriquet de « maquerelle royale ». La rencontre charnelle entre Mademoiselle de Charolais et le Comte de Sade eut lieu le 24 novembre 1725 alors que ce dernier était contraint de garder le lit à cause d'une entorse. Une lettre de Louise-Anne atteste de cette aventure naissante : « Le 24 novembre est le plus beau jour de ma vie si je suis rentrée en possession de mon royaume et de ma souveraineté, par les droits du lit où je vous ai prêté serment de fidélité. Je compte y avoir reçu le vôtre et je vis maintenant pour le plus joli roi du monde. » (Papiers de famille, p.20). La passion n'est pourtant pas réciproque et le volage Comte de Sade fait bientôt la rencontre de la Duchesse de la Trémoïlle. S'éloignant ainsi de Mademoiselle de Charolais, il lui écrit en guise de rupture : « J'ai regardé, Madame, les avances que vous m'avez faites, comme des agacements de votre esprit et point de votre coeur. Je n'avais point l'honneur de vous connaître, je ne vous devais rien, une entorse m'obligeait de garder ma chambre, j'y étais désoeuvré, vos lettres étaient jolies, elles m'amusaient, je me suis flatté s'il était vrai que j'eus fait votre conquête, que vous me guérissiez d'une passion malheureuse qui m'occupe uniquement. » (op. cit. p.23). En 1752, le Comte de Sade est ruiné par son train de vie, il a envoyé le jeune Donatien au collège Louis-le-Grand et loge chez sa bonne amie Mademoiselle de Charolais au château d'Athis-Mons : « Je me suis retiré chez Mademoiselle, quoiqu'il soit cruel à mon âge de dépendre de quelqu'un, pour diminuer ma dépense. » (Lettre du Comte de Sade à son oncle le prévôt de L'Isle-sur-Sorgue, 11 novembres 1752). Il demeurera chez son amie, l'accompagnant dans ses nombreux déplacements à travers l'Europe, jusqu'au décès de celle-ci. La correspondance entre le Comte de Sade et Mademoiselle de Charolais perdura, comme en attestent les lettres consignées par le Marquis de Sade qui, avec une grande piété, joua un rôle important de conservateur dans le but de publier un jour les oeuvres paternelles. Ce testament de la main du Comte de Sade a été conservé dans cet esprit. Le Marquis, admiratif de l'histoire de son père, conservera toute sa vie le portrait en habit de cordelier que Mademoiselle de Charolais avait offert au Comte de Sade et l'accrochera dans sa chambre à Charenton. Rare témoignage de la grande amitié du Comte de Sade et de Mademoiselle de Charolais, précieusement conservé par le Marquis de Sade. Provenance : archives de la famille. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR2,800.00 (€2,800.00 )

‎SADE Donatien Alphonse François, Marquis de‎

Reference : 58602

(1808)

‎Les antiquaires. Manuscrit autographe complet et unique.‎

‎S.n. , s.l. août 1808, in-8 (17,5x21,5cm), (40f.) (3f. bl.), broché sous chemise et étui.‎


‎Manuscrit original complet d'une des première uvres du Marquis de Sade, entièrement réglé au crayon, et composé 40 feuillets recto-verso. Ce manuscrit, de même que les autres pièces conservées du Marquis, a été dicté à un copiste et corrigé par Sade lui-même. Cahier broché sous couverture verte de l'époque, présentant un petit manque au milieu du dos. Titre à la plume en partie effacé sur le premier plat?: 9/ Net et corrigé en août 1808 - bon brouillon. Les Antiquaires. Comédie en prose en 1 acte. Ce titre est reporté au verso du premier plat de couverture. Le manuscrit est présenté sous chemise en demi maroquin vert sapin, plats de papier marbré, étui du même papier marbré et bordé de maroquin vert sapin, ensemble signé P. Goy & C.Vilaine. Nombreuses corrections, annotations et biffures manuscrites de la main de Sade, principalement des ajouts de didascalies, riches en indications scéniques et psychologiques. Composée en 1776 puis recopiée à Charenton en 1808 et vraisemblablement enrichie à cette époque de quelques variations opportunes - notamment une allusion à Napoléon «?dont il espérait, bien à tort, obtenir la permission de quitter, en homme libre l'hospice de Charenton?» (p. 94) - Les Antiquaires est l'une des premières créations théâtrales achevées du Marquis et par là-même, une de ses premières uvres littéraires, composée huit ans avant le Dialogue entre un prêtre et un moribond. En effet, si la datation décisive des pièces est rendue difficile par l'absence des manuscrits initiaux, plusieurs indices ont permis aux bibliographes de précisément situer la première rédaction de cette pièce en 1776, avec une possible version corrigée durant la période révolutionnaire et quelques dernières évolutions au moment de cette ultime rédaction, qui est aujourd'hui l'unique manuscrit conservé de cette pièce. Parmi les indices de datation - statut du personnage juif et anglais, style des dialogues, correspondance de Sade avec les théâtres - l'élément le plus déterminant est biographique. Les Antiquaires peut en effet être considéré comme le véritable «?volet théâtral?» du Voyage d'Italie de Sade avec lequel il entretient une intertextualité constante. La pièce met en effet en scène un antiquaire - c'est-à-dire au sens du XVIIIè un érudit, amateur d'antiquité - qui souhaite marier sa fille à un ami partageant la même passion, tandis que celle-ci trouve un stratagème pour le convaincre de la laisser épouser son jeune amant. Que ce soit à travers le discours savant des vrais antiquaires ou celui, farfelu, de l'amant les singeant, Sade se sert de sa propre expérience et de ses impressions de voyage qu'il expose ou détourne selon le point de vue de ses personnages. Ainsi la description par l'amant Delcour du volcan Etna est-elle une parodie du récit détaillé que Sade fait du volcan Pietra-Malla, tandis que l'invention d'une «?galerie souterraine reliant l'Etna à l'Amérique?», est directement inspirée du tunnel de la Crypta Neapolitana, décrit par Sade dans son Voyage. Le Marquis invoquera cette même expérience volcanique pour écrire l'une des plus fameuses scènes de son Histoire de Juliette. à peine revenu de son dernier périple savant, et presque parallèlement à l'écriture documentée et passionnée de cette expérience, Sade compose donc une version satirique de celle-ci (jusqu'à ses déboires d'intendance) maniant à la fois critique sociale de l'érudition stérile, et autodérision de sa propre passion pour l'Histoire, de «?son avidité de tout voir et son insatiable curiosité?» (cf. Maurice Lever, préface de Voyage d'Italie). La satire virulente s'accompagne ainsi paradoxalement d'une démonstration très sérieuse des connaissances de l'auteur très au fait des dernières découvertes et des grandes questions archéologiques du temps. C'est d'ailleurs ce qui vaudra à la pièce la critique de deux directeurs de théâtre auxquels Sade la proposa, vraisemblablement durant les années 1791, 1792?: «?L'ouvrage est purement écrit. Il annonce esprit et connaissance dans un auteur, mais la pièce est trop sérieuse, trop scientifique.?» (Théâtre du Palais-Royal)?; «?Moins d'étalage d'érudition, plus de ridicule [...] sont autant de moyens nécessaires pour mettre en scène Les antiquaires. L'auteur qui se montre partout très instruit, s'en convaincra lui-même?» (Théâtre de Bondi). à moins que la pièce décriée soit une première version et que Sade ait tenu compte de ces appréciations et corrigé les défauts énoncés dans l'uvre qui a survécu, il semble que ces critiques résultent d'une incompréhension de ce qui fait justement la particularité de cette pièce. En effet, malgré un schéma très classique du conflit de génération confrontant un père obtus, obsessionnel et naïf à une jeunesse fantasque et libre d'esprit, la pièce ne propose pas de jugement définitif et les personnages d'anciens ne sont finalement pas dupes des supercheries et stratagèmes élaborés par les jeunes qui, eux-mêmes, finissent par concéder à leurs aînés une certaine autorité et manifester un respect pour leur savoir. Si la pièce est très largement inspirée de Molière, c'est donc en digne héritier de Diderot que Sade met en scène cette nouvelle querelle des Anciens et des Modernes, c'est-à-dire de l'antiquaire opposé au philosophe, dont fait état Jean Seznec dans ses Essais sur Diderot et l'Antiquité. Dans le discours préliminaire de l'Encyclopédie d'Alembert statue définitivement sur cette question?: «?C'est pourquoi, à mérite fort inégal, un Érudit doit être beaucoup plus vain qu'un Philosophe?». Diderot, plus modéré, expose dans l'article «?érudition?», les bienfaits et les limites des deux postures intellectuelles. C'est clairement de cet héritage que se réclame le jeune Sade dont la pièce illustre «?les paradoxes de ce débat avec une irrésistible virtuosité satirique?» (S. Dangeville) tandis que l'auteur définit sa position dans la querelle entre antiquaires et philosophes à travers la figure de Delcourt?: «?Eh mais vraiment il me serait difficile de passer pour un [savant]. J'ai pu acquérir toutes les connaissances d'un homme de mon état, sans néanmoins avoir étudié les sciences que Monsieur votre Père et ses amis cultivent depuis si longtemps.?» La réponse de la soubrette, Cornaline, témoigne pour sa part d'une liberté assumée face au savoir qui semble annoncer et éclairer la philosophie atypique et le détournement des valeurs du futur auteur des Cent Vingt Journées de Sodome?: «?Fussiez-vous vous-même aussi profond qu'eux, je ne veux pas que vous le paraissiez?; battez la campagne, faites des anachronismes, petit à petit on se méfiera de vous, on soupçonnera du mystère et de là même naitre et l'instant de vous dévoiler et la nécessité de ne plus feindre.?» Cette apologie de l'excès jusqu'à l'invraisemblable, encore limité en cette année 1776 au domaine du savoir pourrait bien être les prémisses d'une pensée qui va s'épanouir dans des épopées apocalyptiques «?propre[s] à faire naitre l'instant de [n]ous dévoiler et la nécessité de ne plus feindre?». Cette première expérience littéraire dont Gilbert Lély minimisa l'importance témoigne en réalité d'un auteur bien plus aguerri qu'il ne paraît au prime abord. Certes, comme l'écrit Sylvie Dangeville, Les Antiquaires est clairement rattaché aux années d'apprentissage de l'écriture théâtrale par le jeune marquis. Elle donne pour exemple la très forte influence des Fourberies de Scapin, du Malade imaginaire et des Femmes savantes sur les péripéties des Antiquaires. Notons cependant, que Sade ne s'inspire que très légèrement de la structure dramatique de ces pièces mais bien plus largement - jusqu'à l'excès encore?! - des ressorts comiques de situations. Or en soumettant au spectateur des personnages cachés dans des sacs et battus, des amants surgissant de coffres près à être brûlés, et des femmes prédatrices?: «?Un loup dans mon enfance se jeta sur moi et depuis lors j'entre quelque fois dans des accès de fureur?; je crois que je vous dévorerais, Monsieur?», Sade n'est-il pas, déjà et entièrement, Sade? - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR30,000.00 (€30,000.00 )

‎SADE Louis, Chevalier de‎

Reference : 67693

(1791)

‎Ensemble complet des archives du Chevalier de Sade‎

‎s.l. (Londres, Paris, Toulon...) 1791-1832, 12000 feuillets de divers formats, en feuilles.‎


‎Exceptionnel ensemble des archives manuscrites inédites et complètes de Louis, Chevalier de Sade (1753-1832), auteur du Lexicon politique et cousin du Divin Marquis représentant environ 12000 feuillets manuscrits dont plusieurs milliers inédits et écrits de sa main. Le Chevalier y expose un système de pensée de type «?holistique?», comprenant à la fois des réflexions historiques, politiques et scientifiques. Précieuses archives géopolitiques, historiques et scientifiques d'un aristocrate érudit, témoin privilégié de la fin de l'Ancien Régime, de la Révolution française, du Consulat, de l'Empire et de la Restauration. Fonds unique de recherches sur la mise en place d'une monarchie constitutionnelle. Si l'on regarde la Révolution Française comme la naissance de l'expérimentation de l'idéologie laïque et politique, le chevalier de Sade en fut sans doute un des premiers et précoces déconstructeurs. Non de la Révolution elle-même qui connut pléthore de contempteurs, mais de l'idéologie en politique, phénomène qui devait profondément marquer les deux siècles à venir. Ce qu'il nomme la «?politique positive?» est «?fondée sur le calcul et sur l'expérience.?». «?La théorie a eu des charmes pour moi ; je l'ai étudiée avec soin, j'ai savouré ses principes. Maintenant je n'apprécie leur valeur que par les effets provenant de leur mise en pratique, qu'on leur a vu produire chez les peuples dont l'histoire est parvenue à ma connaissance. C'est ma méthode ; je sais qu'elle est, du tout au tout, l'opposée de celles que nos gouvernants et nos faiseurs de constitutions ont suivies jusqu'à présent sans s'en désister. Cette divergence continuelle entre ce qui s'est fait et ce qu'on n'aurait pas dû faire, en augmentant ma confiance dans ma manière de procéder a fortifié en même temps ma résolution à persister dans la vue que j'avais adopté, de juger les législations par les conséquences historiques qu'elles ont entraînée après elles, plutôt que par les beaux raisonnements métaphysiques et supposés concluants, dont les novateurs n'ont cessé et ne cessent tous les jours de nous accabler.?» Le Chevalier de Sade, qui ne concevait le monde qu'au regard de ce qu'il fut, ne pouvait être autre que Royaliste. La démocratie n'avait pratiquement aucun exemple dans l'histoire connue du Chevalier, hormis les antiques sociétés grecques et romaines qui n'avaient expérimenté que des formes très élitistes de démocraties. Ces modèles sont d'ailleurs bien connus du politologue dont les archives contiennent plus de 7000 pages consacrées à l'Histoire antique. La République portée par la Révolution, plus qu'une adoption d'un modèle politique, fut la réalisation politique d'un idéal philosophique. Or, si la plupart des opposants à ce nouveau régime y voyaient surtout une atteinte à leur situation personnelle, à leurs convictions religieuses ou plus simplement à leurs habitudes, les écrits du Chevalier de Sade ne relèvent d'aucune influence dogmatique ou, du moins, ne se justifient jamais par celle-ci. Louis de Sade, gentilhomme sans fortune et sans attache, est conservateur par conviction philosophique et historique, et non par intérêt. Et c'est avec une parfaite honnêteté intellectuelle qu'il étudie et commente les essais, mémoires et uvres politiques ou théoriques de ses contemporains. à contre-courant de la pensée des Lumières, le chevalier porte un regard très peu philosophique sur la société. Bien qu'il construise une véritable histoire théorique de l'évolution des hommes depuis l'état «?sauvage?» jusqu'aux constitutions des sociétés, il ne postule pas une nature idéale de l'homme, comme le font certains de ses contemporains (que ce soit pour justifier la politique ou pour la déplorer). Au contraire, le chevalier relève la césure entre l'être de nature et l'être de culture, sans porter de jugement moral ou philosophique sur celle-ci comme il était alors d'usage de le faire. «?L'erreur politique qui a perdu l'Europe du XVIIIè a été de baser ses raisonnements et ses principes législatifs sur le droit de nature et d'oublier que l'ordre social des empires se fonde sur les propriétés territoriales.?» Cette retenue, le Chevalier l'applique à tous ses raisonnements. Ainsi de l'âge de l'industrie, le sien donc, qui selon lui, «?a fait beaucoup de bien et beaucoup de mal, procuré beaucoup d'agréments et d'infortune?». Cette volonté d'objectivité sert de fait une thèse conservatrice, mais contrairement à beaucoup d'idéologues de tous bords, le Chevalier ne développe pas un argumentaire à charge, dont tous les propos tendraient à prouver l'énoncé de départ. Louis de Sade, qui n'a pas d'objectif de publication et donc pas de lecteur à convaincre, n'articule pas son propos en fonction du moule de sa pensée, mais entreprend une démarche qui aspire à l'exhaustivité. Il explore ainsi toutes les voies, que celles-ci confortent ou non sa vision du monde. En cela, les écrits du Chevalier constituent un ensemble sans équivalent de l'étendue de la pensée d'un aristocrate éclairé au cur de la plus importante rupture politique et sociale de notre Histoire. Contrairement à son cousin, le Divin Marquis, le Chevalier est clairement un homme de l'Ancien Régime. Mais il n'est pas un de ses rejetons caricaturaux qui symbolisent sa déchéance ou son immobilisme suicidaire, il est le représentant d'une monarchie ancestrale, un modèle politique assumé et éprouvé dans le temps et l'espace. Sans richesse ni pouvoir, le Chevalier ne défend pas, avec la Monarchie, ses propres privilèges, il expose une structure sociale et sa mise en péril non pas par la Révolution, qui n'est qu'une conséquence, mais par la déviance des élites et leur méconnaissance des fondements de la Royauté. On est frappé par le peu de cas qui est fait de la Foi, ou de la légitimité divine du Roi. Le Chevalier fut un penseur objectif de son temps au même titre que le furent les encyclopédistes, mais au service d'un monde bientôt disparu et non de celui qui va naître. à l'image de Chateaubriand, dont il est de quinze ans l'aîné, le Chevalier nous livre un discours volontairement posthume et ainsi détaché des contraintes de son rang social et politique. Pourtant à la différence des mémoires de son illustre cadet, les archives de Louis de Sade ne sont pas celles d'un célèbre écrivain et d'un Pair de France, marqué par une action politique et une autorité littéraire qui ont nécessairement influé sur l'écriture. La parution posthume des Mémoires d'Outre-Tombe est un acte politique et littéraire prémédité, elle témoigne d'une volonté de s'inscrire dans le monde en devenir. La publication post-mortem du chef d'uvre de Chateaubriand était soigneusement prévue et organisée par l'auteur. Les écrits de Louis de Sade sont d'un autre ordre. C'est son désir d'exhaustivité qui contraint le Chevalier à accepter l'inéluctable inachèvement de sa démarche. à soixante-quinze ans, rassemblant ses archives, il exprime d'ailleurs le souhait que son travail soit continué par d'autres et non publié en l'état. Cette absence d'ego pour un travail qui semble l'avoir occupé une vie entière, confirmée par le nombre d'autres publications de son vivant - ce qui ne présentait donc pas pour lui une difficulté majeure - fonde la pensée du Chevalier et contribue au caractère unique de ses écrits dans une époque où l'édition, soumise à privilège, contrôle de moralité et risque de violents procès, porte généralement la marque d'une nécessaire autocensure, autant qu'une certaine considération aux attentes du lecteur. Ce libre penseur était peu enclin à ces prudentes restrictions. Son premier ouvrage, écrit à la veille de la Révolution au fond de la cale du vaisseau amiral où il avait été placé aux arrêts par lettre de cachet pour rébellion contre l'autorité, fut immédiatement censuré et pilonné par le gouvernement monarchique. Il s'intitulait?: «?Mes loisirs sur le vaisseau amiral ou Lettres aux Etats Généraux sur une nouvelle constitution du gouvernement de la France?». Les autres ouvrages qu'il fit publier par la suite sont tous très engagés politiquement, et même son étude scientifique des marées, la Tydologie, qui comporte de nombreuses comparaisons avec les grands mouvements politiques et sociaux de la Révolution. Esprit rebelle, donc, bien que fermement attaché aux principes monarchiques, le Chevalier est à la fois une figure iconique de la France aristocratique pré-révolutionnaire et un représentant d'une des classes les plus méconnues et pourtant considérable de l'Ancien Régime, les cadets des seigneurs, gentilshommes sans fief, «?nobles par leur naissance, tiers-état par la nature de leur fortune?», comme il se désigne lui-même. Ce personnage se distingue également par sa formation et son parcours peu orthodoxes pour un écrivain et intellectuel du temps. Issu de la branche modeste de la famille Sade, les Eyguieres, contrairement au marquis qui descend de la branche noble des Saumane, Louis de Sade fut envoyé très jeune, après un séjour chez les jésuites, dans la dure pension de l'Abbé Choquart où il fréquenta Mirabeau et dont il ne garde pas un souvenir flamboyant?: «?Si dans ma jeunesse au lieu d'être noyé dans la plus mauvaise des pensions, quoique fort chère, j'eusse eu des bons maîtres, j'aurais fait quelque chose (..)Elevé à la Jean-Jacques Rousseau, à la pureté des murs près de l'abbé Choquart, je ne savais rien, que me battre, jouer au barre, monter sur les toits, voler des pommes et quelques formules algébriques.?» La référence à son contemporain Jean-Jacques Rousseau est sans doute, pour ce fervent royaliste, la plus sévère critique adressée à cette maison de correction pour fils indisciplinés. Dès l'âge de quinze ans le Chevalier est incorporé dans la marine et c'est donc en parfait autodidacte que le chevalier acquiert la plupart de ses considérables connaissances. Ainsi ne connaît-il ni le grec ni le latin contrairement à nombre de ses contemporains éduqués, mais il possède un très vaste savoir dans tous les domaines des sciences physiques et humaines. En témoignent, non seulement ses manuscrits, mais également ses publications autant que les charges qui lui sont confiées?: commandement d'escadre, installation sur tous les bâtiments civils de la marine de Brest de la nouvelle invention de Benjamin Franklin, le paratonnerre, nombreuses missions d'intercessions durant les premiers temps révolutionnaires et sollicitations d'articles dans plusieurs éphémères revues contre-révolutionnaires. Le Chevalier de Sade eut une forte activité intellectuelle et activiste en interaction avec d'importants acteurs politiques. Il semble que cet autodidacte jouisse d'un réel crédit auprès des scientifiques, comme en témoigne par exemple cette traduction en anglais et publication dans The Journal of Natural Philosophy, Chemistry and the Arts de février 1804, de l'étude sur les volcans éteints de Coblentz réalisée par le Chevalier en 1792 et que le minéralogiste et cristallographe Jacques Louis de Bournon communiqua à son confrère anglais le célèbre chimiste William Nicholson, directeur de la revue scientifique. Mais c'est lors de la publication de sa Tydologie que le Chevalier révèle l'ampleur de ses connaissances acquises durant ces années de marine puis d'exil et la particularité de sa pensée holistique. Cet ouvrage, publié en 1810, représente parfaitement la tournure d'esprit du Chevalier et éclaire l'impressionnante variété des archives qu'il nous a légué. Le Chevalier semble en effet appréhender le monde physique, sociologique et intellectuel comme un ensemble cohérent dans lequel chaque élément ou évènement peut s'appréhender selon un raisonnement scientifique commun. Très largement influencé par la pensée de Francis Bacon, le Chevalier cherche à composer son propre Novum organum scientiarum, dont la Tydologie est une première tentative. L'ambition de cette analyse holistique des sciences n'a pas échappé à ses contemporains comme en témoigne le rapport de A. L. Millin dans les Annales encyclopédiques de 1818?: «?La Tydologie est le noyau auquel l'auteur rapporte les diverses méthodes qui jusqu'à présent ont été usitées pour l'avancement des connaissances humaines. Il y examine les avantages et les inconvéniens que chacune d'elles a eus dans les diverses branches de nos connaissances où on les a employées. Cet ouvrage convient par conséquent à toutes les personnes qui s'intéressent aux sciences, même à celles de la politique et de la législation. Les botanistes, les astronomes, les anatomistes et les géomètres, y trouveront un grand nombre de problèmes et de solutions d'un nouveau genre, et qu'il leur est utile de connaitre pour les progrès ultérieurs de leur science favorite. [...] L'auteur indique des méthodes qui, dans les mains d'un homme de génie, pourront lui permettre, dit-il, avec le temps, de remonter des effets aux lois des causes qui les produisent. [...] Aussi, on ose dire que les géologues, les anatomistes, les géomètres, les chronologistes, les chimistes, les grammairiens, les botanistes, les philosophes et les hommes d'État, ne liront pas cet ouvrage sans intérêt, et peut-être quelquefois aussi sans humeur; car l'auteur suit rarement les routes battues, et il est rare que ceux qui en devient aient raison. C'est aux savans à juger si les idées de l'auteur sont des innovations ou des écarts nuisibles à l'avancement des sciences.?» Mais la Tydologie, comme en convient lui-même le Chevalier, n'est qu'une ébauche de ce système qu'il cherche à mettre en place et dont il ne maitrise pas encore tous les tenants. Les années suivantes seront donc consacrées à l'étude de l'histoire, des sciences, de la politique, avec une visée exhaustive dont témoignent les archives. Car Louis de Sade se distingue de la science méthodologique de Bacon en établissant non seulement un lien entre les sciences mais également entre celles-ci et la politique. Convaincu qu'un même principe sous-tend le monde dans tous ses aspects, il recherche par un travail d'érudition considérable, une logique historique et métaphysique. L'ensemble archivistique qu'il a constitué ne représente donc pas une distraction intellectuelle d'aristocrate mais une tentative de percer la raison commune qui commande aux sciences et à l'histoire. Une étude approfondie de son travail historique permettrait ainsi de mettre à jour les choix d'historien du Chevalier de Sade, de même que ceux de ses travaux scientifiques. Mais si la philosophie des sciences qui semble se dégager de ses travaux inachevés reste à étudier, l'ensemble des archives historiques et scientifiques rédigées par le Chevalier présente un autre intérêt majeur pour l'étude de la pensée de Louis de Sade et, au-delà, pour l'analyse de l'appréhension par un aristocrate du XVIIIè siècle du bouleversement révolutionnaire. En effet, le Chevalier qui ne s'enorgueillit pas d'un savoir idéologique héréditaire transmis naturellement par l'éducation aristocrate, a été contraint de se forger seul la culture qui sied à son rang. Or ses archives font état non seulement de ses lectures - qui sont les précieux fondements de sa pensée - mais encore de sa propre compréhension et interprétation de celles-ci. Ainsi sait-on autant sur quels ouvrages de référence il appuie ses connaissances historiques que, par le rapport qu'il en fait, ce qu'il en retient et en déduit. Ses choix de lectures autant que ses impasses offrent au lecteur actuel un incroyable panorama presque exhaustif des arcanes intellectuelles de ce représentant symbolique d'une société appelée à disparaitre. Toute l'intense réflexion politique du Chevalier est ainsi éclairée par la parfaite transparence de ses sources bibliographiques comme par ses expériences personnelles longuement décrites dans son autobiographie rédigée à la troisième personne et restée inédite. Au terme de sa vie, il retrace ses pérégrinations caractéristiques d'un aristocrate engagé, depuis les prémices de la révolution jusqu'à la seconde restauration. On découvre sa carrière militaire pré-révolutionnaire, ses premiers écrits politiques qui lui valent une lettre de cachet et une mise aux arrêts dans la cale d'un navire. Il évoque l'instabilité de l'autorité militaire conséquente aux premiers bouleversements révolutionnaires, son entrée dans la résistance contre-révolutionnaire d'abord officielle puis ses tentatives clandestines de renversement de la situation. Enfin, on le suit dans son émigration anglaise et on assiste à la lente prise de conscience de la transformation inéluctable de sa société, sans que jamais sa verve combative ne tarisse, contrairement à de nombreux aristocrates qui, à son grand dam, abandonnèrent bien plus aisément cet ancien monde auquel lui, le Chevalier, ne conçoit pas, jusqu'à la dernière ligne, d'alternative viable. C'est sans doute l'impressionnante homogénéité de sa pensée, depuis ses premiers textes publiés jusqu'à l'ensemble manuscrit considérable de son Lexicon, resté en partie inédit, qui permet de considérer ces écrits du Chevalier comme une construction intellectuelle unique et sans équivalent dans les archives individuelles conservées de cette période clé de l'histoire de France et du monde occidental. Plus qu'un simple témoignage de la vie individuelle d'un aristocrate dans la tourmente révolutionnaire, ces 12000 pages sont l'uvre d'un véritable penseur du régime monarchique et des concepts philosophiques et scientifiques qui sont intimement liés à cette lecture du monde. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR90,000.00 (€90,000.00 )

‎SADE Donatien Alphonse François, Marquis de‎

Reference : 85841

(1801)

‎Lettre du marquis de Sade depuis l'asile de Charenton‎

‎1801, une feuille.‎


‎Lettre autographe originale du Marquis de Sade écrite depuis l'asile de Charenton (le lieu est nommé au dos, au début de la missive biffée). 27 lignes d'une écriture relativement resserrée sans adresse, mais le plus probablement écrite à son épouse, ce dont témoigne l'origine de cette lettre, en provenance de la famille de Sade. Le 7 mars 1801, Armand de Sade, le fils du Marquis, reçoit une lettre du ministre de la police Joseph Fouché, qui lui notifie que son père a été arrêté hier et qu'on a trouvé sur lui des pages manuscrites du roman La nouvelle Justine : "Néanmoins, sensible à votre demande de mansuétude et ayant à cur de préserver l'honneur de votre nom, j'ai pris la décision de faire transférer votre père dans la maison de santé de Charenton..." On notera que pour Fouché, Charenton, asile d'aliénés, n'est qu'une maison de santé, une prison, et en effet, il ne faudrait pas oublier qu'une grande partie de la population de ces asiles n'étaient autre que des individus qui ne rentraient pas dans le champ social et moral et la psychiatrie n'a longtemps eu d'autre but que celui de normaliser, de rendre apte à la vie sociale. Contrairement a ce qui a été dit, Sade y a parfaitement sa place. Cependant, l'attitude de Sade le fera sitôt entré à Charenton, expulsé à Bicêtre (la Bastille des canailles), mais sa famille réussira là encore à le réintégrer à l'asile de Charenton. L'enfermement à Charenton sera non seulement la dernière incarcération du Marquis de Sade, mais son dernier lieu de vie, puisqu'il y trouva la mort en 1814. La lettre est physiquement composée de deux morceaux de papier collés entre eux, au dos 19 lignes scrupuleusement biffés mais laissant apparaître quelques mots ou lettres ; à cet égard on peut conjecturer qu'il s'agit d'un message codé dont Sade était assez friand, car à supposer que la la censure fût à l'origine de ces ratures, absolument tout l'aurait été, or le message montre bien que presque tout a été consciencieusement biffé hormis quelques mots ou lettres. On peut ainsi retenir : Nécessaire, à tous, ger, ue, quel, je trouve, de... Quant à la lettre elle-même, elle est remarquable par l'homogéneité de son message. Il s'agit d'une longue plainte décrivant les maux physiques dont Sade est victime. C'est un compte rendu comptable de la somme des symptomes qui accablent l'écrivain. Dans un style hyperbolique usant entre autres figures de style des adverbes d'intensité (si, tel, très...), Sade égrène méthodiquement les violentes douleurs dont son corps est secoué, l'ensemble de ces violences étant constitué en système, en structure dont toutes les parties sont liées. Dans la correspondance de l'écrivain, on peut dire que chaque fois que ce dernier s'est trouvé incarcéré, ses lettres font mention d'attaques physiques incontrôlables même si on ne connaît pas d'autre lettre aussi uniforme et systématique. A l'enfermement répond un langage du corps pour le moins volubile, la douleur prenant naissance au creux de l'estomac pour irradier vers la périphérie : tête, yeux, jambes, l'ensemble convergeant vers un vertige, la perte d'équilibre... car c'est de cela qu'il s'agit, Sade n'est atteint d'aucune maladie, il est assiégé par l'angoisse dont le sens ultime est le vertige, le vacillement d'une réalité où lui sont retranchés sa liberté de vivre à sa guise, sa liberté de déplacement, et son nom. La perte de ces éléments fondamentaux pour son existence font de Sade un navire dans la tourmente. En outre, et quant à la formation de ces symtômes particuliers, si l'on considère que l'accomplissement d'un certain sadisme sexuel lui est nécessaire, la privation de cette satisfaction retourne sur lui-même cette pulsion sadique, tout sadique étant par définition un masochiste. L'impossibilité d'extérioriser la destructivité qui l'habite, ne serait-ce que par la volonté, fait de son propre corps le siège torturé, Sade devenant à la fois agent et victime de son propre sadisme. Remarquable missive où s'exprime l'abattement total de l'écrivain, le sujet singulier Sade semblant se réduire aux assauts de l'angoisse, bien que ce dernier en fasse tout de même un objet d'écriture. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR5,500.00 (€5,500.00 )

‎SADE (Louis de).‎

Reference : 4855

(1788)

‎Mémoires sur l'administration des fonderies employées par la marine.‎

‎s.l., 1788. 1788 1 vol. in-4° (270 x 214 mm) de : 60 pp. (dont titre). Culs-de-lampe et bandeaux. Brochage éditeur, exemplaire non rogné. (Salissures, taches et défauts d'usage).‎


‎Unique édition de ce rare mémoire traitant de ladministration des fonderies employées par la marine, dû à Louis Chevalier de Sade, adressé au Ministre de la Marine, le Maréchal de Castries. Louis Chevalier de Sade (1753-1832), aristocrate érudit et cousin du Divin Marquis, est un témoin privilégié de période de la guerre dindépendance américaine, de la fin de l'Ancien Régime, de la Révolution française, du Consulat, de l'Empire et de la Restauration. Contrairement au Marquis, le Chevalier est un homme de l'Ancien Régime. Il se distingue par sa formation et son parcours peu orthodoxes pour un écrivain et intellectuel de son époque. Issu de la branche modeste de la famille Sade, les Eyguieres, contrairement au Marquis qui descend de la branche noble des Saumane, Louis de Sade est envoyé très jeune, après un séjour chez les jésuites, dans la dure pension de l'Abbé Choquart où il fréquenta Mirabeau et dont il ne garde pas un souvenir flamboyant. Dès l'âge de quinze ans le Chevalier est incorporé dans la marine et c'est donc en parfait autodidacte quil acquiert la plupart de ses considérables connaissances. Ainsi ne connaît-il ni le grec ni le latin contrairement à nombre de ses contemporains éduqués, mais il possède un très vaste savoir dans tous les domaines des sciences physiques et humaines. En témoignent, non seulement ses manuscrits, mais également ses publications autant que les charges qui lui sont confiées: commandement d'escadre, installation sur tous les bâtiments civils de la marine de Brest de la nouvelle invention de Benjamin Franklin, le paratonnerre, nombreuses missions d'intercessions durant les premiers temps révolutionnaires et sollicitations d'articles dans plusieurs éphémères revues contre-révolutionnaires. Charles Eugène Gabriel de La Croix de Castries (1727-1801), Marquis de Castries, Baron des États de Languedoc, de Castelnau et de Montjouvent, Comte de Charlus, Seigneur de Puylaurens et de Lézignan, est également Maréchal de France et Secrétaire dEtat de la Marine. Dans le cadre de la guerre d'indépendance américaine, il réorganise la flotte et fait adopter par le Conseil la nouvelle stratégie maritime qui conduit au succès durant la guerre ; les vaisseaux sont re-déployés pour tenir compte de la mondialisation du conflit et les escadres sont confiées à de nouveaux chefs plus offensifs, comme au Comte de Grasse (1722-1788). Ces choix contribuent en partie à la victoire franco-américaine de 1781. Dans son mémoire adressé au Maréchal, Sade remet en cause le fonctionnement et l'utilité de la fonderie d'Indret, alors en cours de construction, qui était destinée à refondre les canons hors d'usage pour en fabriquer de nouveaux. Sa proposition est la suivante: au lieu de construire cette fonderie, il propose déquiper les ports (où se trouvent les canons) de fourneaux à fusion pour les refondre sur place, évitant ainsi toutes les étapes de transports. S'ensuit la réponse du Maréchal accusant la réception de ces écrits ainsi quune seconde lettre dans laquelle il lui notifie quil lui fera parvenir les observations faites par Monsieur de Manson (1724-1809) sur son mémoire. Jacques Charles de Manson occupe alors le poste de colonel de brigade de la Révolution française. Dans son mémoire, Manson écrit quil partage la plupart des opinions du Chevalier et y ajoute ses propres idées. Sade répond à ces observations en argumentant et en rectifiant certaines des propositions de son interlocuteur: En récapitulant, nous voyons quune fonderie ne peut point être utile à Indret, dans un endroit isolé, où il ny a ni matière, ni combustible, ni moteur, ni consommation locale, ni moyen de tirer parti de tout le métal quon y apporte [...] (p.53). Louvrage se termine par une copie dune lettre du Chevalier de Sade adressée au Maréchal de Castries signalant la bonne réception de ses courriers ainsi que du mémoire de Monsieur de Manson. Intéressant témoignage de la poursuite des efforts de modernisation de la marine française après le conflit nord-américain. Très rare document dont on ne répertorie seulement deux exemplaires en fonds publics et aucun passé en vente ces cinquante dernières années. 1 vol. 4to (270 x 214 mm) of : 60 pp. (including title). Endpapers and headbands. Publisher's paperback, untrimmed copy. (Soiling, stains and defects of use). Unique edition of this rare memoir dealing with the administration of foundries employed by the navy, due to Louis Chevalier de Sade, addressed to the Minister of the Navy, Marshal de Castries. Publisher's paperback, untrimmed copy. (Soiling, stains and defects of use). Louis Chevalier de Sade (1753-1832), a learned aristocrat and cousin of the Divin Marquis, was a privileged witness of the American War of Independence, the end of the Ancien Régime, the French Revolution, the Consulate, the Empire and the Restoration. Unlike the Marquis, the Chevalier is a man of the Ancien Régime. He is distinguished by his unorthodox training and background for a writer and intellectual of his time. Coming from the modest branch of the Sade family, the Eyguieres, unlike the Marquis who descended from the noble branch of the Saumane, Louis de Sade was sent at a very young age, after a stay with the Jesuits, to the harsh boarding school of the Abbé Choquart where he frequented Mirabeau and of which he did not keep a flamboyant memory. At the age of fifteen, the Chevalier was incorporated into the navy and it is thus as a perfect autodidact that he acquired most of his considerable knowledge. Thus, unlike many of his educated contemporaries, he knew neither Greek nor Latin, but he had a vast knowledge in all fields of the physical and human sciences. This is evidenced not only by his manuscripts, but also by his publications as well as by the tasks entrusted to him: command of a squadron, installation of Benjamin Franklin's new invention, the lightning rod, on all the civilian ships of the Brest navy, numerous missions of intercession during the early revolutionary period and requests for articles in several short-lived counter-revolutionary journals. Charles Eugène Gabriel de La Croix de Castries (1727-1801), Marquis de Castries, Baron of the States of Languedoc, Castelnau and Montjouvent, Count of Charlus, Lord of Puylaurens and Lézignan, was also Marshal of France and Secretary of State of the Navy. In the context of the American War of Independence, he reorganized the fleet and had the Council adopt the new maritime strategy that led to success during the war; ships were redeployed to take into account the globalization of the conflict and squadrons were entrusted to new, more offensive leaders, such as the Count of Grasse (1722-1788). These choices contributed in part to the Franco-American victory of 1781. In his memorandum addressed to the Marshal, Sade questioned the operation and usefulness of the Indret foundry, then under construction, which was intended to recast the cannons out of use in order to manufacture new ones. His proposal was as follows: instead of building this foundry, he suggested equipping the ports (where the cannons were located) with melting furnaces to melt them down on the spot, thus avoiding all the transport steps. The Marshal's reply acknowledging the receipt of these writings followed, as well as a second letter in which he notified him that he would send him the observations made by Monsieur de Manson (1724-1809) on his memorandum. Jacques Charles de Manson was then a colonel of the French Revolutionary Brigade. In his memoir, Manson wrote that he shared most of the Chevalier's opinions and added his own ideas. Sade responds to these observations by arguing and rectifying some of his interlocutor's proposals: "Summing up, we see that a foundry cannot be useful in Indret, in an isolated place, where there is no material, no fuel, no engine, no local consumption, no way to take advantage of all the metal that is brought there [...]" [translated from French] (p.53). The work ends with a copy of a letter from the Chevalier de Sade addressed to the Maréchal de Castries indicating the good reception of his mails as well as the memorandum of Monsieur de Manson. Interesting testimony to the continuing efforts to modernize the French navy after the North American conflict. Very rare document of which only two copies are listed in public collections and none have been sold in the last fifty years.‎

J-F Letenneur Livres Rares - Saint Briac sur Mer
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 06 81 35 73 35

EUR650.00 (€650.00 )

‎SADE Donatien Alphonse François, Marquis de‎

Reference : 85697

(1783)

‎Lettre à Henri Grandjean, chirurgien occuliste du roi‎

‎Prison de Vincennes 1783, 19x23,5cm, une feuille.‎


‎Lettre autographe intitulée : Mémoire pour Monsieur Grandjean occuliste, sur un feuillet plié en deux. Provenance : famille de Sade. Document inédit. Une feuille de papier vergé de 19x23,5 cm pouvant de plier par deux fois et laissant apparaître au dos l'adresse. Cette adresse n'est pas dans le sens de l'écriture de la lettre mais inversée. Incarcéré depuis 1778 à la prison de Vincennes, c'est dans une première lettre à son épouse Renée-Pélagie du 4 février 1783 que le Marquis évoque les maux dont il souffre :Je vous prie de m'envoyer un médecin oculiste, et le meilleur de Paris. Sade se trouve en effet atteint depuis cette année 1783 de violentes ophtalmies, lesquels lui causent des symptômes secondaires insupportables. Ce médecin qui lui sera envoyé et dont témoigne cette lettre est en effet le plus renommé de Paris, occuliste du roi et de la famille royale. La première particularité exemplaire qui distingue cette lettre est son écriture à la troisième personne et qui commence ainsi : La personne que Monsieur Grandjean est venu voir à Vincennes [...]. Cette façon que Sade réitère dans de nombreuses lettres de ne pas se nommer, notamment dans des lettres à son épouse peut bien évidemment se comprendre de la manière la plus simple par son enfermement et la nécessité qui lui est faite d'être le plus invisible possible pour la censure exercée par ses geoliers sur sa personne. Il est cependant aisé de constater qu'en fonction des personnes à qui il s'adresse, sa correspondance porte sa signature. L'anonymat ou la volontaire oblitération de son nom est tout d'abord commandé par son emprisonnement qui l'a privé précisément de son nom et de son rang, non seulement symboliquement mais également réellement, il est seulement nommé à Vincennes Monsieur 6, du numéro de sa cellule. Cette impersonnalisation prend cependant dans ce billet un éclairage qui se distingue tant par son adresse à un médecin que par le regard que porte ce même médecin sur son propre corps, ce regard opérant une dissociation entre l'esprit et le corps. Dans la présente lettre, cette dissociation est singulièrement patente dans l'usage que fait à présent Sade d'un seul oeil : [...] il commence à s'apercevoir même d'un affaiblissement terrible depuis que cet autre oeil travaille seul (un mot biffé, le terme travaille ayant été ajouté au-dessus). La lettre témoigne ainsi dans son observance des médications imposées à Sade par Grandjean (et respectées à la lettre, Sade en témoignant justement par une lettre) d'un corps et de symptômes qui ne lui appartiennent pas, qui lui sont comme extérieurs à lui-même. Remarquons que cette ophtalmie dont Sade se plaint à juste titre, n'a jamais pu être guéri du point de vue médical, mais qu'elle ne l'a jamais empêché d'écrire. Il semble même paradoxalement que ce symtôme qui fait suite à de nombreux autres l'ait engagé d'une manière décisive dans l'écriture et la littérature. C'est à l'apogée de ses douleurs ophtalmiques qui apparaissent inguérissables que Sade s'engage sur la voie d'une certaine volupté et d'une réappropiation de son corps. Condamné par ses douleurs à une forme d'inactivité, il commence à penser, c'est-à-dire à transformer en mots ses propres maux, ainsi confesse t-il dans une lettre d'avril 1783 :Mon il est toujours le même, et on est très éloigne? de penser même a? me le guérir [...]. Au reste, je m'en occupe moins, je lis moins, je travaille moins, et ma tête erre sur autre chose avec une force si prodigieusement plus vive, qu'en réalité, a? l'inconvénient près qu'il est fort grand, je serais presque tente? de n'en e?tre pas fâché ! Je l'avais toujours bien entendu dire, qu'un sens affecte? triplait la force de l'imagination, et je l'éprouve. Ça m'a fait inventer une singulière règle de volupté. C'est que je suis très persuade? que l'on parviendrait a? rendre les plaisirs de l'amour au dernier degré de force possible, en amortissant un ou deux sens, et même plus, chaque fois qu'on veut jouir. La privation d'un sens, ici la vue, devient la condition nécessaire à l'élaboration d'une plus grande jouissance, c'est là le commencement de l'oeuvre du Marquis de Sade. Et s'il s'agit uniquement dans cette lettre de la privation de la vue, il est clair que l'essentielle privation dont est victime Sade est celle de sa liberté et de son nom. La reconquête de ces derniers commencera par une symbolisation première, des pensées, qui conduiront le divin Marquis à la réalisation de son oeuvre littéraire. Cette lettre, où viennent s'incrire et s'écrire l'impersonnalisation et la dissociation, rend compte d'un passage, celui du Sade à venir mais pas encore advenu, prisonnier encore de lui-même et de sa prison. NB : Cet ouvrage est disponible à la librairie sur demande sous 48 heures. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR3,800.00 (€3,800.00 )

‎SADE, Donatien-Alphonse-François comte, dit marquis de.‎

Reference : LCS-18043

‎Aline et Valcour, ou le roman philosophique. Ecrit à la Bastille un an avant la Révolution de France. Orné de seize gravures. Edition originale d’une insigne rareté, de l’un des ouvrages les plus célèbres du marquis de Sade, paru pendant la révolution.‎

‎« Sade entend faire d’’Aline et Valcour’ son chef-d’œuvre ». (Gilbert Lely). Paris, chez la Veuve Girouard, 1795.4 tomes en 8 volumes in-12 de : I/ (1) f.bl., xiv pp., 150 pp., 2 gravures hors-texte ; II/ (2) ff., pp. 151 à 315, 2 gravures hors-texte ; III/ (2) ff., 234 pp., (1) f. d’errata, 3 gravures hors-texte ; IV/ (2) ff., pp. 261 à 503 (saut de pages sans manque de la p. 234 à 261), (1) f. d’errata, 1 gravure hors-texte, 8 ff. brunis ; V/ (2) ff., pp. 5 à 267, 1 gravure hors texte, pte. restauration à l’angle inf. de la p. 141, pt. trou p. 219 ; VI/ (2) ff., pp. 269 à 575, 2 gravures, pte. brûlure p. 291, défaut d’impression à la p. 563 ; VII/ (2) ff., 204 pp., 2 gravures hors-texte, défaut de papier p. 143 ; VIII/ (2) ff., pp. 206 à 374, 2 gravures hors-texte. Qq. rares rousseurs pâles ou brunissures. Soit un total de 15 gravures sur 16 (comme dans la plupart des exemplaires la planche libre du tome 3 fait défaut). Demi-veau blond, dos lisses ornés de filets dorés, tranches peigne. Petite galerie de vers aux mors des vol. 1, 4 et 5. Reliure du XIXe siècle signée de Raparlier.123 x 77 mm.‎


‎Édition originale d’une insigne rareté, de l’un des ouvrages les plus célèbres du marquis de Sade (1740-1814), paru pendant la révolution. Ce roman philosophique est l’un des plus grands du XVIIIe siècle « à côté de ses modèles ‘Cleveland’ et ‘La Nouvelle Héloïse’, mais aussi ‘Candide’ et ‘Jacques Le fataliste’ » (Michel Delon, Pléiade).Homme de lettres, romancier, philosophe et homme politique français, longtemps voué à l'anathème en raison de la part accordée dans son œuvre à l'érotisme et à la pornographie, le « divin marquis » aura légué à la postérité les mots dérivés de son nom. L'expression d'un athéisme anticlérical virulent est l'un des thèmes les plus récurrents de ses écrits et la cause de leurs mises à l'index. Sade a écrit Aline et Valcour de 1786 à 1789, alors qu’il était incarcéré à la Bastille. Ce roman est le premier de ses ouvrages à avoir été publiés sous son vrai nom. Le roman paraitra finalement en 1795, au prix de la persévérance de son auteur et modifié au gré des événements qu'on pourrait définir, dans le cas de Sade, comme le désir de plaire à un public en satisfaisant par ses corrections les autorités. « ‘Fruit de plusieurs années de veilles’, le roman d’Aline et Valcour a pu être composé, parallèlement à d’autres écrits de moindre envergure, entre le 28 novembre 1785, date de l’achèvement du rouleau de ‘Sodome’, et l’époque du 1er octobre 1788 où, dans le ‘Catalogue raisonné’ de ses ouvrages, l’auteur a mentionné un tel roman, soit qu’il ne fût encore qu’à l’état de brouillon corrigé, soit que les ‘beaux cahiers’ du captif en eussent déjà reçu le texte mis au net. Les deux cas justifient également le millésime de 1788 que Sade a cru devoir noter pour l’édification de ses lecteurs, en ajoutant sous le titre d’’Aline et Valcour’ : ‘Ecrit à la Bastille un an avant la Révolution de France’…C’est seulement en août 1795 que Sade aura la joie de serrer dans sa bibliothèque, à côté de ‘Justine’ qui les y attendait depuis quatre années, les élégants petits volumes ‘d’Aline et Valcour’. Les quatre tomes d’’Aline et Valcour ou le Roman philosophique’, comprenant chacun deux parties, se présentent en huit volumes, reliés parfois en six et mesurant environ huit centimètres sur treize. Il en existe théoriquement trois éditions, mais qui proviennent du même tirage, commencé en 1791, interrompu en 1794 par le meurtre légal de Girouard, repris et achevé en 1795. Ces trois éditions, selon toutes apparences, mises en vente simultanément, ne diffèrent entre elles que par le contenu des pages de titre – dont l’une notamment est encore datée de 1793 : les autres ont été refaites – et par le nombre des eaux-fortes qui, de quatorze dans les éditions A et B, passent à seize dans l’édition C. Ajoutons que les trois versions de la page de titre se trouvent parfois représentées au hasard des huit parties d’un seul et même exemplaire…‘Sade entend faire d’’Aline et Valcour’, a écrit M. Jean Fabre dans une récente préface, non pas son œuvre la plus secrète ou la plus forte, mais son chef-d’œuvre, avec tout le soin, le poli et l’équilibre qu’implique ce terme. Il pensait confondre ses persécuteurs, ridiculiser ses détracteurs, en se révélant au plus large public comme le dernier en date, mais l’égal de tous ceux qu’il admirait, philosophes et romanciers dont il avait recueilli l’héritage, pour en tirer ce qu’on y pouvait trouver de plus positif, de plus capiteux et de meilleur »…Si les syllabes maudites du nom de son auteur n’eussent détourné d’un tel ouvrage la critique universitaire, le roman d’’Aline et Valcour’ – d’une langue toujours décente, en dépit de la hardiesse des passions – serait inscrit depuis longtemps au nombre de ces fictions universelles qui, pareilles au ‘Décaméron’, à ‘Don Quichotte’ et à ‘Gulliver’, ont ouvert de nouvelles demeures à l’imagination des hommes. » (Gilbert Lely, Sade : Etudes sur sa vie et son œuvre).« Publié en 1795 et réédité enfin en 1956, cet ouvrage, parmi tous ceux de Sade, est celui qui devrait devenir le plus rapidement classique, car, si les situations y sont osées, le style en est toujours ‘moral’. Il s’agit d’un roman par lettres qui nous raconte parallèlement deux histoires distinctes n’ayant pour liens que la parenté des personnages. Un père débauché, le président de Blamont, pour abuser de sa fille, Aline, veut la marier au financier Dolbourg, libertin de ses amis […] A ce premier récit se mêle l’histoire de Lénore et de son ‘amant’, Sainville. Des pirates ont enlevé Lénore et tandis que, de pays en pays, elle déjoue les ruses des libertins qui la convoitent, Sainville la recherche à travers le monde. Il s’agit au fond de deux romans dans le roman qui contiennent peut-être les plus belles pages que nous ait léguées la littérature du XVIIIe siècle. Les œuvres de J.-J. Rousseau pâlissent à côté de la description de l’Île de Tamoé, description qui nous livre, par la bouche de Zamé, le roi de l’île, le message ‘socialiste’ de Sade. Au milieu d’une œuvre où toutes les ‘ténèbres’ ont été rassemblées pour cerner absolument les frontières du mal et de la solitude naît ici une étrange éclaircie qui dicte cet étonnant désir : ‘… travailler à réunir autour de moi la plus grande somme de bonheur possible, en commençant à faire celui des autres’ ». (Dictionnaire des Œuvres, I, 85).Exemplaire de l'émission C, avec la mention de « Seize gravures » sur le titre, parue simultanément aux émissions A et B.Le présent tirage est illustré de 15 gravures, soit une de plus que dans les deux autres tirages publiés simultanément. Comme dans la plupart des exemplaires, la planche libre du tome III -cinquieme partie- fait ici défaut (comme dans les exemplaires de la B.n.F. - Rés. P. Y2 1496- , dans celui de la bibliotheque Gerard Nordmann – n°366 - ou celui de la bibliotheque Jean Bonna – n°153).Bel exemplaire homogène de cette édition originale rare et recherchée, avec les titres de chaque partie annonçant les seize illustrations, conservé dans ses élégantes reliures en demi-veau blond.Un nombre très limité d'exemplaires sont conservés dans les collections publiques; ils sont le plus souvent incomplets. De même, il en existe fort peu en mains privées.Le dernier exemplaire de cette édition originale passé sur le marché public s’est vendu 56 394 € le 8 novembre 2016 (Drouot, La Bibliothèque de Pierre Bergé, décrit ainsi au catalogue : « La reliure de l’époque a été habilement restaurée aux coiffes et aux coins; le papier est, comme presque toujours, uniformément bruni. La planche libre fait défaut comme dans la plupart des exemplaires. »).Un exemplaire en reliure moderne, incomplet du faux-titre de la 6e partie, fut vendu 41 250 € le 21 novembre 2012 (chez Pierre Bergé). (Il était décrit ainsi : « Comme dans la plupart des exemplaires, la planche libre du tome III manque ici. Comportant des rousseurs éparses. Quelques restaurations de papier: faux-titre double et restauration en marge d'une planche de la 1ere partie, en marge du faux-titre de la 3eme partie, au feuillet 264 de la 4eme partie et marge refaite à l'errata de cette même partie. Quelques petites éraflures aux reliures ».)‎

Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 42 84 16 68

EUR25,000.00 (€25,000.00 )

‎SADE Donatien Alphonse François, Marquis de‎

Reference : 59108

(1781)

‎Lettre autographe à sa femme. Hommages à la Présidente : « Faire noyer vive l'exécrable coquine qui depuis neuf ans (...) suce mon sang... »‎

‎s.l. [Vincennes] s.d. (circa 1781), 15,7x20,1cm, une feuille.‎


‎Lettre autographe, non signée, du Marquis de Sade adressée à sa femme. Une page rédigée à l'encre, écriture serrée sur 31 lignes. Cette lettre a été publiée dans la correspondance du Marquis de Sade. Provenance?: archives de la famille. Cette lettre a été rédigée lors de l'incarcération de Sade à Vincennes, probablement en avril 1781, si l'on en croit les quelques repères temporels évoqués par le rédacteur lui-même. Le Marquis parle en effet de la fin de l'«?exil de Marseille?», faisant ainsi référence à la décision de la cour d'Aix-en-Provence qui, le 14 juillet 1778, casse le jugement pour débauche et libertinage, mais lui interdit d'habiter ou de fréquenter la cité phocéenne pour une durée de trois ans. Sade revient en outre sur l'un des épisodes marquants de sa vie, sa cavale italienne, qui eut lieu entre janvier et novembre 1776?: «?il valait autant me tuer tout d'un coup ou me laisser dans le pays étranger quand j'y étais?». Le Marquis évoque également «?l'étonnante faveur?» qui lui est faite «?de changer de bercail?», c'est-à-dire sa possible translation au fort de Montélimar. En avril 1781, Madame de Sade obtient du Roi, par l'intermédiaire de son amie Madame de Sorans, l'autorisation que son mari soit transféré à la prison montilienne. Le Marquis explique dans la lettre?: «?je trouve qu'il faut être d'une belle impudence pour oser écrire à un malheureux qui souffre depuis neuf ans [...] de remercier bien humblement la personne qui lui obtint l'étonnante faveur de changer de bercail?». Sade fait sans doute ici référence à cette fameuse Madame de Sorans, dame de compagnie de la sur de Louis XVI et amie de sa femme qui, par esprit romanesque, acceptera d'intercéder en sa faveur auprès du Roi. C'est au commissaire Le Noir, cité dans cette lettre, que Renée-Pélagie laisse le soin d'annoncer la nouvelle au détenu?: «?Ah je vois ce que c'est à présent que votre belle visite de M. Lenoir, je suis accoutumé à le voir en milieu de mes détentions.?» Bien que, comme le souligne Pauvert (in Sade vivant), ce changement de «?bercail?» occupe grandement les pensées du Marquis et ses lettres, ce dernier n'y sera jamais envoyé, préférant rester dans les geôles du donjon de Vincennes. Sade est enfermé depuis maintenant plusieurs années et cette lettre tout en mouvements trahit sa soif de liberté. Cette lettre a été rédigée au moment où Madame de Sade s'est retirée au couvent Sainte-Aure. Si elle appréhende cette retraite comme une libération du carcan marital, le Marquis est quant à lui obsédé par l'idée de sa sortie et évoque d'ailleurs une possible date de libération?: octobre 1783. Cette longue incarcération commencée en 1777 durera pourtant jusqu'en avril 1790, date de l'abolition des lettres de cachet. Les visites de Madame de Sade ne seront quant à elles rétablies par l'administration carcérale que le 13 juillet 1781, après quatre ans et cinq mois de séparation. Plusieurs des grands thèmes de la correspondance sadienne transparaissent déjà dans cette lettre des premières années de détention. Tout d'abord, la haine éprouvée à l'encontre de sa belle-mère, la Présidente de Montreuil, cette «?exécrable coquine qui [lui] suce [le] sang [...] déshonore [ses] enfants [qui] n'est pas encore rassasiée de faire des horreurs et des platitudes?» et qu'il a le désir «?de faire noyer vive?». Le Marquis s'y plaint en outre de sa mauvaise condition physique?: «?la tête me tourne et je n'ai pas besoin dans l'état où je suis d'une augmentation de chagrin?» et utilise des épithètes toutes sadiennes pour exprimer son désespoir?: «?un malheureux qui souffre depuis neuf ans?», «?qu'ai-je fait grand dieu qu'ai-je fait pour souffrir depuis douze ans?». - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR11,800.00 (€11,800.00 )

‎[finances du Marquis de Sade et de sa tante] Bruno-Marie de Foresta (1735-1818), receveur de l'ordre de Malte à Marseille ; Léon de Malvin de Montazet (1724-ap.1807), commandeur de l'ordre de Malte à Toulouse.‎

Reference : 013600

‎2 Lettres autographes signées sur la succession du bailli de Sade‎

‎[finances du Marquis de Sade et de sa tante] Bruno-Marie de Foresta (1735-1818), receveur de l'ordre de Malte à Marseille ; Léon de Malvin de Montazet (1724-ap.1807), commandeur de l'ordre de Malte à Toulouse. L.S. de Foresta & L.S. de Montazet, Marseille 27 octobre 1789 & Toulouse, 13 mai 1790, 5p in-4. Deux intéressantes lettres à Henriette-Victorine de Sade (1715-?), comtesse de Villeneuve, soeur de Richard-Jean-Louis de Sade (1703-1789), bailli, ordre de Malte, grand prieur de Toulouse et tante du fameux marquis de Sade. Lettre de Foresta : « Madame la Comtesse, M. Le Commandeur de Montazet a jugé à propos de me charger de toutes les affaires de la dépouille de feu M. Le Bailli votre frère, qui sont pour le ressort de ma recette, ce qui m'oblige, madame, de vous demander de vouloir bien ordonner la réintégration pour la maison de St Cloud, des meubles et de tous les effets qui y ont été enlevés, cette réintégration est d'une absolue nécessité, soit pour la consécration des droits de mon ordre sur les dépouilles de ses religieux, soit pour la rigueur de mes procédures, car il est bien douteux, madame, que nous puissions nous dispenser de ne pas abandonner la dépouille de M. Le Bailly de Sade à ses créanciers La réintégration faite, je pourrai faire continuer librement mes procédures ; vous aurez la bonté aussi de m'établir un mémoire des effets réintégrés, et que M. Le Bailly votre frère a réellement tirés du château de M. son neveu pour meubler sa maison de St Cloud appartenant ainsi à M. son neveu que vous voudrez bien me certifier, je le ferai passer à nos supérieurs avec votre réclamation sur laquelle ils statueront et me donneront leurs ordres pour régler ma conduite. En attendant, les effets redonnés resteront en dépôt à la maison de St Cloud, et je ne ferai procéder qu'à la vente des effets restants non réclamés. Je suis avec respect, madame la Comtesse, votre très humble et très obéissant serviteur. Le chev. de Foresta ». Le sens de « dépouille » employé ici est la succession, les biens du défunt, et non son corps. « Je viens, madame la Comtesse, de recevoir de Mrs de la Vénérable Chambre, la réponse à la lettre que j'ai l'honneur de leur écrire dans le temps pour les prévenir de l'argenterie que vous réclamiez de la dépouille de Mr le Grand prieur sur le récépissé dont vous m'aviez fait passer copie, je m'empresse à vous apprendre, Madame, que rien n'en retardera désormais la remise, je n'ai pu me soustraire aux formes mais maintenant qu'elles sont remplies, je suis prêt à remettre sur votre ordre et la représentation de Mr le Bailli de Sade les effets dont il donne le dénombrement. Prévenu, madame la Comtesse, que vous avez fait un démeublement de la maison de St Cloud qu'habitait Mr votre frère, j'imagine que vous voudrez faire réintégrer les meubles déplacés, conformément à l'inventaire qui m'a été fait puisque vous m'oteriez sans cela la liberté de pouvoir conclure avec vous le traité de paix dont j'ai confié la négociation à Mr le Commandeur de Foresta, comme plus à portée que moi de prendre vos ordres et de se concerter avec vous, Madame la Comtesse, sur tout ce qui peut concilier les devoirs de ma place avec vos désirs. J'ai l'honneur d'être avec respect, Madame la comtesse, votre très humble et très obéissant serviteur. Le commandeur de Montazet ». La correspondance inédite du marquis de Sade nous apprend de nombreux détails (Paris, Librairie de France, 1929. p.240-254 pour l'année 1789, p.255-277 pour 1790). En effet, le 2 août 1789, la comtesse de Villeneuve apprend que sont frère a eu une attaque d'apoplexie. Elle se hâte alors de faire déménager des meubles du château de Saint Cloud au château de Mazan, où habite son neveu, le divin marquis. Ripert fils précise que la comtesse fit mettre dans deux charrettes « ce qui lui parut le plus de valeur ». Le 20 septembre 1789, le grand prieur de Sade meurt et sa soeur fait main basse sur le reste du m‎


Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : +33 6 30 94 80 72

EUR480.00 (€480.00 )
Free shipping

‎SADE Donatien Alphonse François, Marquis de‎

Reference : 83795

(2012)

‎Bronze du crâne du divin marquis‎

‎S.n. , s.l. 2012, 20x13,5x15cm, autre.‎


‎Bronze du crâne du Marquis de Sade exécuté par le Maître Fondeur d'art Avangini.Un des 99 uniques exemplaires numérotés portant l'empreinte de la signature de Sade. On joint le certificat d'authenticité signé par la Comtesse de Sade et portant le cachet de cire de la famille. Le vendredi 2 décembre 1814, à l'hospice de Charenton, mourait Donatien Alphonse François Marquis de Sade à l'âge de soixante-quatorze ans. Au mépris de ses dispositions testamentaires, le Marquis fut inhumé religieusement dans le cimetière de la maison de Charenton. Ironie du destin, Sade, même mort, ne resta pas longtemps au sein de l'église, puisque, quelques années plus tard, sa tombe devait être «profanée», au nom de la science, par le médecin de l'hospice, docteurL.J.Ramon. Après avoir étudié l'occiput de l'énigmatique Marquis, il le confia à son confrère allemand Johann Spurzheim, disciple du célèbre Franz Joseph Gall, fondateur de la très récente et très en vogue phrénologie. Spurzheim réalisa un moulage -aujourd'hui conservé au laboratoire d'anthropologie du Musée de l'Homme- du précieux crâne et exposa l'original au fil de ses conférences en Europe avant de l'égarer, semble-t-il en Allemagne ou en Amérique. Quelle liberté plus grande pouvait espérer celui qui vécut le plus clair de son temps enfermé? Le musée conserva également la notice de la très partiale analyse phrénologique de «l'organisation cérébrale du Marquis de Sade » réalisée par l'assistant de Spurzheim, qui n'est rien moins qu'un nouveau procès posthume se concluant sur une nouvelle condamnation sans appel : «Issue des passions les plus honteuses et empreintes de sentiments de l'opprobre et de l'ignominie, une conception aussi monstrueuse, si elle n'était l'uvre d'un insensé, rendrait son auteur indigne du nom d'homme et flétrirait à jamais la mémoire de sa postérité. » Nous lui préférerons la plus honnête description qu'en fait le docteur Ramon dans ses Notes sur M.deSade: «Le crâne de Sade n'a cependant pas été en ma possession pendant plusieurs jours sans que je l'aie étudié au point de vue de la phrénologie dont je m'occupais beaucoup à cette époque, ainsi que du magnétisme. Que résulta-t-il pour moi de cet examen? Beau développement de la voute du crâne (théosophie, bienveillance); point de saillie exagérée derrière et au-dessus des oreilles (point de combativité - organes si développés dans le crane de du Guesclin); cervelet de dimensions modérées, point de distance exagérée d'une apophyse mastoïde à l'autre (point d'excès dans l'amour physique). En en mot, si rien ne me faisait deviner dans Sade se promenant gravement, et je dirai presque patriarcalement, l'auteur de Justine et de Juliette, l'inspection de sa tête me l'eut fait absoudre de l'inculpation de pareilles uvres : son crâne était en tous points semblable à celui d'un Père de l'église. » Témoin de l'impénétrable secret du Marquis et de son intolérable liberté, ce crâne de bronze, seule réplique de l'occiput mystérieusement disparu semble répondre à la question shakespearienne par une reformulation sarcastique : Être où ne pas être! - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR4,500.00 (€4,500.00 )

‎[SADE Donatien Alphonse François, Marquis de] TIERCE Jean-Baptiste‎

Reference : 59469

(1776)

‎Vue d'Italie : Marine animée aux environs de Naples‎

‎S.n., s.l. (circa 1776), Cadre : 32x40,5cm ; dessin : 26x28,5cm, une feuille encadrée.‎


‎Dessin original à l'encre et à l'aquarelle représentant une vue animée de bord de mer avec un village perché sur une falaise. Encadrement moderne de baguettes blondes. Dessin réalisé pendant le voyage fait avec le Marquis de Sade au cours de l'année 1776. Jean-Baptiste Tierce (1737-1794), élève à l'école des Beaux-arts de Rouen puis à l'Académie de Peinture et de Sculpture de Paris, se fit rapidement remarquer comme paysagiste pour ses vues du Sud de la France et de l'Italie. Ses tableaux sont conservés aux Offices de Florence et dans plusieurs musées français. Lorsqu'en décembre 1775 Sade quitte Rome pour Naples, il est accueilli par le gendre de son ami le Docteur Mesny, Jean-Baptiste Tierce, qui à cette époque reçoit les commandes du Cardinal de Bernis. Il trouve un logement au Marquis «[qui] entend tout voir [de la région], s'instruire de tout, juger, admirer, critiquer, aimer, haïr, bref se livrer sans frein à cette curiosité insatiable et passionnée qui le conduit aussi bien dans les musées, les galeries, les églises, les palais et les bibliothèques, que dans les grottes, les caveaux, les catacombes, et jusque dans les entrailles des volcans. Il ne se contente pas de contempler les uvres d'art, les monuments antiques ou modernes, il observe aussi les murs, la politique, la religion, l'administration, la vie sociale. La beauté des femmes, les usages du monde, la qualité des spectacles, les manières de manger, de boire, de s'habiller, de prier, de se conduire dans le monde: rien ne le laisse indifférent. Il voudrait saisir tout le présent et tout le passé de cette civilisation, l'embrasser toute entière dans une vision unique et universelle. Programme gigantesque, à la mesure de son imagination exceptionnelle, mais qu'il n'a plus remplir, qu'il lui était impossible de remplir. Pourtant, telle est sa première ambition d'écrivain: grandiose, démesurée. En vue de ce «grand uvre», Sade prend des notes à la hâte, au bord des chemins ou dans les auberges, qu'il complète avec les fiches de ses correspondants Mesny et Iberti. Ainsi s'édifie ce monument qu'il destine au public, mais qui ne verra le jour qu'au XXème siècle. Jean-Baptiste Tierce y collabore étroitement: il relit les notes et consigne ses observations sur de petits cahiers, avec des numéros renvoyant aux uvres décrites. Sade en tient le plus grand compte. Souvent, le peintre l'accompagne dans ses randonnées, son carnet de croquis à la main, dessinant les édifices et les paysages qu'ils ont sous les yeux. Une centaine de ces dessins et gouaches ont été récemment retrouvés dans les archives de la famille de Sade. Ils confèrent au Voyage en Italie l'allure d'un véritable reportage.» (Maurice Levert, Sade, pp. 283-284). Provenance : archives de la famille de Sade. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR3,000.00 (€3,000.00 )

‎[SADE Donatien Alphonse François, Marquis de] TIERCE Jean-Baptiste‎

Reference : 59527

(1776)

‎Étude de vaches‎

‎S.n., s.l. (Circa 1776), Cadre : 32x40,5cm ; dessin : 26x28,5cm, une feuille encadrée.‎


‎Dessin original à l'encre et à l'aquarelle. Encadrement moderne. Dessin réalisé pendant le voyage fait avec le marquis de Sade au cours de l'année 1776. Jean-Baptiste Tierce (1737-1794), élève à l'école des Beaux-arts de Rouen puis à l'Académie de Peinture et de Sculpture de Paris, se fit rapidement remarquer comme paysagiste pour ses vues du Sud de la France et de l'Italie. Ses tableaux sont conservés aux Offices de Florence et dans plusieurs musées français. Lorsqu'en décembre 1775 Sade quitte Rome pour Naples, il est accueilli par le gendre de son ami le Docteur Mesny, Jean-Baptiste Tierce, qui à cette époque reçoit les commandes du Cardinal de Bernis. Il trouve un logement au Marquis «[qui] entend tout voir [de la région], s'instruire de tout, juger, admirer, critiquer, aimer, haïr, bref se livrer sans frein à cette curiosité insatiable et passionnée qui le conduit aussi bien dans les musées, les galeries, les églises, les palais et les bibliothèques, que dans les grottes, les caveaux, les catacombes, et jusque dans les entrailles des volcans. Il ne se contente pas de contempler les uvres d'art, les monuments antiques ou modernes, il observe aussi les murs, la politique, la religion, l'administration, la vie sociale. La beauté des femmes, les usages du monde, la qualité des spectacles, les manières de manger, de boire, de s'habiller, de prier, de se conduire dans le monde: rien ne le laisse indifférent. Il voudrait saisir tout le présent et tout le passé de cette civilisation, l'embrasser toute entière dans une vision unique et universelle. Programme gigantesque, à la mesure de son imagination exceptionnelle, mais qu'il n'a plus remplir, qu'il lui était impossible de remplir. Pourtant, telle est sa première ambition d'écrivain: grandiose, démesurée. En vue de ce «grand uvre», Sade prend des notes à la hâte, au bord des chemins ou dans les auberges, qu'il complète avec les fiches de ses correspondants Mesny et Iberti. Ainsi s'édifie ce monument qu'il destine au public, mais qui ne verra le jour qu'au XXème siècle. Jean-Baptiste Tierce y collabore étroitement: il relit les notes et consigne ses observations sur de petits cahiers, avec des numéros renvoyant aux uvres décrites. Sade en tient le plus grand compte. Souvent, le peintre l'accompagne dans ses randonnées, son carnet de croquis à la main, dessinant les édifices et les paysages qu'ils ont sous les yeux. Une centaine de ces dessins et gouaches ont été récemment retrouvés dans les archives de la famille de Sade. Ils confèrent au Voyage en Italie l'allure d'un véritable reportage.» (Maurice Levert, Sade, pp. 283-284). Provenance : archives de la famille de Sade. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR1,800.00 (€1,800.00 )

‎[SADE Donatien Alphonse François, Marquis de] TIERCE Jean-Baptiste‎

Reference : 59528

(1776)

‎Vue d'Italie : Marine animée à la tour carrée ‎

‎S.n., s.l. (Circa 1776), Cadre : 40x50cm ; dessin : 18x24cm, une feuille encadrée.‎


‎Dessin original au crayon représentant une vue animée de bord de mer. Encadrement moderne de baguettes noires. Dessin réalisé pendant le voyage fait avec le marquis de Sade au cours de l'année 1776. Jean-Baptiste Tierce (1737-1794), élève à l'école des Beaux-arts de Rouen puis à l'Académie de Peinture et de Sculpture de Paris, se fit rapidement remarquer comme paysagiste pour ses vues du Sud de la France et de l'Italie. Ses tableaux sont conservés aux Offices de Florence et dans plusieurs musées français. Lorsqu'en décembre 1775 Sade quitte Rome pour Naples, il est accueilli par le gendre de son ami le Docteur Mesny, Jean-Baptiste Tierce, qui à cette époque reçoit les commandes du Cardinal de Bernis. Il trouve un logement au Marquis «[qui] entend tout voir [de la région], s'instruire de tout, juger, admirer, critiquer, aimer, haïr, bref se livrer sans frein à cette curiosité insatiable et passionnée qui le conduit aussi bien dans les musées, les galeries, les églises, les palais et les bibliothèques, que dans les grottes, les caveaux, les catacombes, et jusque dans les entrailles des volcans. Il ne se contente pas de contempler les uvres d'art, les monuments antiques ou modernes, il observe aussi les murs, la politique, la religion, l'administration, la vie sociale. La beauté des femmes, les usages du monde, la qualité des spectacles, les manières de manger, de boire, de s'habiller, de prier, de se conduire dans le monde: rien ne le laisse indifférent. Il voudrait saisir tout le présent et tout le passé de cette civilisation, l'embrasser toute entière dans une vision unique et universelle. Programme gigantesque, à la mesure de son imagination exceptionnelle, mais qu'il n'a plus remplir, qu'il lui était impossible de remplir. Pourtant, telle est sa première ambition d'écrivain: grandiose, démesurée. En vue de ce «grand uvre», Sade prend des notes à la hâte, au bord des chemins ou dans les auberges, qu'il complète avec les fiches de ses correspondants Mesny et Iberti. Ainsi s'édifie ce monument qu'il destine au public, mais qui ne verra le jour qu'au XXème siècle. Jean-Baptiste Tierce y collabore étroitement: il relit les notes et consigne ses observations sur de petits cahiers, avec des numéros renvoyant aux uvres décrites. Sade en tient le plus grand compte. Souvent, le peintre l'accompagne dans ses randonnées, son carnet de croquis à la main, dessinant les édifices et les paysages qu'ils ont sous les yeux. Une centaine de ces dessins et gouaches ont été récemment retrouvés dans les archives de la famille de Sade. Ils confèrent au Voyage en Italie l'allure d'un véritable reportage.» (Maurice Levert, Sade, pp. 283-284). Provenance : archives de la famille de Sade. - Photos sur www.Edition-originale.com - ‎

Le Feu Follet - Paris
Logo SLAM Logo ILAB

Phone number : 01 56 08 08 85

EUR2,300.00 (€2,300.00 )
1 2 3 4 ... 12 20 28 36 ... 39 Next Exact page number ? OK
Get it on Google Play Get it on AppStore
Search - sade d a f de
The item was added to your cart
You have just added :

-

There are/is 0 item(s) in your cart.
Total : €0.00
(without shipping fees)
What can I do with a user account ?

What can I do with a user account ?

  • All your searches are memorised in your history which allows you to find and redo anterior searches.
  • You may manage a list of your favourite, regular searches.
  • Your preferences (language, search parameters, etc.) are memorised.
  • You may send your search results on your e-mail address without having to fill in each time you need it.
  • Get in touch with booksellers, order books and see previous orders.
  • Publish Events related to books.

And much more that you will discover browsing Livre Rare Book !