La provenance la plus littéraire et la plus onirique : exemplaire René Char. Paris, Le François, (1er octobre) 1932. 1 vol. (160 x 240 mm) de 381 p. et [1] f. Broché. Édition originale. Envoi signé : « À Monsieur René Char, au poëte d'Artine, très sympathiquement, J. Lacan, 30 mars 1933».
Le 18 juin 1931, à l'hôpital Sainte-Anne, Lacan rencontre pour la première fois Marguerite Anzieu, née Pantaine (1892-1981) : hospitalisée pour avoir tenté de poignarder une actrice, Huguette Duflos, au motif que celle-ci menaçait de mort son jeune fils Didier, la patiente retient toute l'attention de Lacan, « qui fit d'elle un cas d'érotomanie et de paranoïa d'autopunition. Entre le psychiatre et Marguerite, il n'y eut jamais la moindre entente. Elle ne cherchait nullement à être soignée ou prise en charge, et il ne chercha pas à la convaincre de se regarder comme une patiente. Car il ne s'intéressait à cette femme que pour illustrer sa doctrine de la paranoïa» (Élisabeth Roudinesco, Lacan, envers et contre tout, 2011). Deux ans plus tard, à partir de l'étude de cas, son travail de doctorant est achevé, consacré à La psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité. Jacques Lacan « [...] la soutient en 1932 devant un jury présidé par Henri Claude. Dans cette thèse, il n'hésite pas à proposer une rénovation de la psychiatrie : il s'agit d'une rénovation partielle, fondée sur la psychanalyse, mais qui l'amène à introduire la psychose dans le champ de la psychanalyse, par le biais de la paranoia, et non par celui de la schizophrénie comme le faisait Jung. La these est publiée chez Le François à Paris, et il faut noter à ce sujet l'absence de compte rendu dans la Revue française de psychanalyse, alors que de la part des psychiatres on trouve un compte rendu dans L'Encéphale, signé par Henri Ey. Cette publication est également remarquée par Paul Nizan dans L'Humanité, par René Crevel dans Le Surréalisme au service de la révolution, par Salvador Dali dans Le Minotaure, et par Jean Bernier dans La Critique sociale (revue marxiste fondée par Boris Souvarine) » (Jacques Sédat). Lacan obtiendra également le prix Jules Baillarger - du nom d'un aliéniste du XIXe - de l'Académie nationale de médecine, annoncé le 13 mars 1934 et décerné à Lacan le 11 décembre. L'édition chez Le François de la thèse existe sous deux formes, presque identiques et avec un achevé d'imprimer commun du 1er octobre 1932 : l'ensemble de l'édition est imprimé avant la soutenance, qui aura lieu au début du mois de novembre, avec Henri Claude - qui occupera la chaire de la clinique des maladies mentales de 1922 à 1939 à l'hôpital Saint-Anne - comme président du jury. C'est le mois précédent cette soutenance et dans le trimestre qui s'en suivra qu'il offre plusieurs des exemplaires de sa thèse à - dans la plupart des cas - ses consoeurs et confrères, jusqu'en début d'année 1933. Entre-temps, il aura été nommé, par arrêté préfectoral, « Chef de clinique titulaire de la clinique de neuropsychiatrie infantile de l'Asile clinique de l'hôpital Sainte-Anne» : sans que l'on sache si c'est une demande de sa part, ou une modification souhaitée par son éditeur Le François, il est décidé d'ajouter cette nomination dans la publication : les couvertures et les pages de titres sont ainsi modifiées avec l'ajout, sous son nom, de la mention « chef de clinique à la Faculté de Médecine de Paris ». Cette modification intervient probablement en début d'année, au plus tard en mars, puisque cet exemplaire dédicacé à René Char est envoyé le 30. C'est, à ce jour, la dédicace la plus précoce sur un exemplaire comportant cette mention. L'exemplaire qui chronologiquement le précède portait une dédicace datée du 24 février - sur un exemplaire sans mention: celui de Lise Deharme, l'égérie des surréalistes qui, au même moment, publiait dans sa revue Le Phare de Neuilly un poème de Jacques Lacan. Les exemplaires du premier tirage sont, dans leur immense majorité, dédicacés : ceux qui n'auront pas été modifiés continueront d'être offerts après le mois de mars, avec ou sans dédicace ; ceux du tirage modifié seront eux toujours disponibles chez l'éditeur, Lacan continuant d'en offrir quelques-uns, mais nettement moins. Hormis cet exemplaire destiné à René Char, seulement deux autres exemplaires sont connus, avec des envois datés d'octobre, ce qui met particulièrement en valeur la décision d'en offrir un au poète sitôt l'ajout du « Chef de clinique» effectué. Les exemplaires sans mention sont rares sans dédicaces ; c'est l'inverse pour les exemplaires avec mention. René Char, à ce moment, prépare déjà l'édition du Marteau sans maître, dans laquelle il incorporera le poème « Artine». Il n'a rien publié depuis L'action de la justice est éteinte, en 1931, dans une édition confidentielle à 100 exemplaires que Lacan n'a sans doute pas connue, au contraire d'Artine, qui a marqué son temps et les esprits, dont à l'évidence celui de Lacan. Dans la bibliothèque de René Char, « on trouve Les Essais de psychanalyse de Freud, la Psychopathologie de la vie quotidienne ainsi que Le Rêve et son interprétation, prouvant abondamment combien la psychanalyse fut loin d'être ignorée de Char [...]. Char s'adonne à la magie des rencontres, fruits du hasard objectif, aux énumérations par associations d'images d'Artine, et en particulier se plie à la pratique du récit du rêve» (Daniel Cordier, Dictionnaire Char). À cet égard, citons le récit «Eaux-mères », rédigé lors de ce même du printemps 1933. Un conte onirique sans autre équivalent dans la poésie de Char. Coïncidence ? « On retrouve encore sur le marché quelques exemplaires de cette remise en vente qui demeure toutefois très rare (moins d'une cinquantaine d'exemplaires ont été recensés). Cette rareté des exemplaires ne s'explique pas seulement par le tirage restreint de l'édition qui ne dut pas dépasser les 100 à 200 exemplaires, dont une majorité remise en vente avec mention» (notice de la librairie Le Feu Follet, pour l'exemplaire Sig. Freud, avril 2025) : ces exemplaires vont longtemps rester disponible chez l'éditeur, jusqu'à ce que Jacques Lacan ne décide de les lui racheter... pour les détruire. Nous sommes en 1952, et c'est le moment où il accepte de prendre en analyse Didier Anzieu. Le fils devenu adulte de Marguerite Pantaine-Anzieu, sujet de thèse vingt ans plus tôt, et cela sans l'en informer ! « C'est, peut-être, au moment où il fut interpellé par Didier Anzieu, que Jacques Lacan racheta, à son éditeur, les exemplaires qui restaient de sa thèse, vingt ans après sa parution» (Marcel Turbiaux, «Le fils d'Aimée», in Bulletin de psychologie, 2000). Un recensement des exemplaires qui ne sont pas dédicacés est difficile à tenir, compte tenu qu'il est compliqué de les identifier. Pour ce que vaut ce compte, nous en avons répertorié seulement trois pour ceux du premier état, contre une quinzaine pour ceux du second. À ce jour, sont donc recensés 23 exemplaires dédicacés, à ces dates et dédicataires : 23 octobre 1932, à Alfred et Émilie Lacan : « à Papa et à Maman, ce grand ouvrage de celui qui reste - quelque part en eux et quelque part en lui - leur petit garçon. Jacquot. Ce 23 octobre 32 » (collection privée) ; 24 octobre 1932, à J.R Cuel : « à Cuel, dont la personnalité scientifique me fut d'abord prônée par notre maître Trénel, et dont la rencontre ne m'a pas déçu, en signe de très particulière sympathie. Jacques Lacan. Ce 24 oct. 32 » (Le Feu Follet, 2020) ; 24 octobre 1932, à Pierre Migault : «À mon camarade et ami Pierre Migault, en souvenir de dix ans. Ce 24 oct. 32 » (Pierre Bergé, 22 novembre 2011, n° 111) ; 25 octobre 1932, au Dr. Pierre Verret : « à Pierre Verret, en souvenir d'une collaboration, J. Lacan, le 25 octobre 1932 », avec lettre autographe jointe (Librairie Walden, cat. 14, 2008 ; collection privée) ; 25 octobre 1932, au Dr. Marguerite Badonnel, « À Mademoiselle le Docteur Badonnel, dont je n'oublie pas qu'elle fut l'initiatrice en un des “ cercles” de notre science. Jacques Lacan, ce 25 oct. 32 » (Librairie Walden, juin 2025) ; 30 octobre 1932, « À Colette et Emmanuel Chaumié, en souvenir d'un temps de commune solution de nos épreuves particulières : quand je défendis ma thèse, tenaient encore les f...taises. Mais quand j'advins à la clinique, ce fut la fin de la clique. Très amicalement, Jacques Lacan. Ce 30 oct 32 » (Mimesis Books, Lacan & Freud, 2024, n° 1) ; 3 novembre 1932, au Dr. Sophie Morgenstern : « À Madame le docteur Morgenstein, en hommage respectueux, ce 3 nov. 32 » (Librairie Walden, cat. 25, 2014, n° 75 ; Mimesis Books, Lacan & Freud, 2024, n° 2) ; 17 novembre 1932, à Marcelle et Guillaume de Tarde : « à Marcelle et à Guillaume de Tarde, qui se partagent mon coeur et mon esprit. Jacques Lacan, ce 17 Nov. 1932 » (Librairie Walden, cat. 22, 2011, n° 123 ; collection privée) ; 22 novembre 1932, à Marie Bonaparte : « À S.A.R. la princesse Georges de Grèce, en témoignage de ma respectueuse admiration. J. Lacan, ce 22 nov. 32 » (Binoche et Giquello, 19 novembre 2021, n° 153) ; 26 novembre 1932, à Angelo Louis Marie Hesnard : « à Monsieur le Professeur Hesnard en signe de ma respectueuse sympathie. Jacques Lacan. Ce 26 Nov. 32 » (Kâ-Mondo, 30 octobre 2019, n° 284 ; puis Alain de Mijolla) ; 25 novembre 1932, au Dr Claire Popp-Vogt : « à mademoiselle le Docteur P-.Vogt, en hommage, amical et respectueux. Jacques Lacan, le 25 nov. [19]32 » (Librairie Walden, cat. 23, 2012 ; collection privée) ; 3 janvier 1933, à Sigmund Freud : « Au Professeur Sigmund Freud, père de la nouvelle psychiatrie, à laquelle je voudrais avoir contribué un peu par cet ouvrage, bien que j'aie dû m'y exprimer trop souvent en fonction de l'ancienne. En témoignage de mon immense admiration, Jacques Lacan le 3 janvier 32 [sic, pour 1933] » (Le Feu Follet, avril 2025) ; 20 janvier 1933, une dédicace à un destinataire non identifié (envoi incomplet et altéré), sur un exemplaire imprimé sous l'égide de la Faculté de médecine de Paris (Bibliothèque Henri Ey, Hôpital Sainte-Anne à Paris) que nous venons de consulter ; 23 janvier 1933, au Dr. Maurice Martin-Sisteron (Librairie Walden, exemplaire vu en 2012, collection privée) ; 23 janvier 1933, au Dr. Jean Picard : « en témoignage d'une amitié fondée sur la plus profonde estime intellectuelle. 23 janvier 33 » (Kahn et associés, 20 avril 2011, n° 71) ; 23 janvier 1933, au Dr Ernst Kretchsmer : « An Herrn Professor Dr. Kretschmer. Mit vorzüglicher Hochachtung von einem unbekannten, zum Danke verpflichteten Schüler, Jacques Lacan den 23. Jan. 33 » [A Herrn Professor Dr. Kretschmer. Avec mes plus sincères salutations, de la part d'un étudiant inconnu redevable] (cité par le Feu Follet, 2025, op cit.) ; 24 février 1933, à Lise et Paul Deharme : « À Lise et Paul Deharme, ce 24 fév. 33 » (Giquello, 1er juin 2016, n° 82) ; 30 mars 1933, à René Char : « À Monsieur René Char, au poëte d'Artine, très sympathiquement, J. Lacan, 30 mars 1933 », sur un exemplaire du tirage avec mention « chef de clinique» (Librairie Walden, juin 2025) ; 9 juillet 1933, à Marcel Boll : « À Marcel Boll, en signe de courtoise contradiction Jacques Lacan ce 9 juillet 33 » (Le Feu Follet, cat. décembre 2011, n° 153) ; exemplaire du premier état ; Septembre 1933 au Dr. Eugène Minkowski, sur un exemplaire du tirage avec mention « chef de clinique » (Librairie La Nef des fous, cat. juin 2011, envoi non décrit) ; 21 octobre 1933, à un certain Arnould : « À Arnould. Cet essai ambitieux, Jacques Lacan, Ce 21 octobre 1933, mieux vaut tard... et pardon », sur un exemplaire du tirage avec mention « chef de clinique » (Bibliothèque Julien Bougousslavsky ; Bibliothèque Pierre Bergé, VI, juillet 2022, n° 1528) ; non daté [1952] à Maurice Henry : « un peu de Maurice Henry aurait fait du bien à mon "Aimée", beaucoup de Maurice Henry tout court l'aurait sauvée. Jacques Lacan Vingt ans après. Que personne ne sorte et que tout le monde signe [autres signatures dont Sylvia Bataille] », (cité par le Feu Follet, 2025, op cit.) ; tirage inconnu. non daté, à Gaston Ferdière, envoi non décrit (vente, 2001). Jacques Sédat, «Lacan et la psychiatrie Lacan et les psychiatres », in Topique, n° 88, p. 37-46.
La thèse de Lacan - premier état.Exemplaire offert à son chef de clinique à l'hôpital Henri Rousselle de Sainte-Anne. Paris, Le François, (1er octobre) 1932. 1 vol. (160 x 240 mm) de 381 p. et [1] f. Broché. Édition originale. Exemplaire du premier état. Envoi signé : « À Mademoiselle le Docteur Badonnel, dont je n'oublie pas qu'elle fut l'initiatrice en un des « cercles» de notre science. Jacques Lacan, ce 25 oct. 32 ».
Précoce et précieux exemplaire de la thèse, offert dès le 25 octobre 1932, à Marguerite Badonnel, alors chef de clinique à Sainte-Anne ; elle avait eu le jeune Jacques Lacan comme interne un an plus tôt. Lacan avait dédicacé le premier exemplaire reçu à ses parents, dès le 23 octobre. Deux autres dédicaces suivront, à des confères, le lendemain. Puis, le 25 octobre, à nouveau deux, dont celui-ci - le premier à une femme. La riche carrière de médecin psychiatre de cette dernière avait débuté plus de dix ans plus tôt : après une année comme interne suppléante dans le service du professeur Henri Claude à Sainte-Anne de novembre 1919 à décembre 1920, Marguerite Badonnel est reçue au concours 1920 de l'internat en médecine des asiles de la Seine. Sa thèse de doctorat est soutenue en juin 1924 et lui vaut le titre de lauréat de la faculté. Elle est intitulée Contribution à l'étude des troubles des fonctions organiques dans la Mélancolie. Elle rejoint à nouveau Sainte-Anne et devient, à partir de novembre 1924, chef de clinique adjoint à la Clinique des maladies mentales que dirige toujours Henri Claude, avant d'être détachée, après concours, comme chef de clinique titulaire de neuro-psychiatrie infantile dans le service de Georges Heuyer : c'est la première à occuper cette fonction, et elle est, à 30 ans, la plus jeune chef de clinique en psychiatrie de France. Claire Vogt-Popp - à qui Lacan offrira sa thèse le 25 novembre - lui succédera à ce poste en 1929, quand Badonnel intègre le Centre de psychiatrie Henri-Rousselle : c'est alors l'établissement le plus avancé de la recherche psychiatrique. Installé dans l'enceinte de Sainte-Anne, il comprend un dispensaire, un service social, une consultation pour enfants, deux laboratoires de recherche clinique et de psychologie et un « service départemental de prophylaxie mentale ». L'établissement sera, en avril 1941, définitivement rattacher à l'asile clinique Sainte-Anne Jacques Lacan à quant à lui réussit le concours qui lui permet de commencer en 1927 son internat dans le service « Clinique des maladies mentales et de l'encéphale » que dirige Henri Claude ; il poursuit ensuite, à partir de 1931, son internat à l'hôpital qu'Henri Rousselle : il a alors Marguerite Badonnel comme chef de clinique. C'est là-bas qu'il obtient un diplôme de médecin légiste et surtout qu'il peut faire l'observation de la genèse de la paranoïa et du développement du délire chez ses propres prises en charge. La dédicace de Lacan fait directement référence à cette période si importante pour lui, la désignant comme “ l'initiatrice en un des « cercles» de notre science”. C'est au cours de cette année-là qu'il rencontre pour la première fois, à l'hôpital Sainte-Anne, le 18 juin 1931, Marguerite Anzieu, née Pantaine (1892-1981) : hospitalisée pour avoir tenté de poignarder une actrice, Huguette Duflos, au motif que celle-ci menaçait de mort son jeune fils Didier, la patiente retient toute l'attention de Lacan, « qui fit d'elle un cas d'érotomanie et de paranoïa d'autopunition. Entre le psychiatre et Marguerite, il n'y eut jamais la moindre entente. Elle ne cherchait nullement à être soignée ou prise en charge, et il ne chercha pas à la convaincre de se regarder comme une patiente. Car il ne s'intéressait à cette femme que pour illustrer sa doctrine de la paranoïa» (Élisabeth Roudinesco, Lacan, envers et contre tout, 2011). Un an plus tard, à partir de l'étude de cas, son travail de doctorant est achevé, consacré à La psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité. Jacques Lacan « [...] la soutient en 1932 devant un jury présidé par Henri Claude. Dans cette thèse, il n'hésite pas à proposer une rénovation de la psychiatrie : il s'agit d'une rénovation partielle, fondée sur la psychanalyse, mais qui l'amène à introduire la psychose dans le champ de la psychanalyse, par le biais de la paranoia, et non par celui de la schizophrénie comme le faisait Jung. La these est publiée chez Le François à Paris [...]. La publication sera remarquée par Paul Nizan dans L'Humanité, par René Crevel dans Le Surréalisme au service de la révolution, par Salvador Dali dans Le Minotaure, et par Jean Bernier dans La Critique sociale (revue marxiste fondée par Boris Souvarine) » (Jacques Sédat). Lacan obtiendra également le prix Jules Baillarger - du nom d'un aliéniste du XIXe - de l'Académie nationale de médecine, annoncé le 13 mars 1934 et décerné à Lacan le 11 décembre. L'édition chez Le François de la thèse existe sous deux formes, presque identiques et avec un achevé d'imprimer commun du 1er octobre 1932 : l'ensemble de l'édition est imprimé avant la soutenance, qui aura lieu au début du mois de novembre, avec Henri Claude comme président du jury. Lacan est alors l'amant de Marie-Thérèse de Bergerot, de quinze ans son aînée, puis d'Olesia Sienkiewicz, deuxième femme de son futur ami Pierre Drieu la Rochelle. La première va dactylographier la thèse, la seconde en financera l'impression, chez l'éditeur scientifique Le François. Sitôt imprimée, et une quinzaine de jours avant sa soutenance, Jacques Lacan va offrir quelques exemplaires de sa thèse ; d'abord à ses parents, puis à ses ses consoeurs et confrères du “ premier cercel”, et jusqu'en 1933. Il sera, en novembre, nommé par arrêté préfectoral, « Chef de clinique titulaire de la clinique de neuropsychiatrie infantile de l'Asile clinique de l'hôpital Sainte-Anne» : sans que l'on sache si c'est une demande de sa part, ou une modification souhaitée par son éditeur Le François, il est décidé d'ajouter cette nomination dans la publication : les couvertures et les pages de titres sont ainsi modifiées avec l'ajout, sous son nom, de la mention « chef de clinique à la Faculté de Médecine de Paris ». Cette modification intervient probablement en début d'année 1933. Du tirage total de la thèse, qu'on peut estimer à une centaine d'exemplaires, ceux qui n'auront pas été offerts en 1932 et 1933 resteront longtemps disponible chez l'éditeur, jusqu'à ce que Jacques Lacan ne décide de les lui racheter... pour les détruire. Nous sommes en 1952, et c'est le moment où il accepte de prendre en analyse Didier Anzieu. Le fils devenu adulte de Marguerite Pantaine-Anzieu, sujet de thèse vingt ans plus tôt, et cela sans l'en informer ! « C'est, peut-être, au moment où il fut interpellé par Didier Anzieu, que Jacques Lacan racheta, à son éditeur, les exemplaires qui restaient de sa thèse, vingt ans après sa parution» (Marcel Turbiaux, «Le fils d'Aimée», in Bulletin de psychologie, 2000). À ce jour, sont recensés 23 exemplaires dédicacés, à ces dates et dédicataires : 23 octobre 1932, à Alfred et Émilie Lacan : « à Papa et à Maman, ce grand ouvrage de celui qui reste - quelque part en eux et quelque part en lui - leur petit garçon. Jacquot. Ce 23 octobre 32 » (collection privée) ; 24 octobre 1932, à J.R Cuel : « à Cuel, dont la personnalité scientifique me fut d'abord prônée par notre maître Trénel, et dont la rencontre ne m'a pas déçu, en signe de très particulière sympathie. Jacques Lacan. Ce 24 oct. 32 » (Librairie Le Feu Follet, 2020) ; 24 octobre 1932, à Pierre Migault : « À mon camarade et ami Pierre Migault, en souvenir de dix ans. Ce 24 oct. 32 » (Paris, Pierre Bergé & Associés, 22 novembre 2011, n° 111) ; 25 octobre 1932, au Dr. Pierre Verret : « à Pierre Verret, en souvenir d'une collaboration, J. Lacan, le 25 octobre 1932 », avec lettre autographe jointe (Librairie Walden, cat. 14, 2008, n° 40 ; collection privée) ; 25 octobre 1932, au Dr. Marguerite Badonnel, « À Mademoiselle le Docteur Badonnel, dont je n'oublie pas qu'elle fut l'initiatrice en un des « cercles » de notre science. Jacques Lacan. Ce 25 oct. 32 » (Librairie Walden, juin 2025) ; 30 octobre 1932, « À Colette et Emmanuel Chaumié, en souvenir d'un temps de commune solution de nos épreuves particulières : quand je défendis ma thèse, tenaient encore les f...taises. Mais quand j'advins à la clinique, ce fut la fin de la clique. Très amicalement, Jacques Lacan. Ce 30 oct 32 » (Mimesis Books, Lacan & Freud, 2024, n° 1) ; 3 novembre 1932, au Dr. Sophie Morgenstern : « À Madame le docteur Morgenstein, en hommage respectueux, ce 3 nov. 32 » (Librairie Walden, cat. 25, 2014, n° 75 ; Mimesis Books, Lacan & Freud, 2024, n° 2) ; 17 novembre 1932, à Marcelle et Guillaume de Tarde : « à Marcelle et à Guillaume de Tarde, qui se partagent mon coeur et mon esprit. Jacques Lacan, ce 17 Nov. 1932 » (Librairie Walden, cat. 22, 2011, n° 123 ; collection privée) ; 22 novembre 1932, à Marie Bonaparte : « À S.A.R. la princesse Georges de Grèce, en témoignage de ma respectueuse admiration. J. Lacan, ce 22 nov. 32 » (Binoche et Giquello, 19 novembre 2021, n° 153 ; collection privée) ; 26 novembre 1932, à Angelo Louis Marie Hesnard : « à Monsieur le Professeur Hesnard en signe de ma respectueuse sympathie. Jacques Lacan. Ce 26 Nov. 32 » (Kâ-Mondo, 30 octobre 2019, n° 284 ; puis Alain de Mijolla) ; 25 novembre 1932, au Dr Claire Popp-Vogt : « à mademoiselle le Docteur P-.Vogt, en hommage, amical et respectueux. Jacques Lacan, le 25 nov. 32 » (Librairie Walden, cat. 23, 2012 ; collection privée) ; 3 janvier 1933, à Sigmund Freud : « Au Professeur Sigmund Freud, père de la nouvelle psychiatrie, à laquelle je voudrais avoir contribué un peu par cet ouvrage, bien que j'aie dû m'y exprimer trop souvent en fonction de l'ancienne. En témoignage de mon immense admiration, Jacques Lacan le 3 janvier 32 [sic, pour 1933] » (Librairie Le Feu Follet, avril 2025) ; 20 janvier 1933, une dédicace à un destinataire non identifié (envoi incomplet et altéré), sur un exemplaire imprimé sous l'égide de la Faculté de médecine de Paris (Bibliothèque Henri Ey, Hôpital Sainte-Anne à Paris) que nous venons de consulter ; 23 janvier 1933, au Dr. Maurice Martin-Sisteron (Librairie Walden, exemplaire vu en 2012, collection privée) ; 23 janvier 1933, au Dr. Jean Picard : « en témoignage d'une amitié fondée sur la plus profonde estime intellectuelle. 23 janvier 33 » (Kahn et associés, 20 avril 2011, n° 71) ; 23 janvier 1933, au Dr Ernst Kretchsmer : « An Herrn Professor Dr. Kretschmer. Mit vorzüglicher Hochachtung von einem unbekannten, zum Danke verpflichteten Schüler, Jacques Lacan den 23. Jan. 33 » [A Herrn Professor Dr. Kretschmer. Avec mes plus sincères salutations, de la part d'un étudiant inconnu redevable] (cité par la librairie Le Feu Follet, 2025, op cit.) ; 24 février 1933, à Lise et Paul Deharme : « À Lise et Paul Deharme, ce 24 fév. 33 » (Giquello, 1er juin 2016, n° 82 ; librairie Hermann Lynge, 2025) ; tous ces exemplaires font partie du premier état ; 30 mars 1933, à René Char : « À Monsieur René Char, au poète d'Artine, très sympathiquement, J. Lacan, 30 mars 1933 », sur un exemplaire du tirage avec mention « chef de clinique » (Librairie Walden, juin 2025) ; 9 juillet 1933, à Marcel Boll : « À Marcel Boll, en signe de courtoise contradiction Jacques Lacan ce 9 juillet 33 » (librairie Le Feu Follet, cat. décembre 2011, n° 153) ; exemplaire du premier état ; Septembre 1933 au Dr. Eugène Minkowski, sur un exemplaire du tirage avec mention « chef de clinique » (librairie La Nef des fous, cat. juin 2011, envoi non décrit) ; 21 octobre 1933, à un certain Arnould : « À Arnould. Cet essai ambitieux, Jacques Lacan, Ce 21 octobre 1933, mieux vaut tard... et pardon », sur un exemplaire du tirage avec mention « chef de clinique » (Bibliothèque Julien Bougousslavsky ; Bibliothèque Pierre Bergé, VI, juillet 2022, n° 1528 ; librairie Pitchal, 2025) ; non daté [1952] à Maurice Henry : « un peu de Maurice Henry aurait fait du bien à mon "Aimée", beaucoup de Maurice Henry tout court l'aurait sauvée. Jacques Lacan Vingt ans après. Que personne ne sorte et que tout le monde signe [autres signatures dont Sylvia Bataille] », (cité par la librairie Le Feu Follet, 2025, op cit.) ; état du tirage inconnu. non daté, à Gaston Ferdière, envoi non décrit et état du tirage inconnu (vente, 2001, source non trouvée, cité par la librairie Le Feu Follet, 2025). Jacques Sédat, «Lacan et la psychiatrie Lacan et les psychiatres », in Topique, n° 88, p. 37-46.
Paris, 1932. 8vo. Original grey printed wrappers with signs of reading, but overall very good. A bit of wear along hinges (with very neat, barely noticeable professional restoration), a few smaller creases to front wrapper and an old owner's inscription in red crayon. A small closed tear to back wrapper. Many notes and underlinings (by Mijolla - see note below) and inlaid are sevaral leaves with notes. Inscribed to half-title. (14), XIII, (1), 381, (3) pp. Housed in a custom-made blue cloth box with see-through front board and gilt lettering to spine.
Very rare first edition, presentation-copy with an exceptional provenance, of Lacan's groundbreaking doctoral thesis, which constitutes the foundation of all his later work and inaugurated a new era in psychology and psychiatry. The copy is inscribed and signed by Jacques Lacan to professor Hesnard - highly important fellow psychiatrist famous for introducing Freud in France - in November 1932 (""à monsieur le professeur Hesnard en signe de ma respectueuse sympathie, Jacques Lacan, Ce 26 novembre 1932""). Furthermore, the copy has been in the possession of the important psychoanalyst and historian Alain de Mijolla (1933-2019) and bears his extensive notes and underlinings. Lacan, who is often referred to as ""the most controversial psycho-analyst since Freud"", ""the father of French psychoanalytical thinking"", and a towering intellectual giant of the twentieth century, plays as dominant a role in modern psychology and the development of psychological thought as Freud. It is his doctoral dissertation (the present work) that constitutes the inaugural moment in his work. ""Lacan's theoretical engagement with psychosis constitutes a central platform for his ventures into psychoanalysis"" from his doctoral thesis on paranoia in the 1930s through to his seminar on Joyce in the 1970s, the question concerning the psychoanalytic treatment of psychosis was at the forefront of his clinical work."" Aimée, Lacan's patient and subject of his thesis, bears the same importance for the history of psychology as Anna O., the patient in Freud and Breuer's ""Stydies of Hysteria"". Aimée was a thirty-eight-year-old woman, who had tried to stab the celebrated actress Huguette Duflos and was thus imprisoned, in April 1931. The story immediately reached the press, and ""Aimée"" (Lacan's pseudonym for her) became famous in the whole country. Lacan began to see her one month later at the Sainte-Anne Hospital. Through biographical inquiry, Lacan established a classic picture of her and noticed a development that would come to play a central role in his psychological theory: after three weeks of incarceration, Aimée was almost completely out of her delusional state, which Lacan considered evidence of the acute nature of her paranoia. This connection, which according to Lacan meant that she found consolation only in her punishment, not in the act itself, caused Lacan to propose a new diagnostic category, namely ""self-punishment paranoia."" ""It [i.e. ""De la Psychose Paranoïaque""] took on the importance that had previously been accorded to studies in hysteria in the rise of the international movement. Just as Freud had given hysteria its patents of nobility in endowing it with full-fledged existence as an illness, so Lacan, forty years later, gave paranoia, and more generally psychosis, an analogous place within the French movement"" (E. Roudinesco: La Bataille de cent ans, l'histoire de la psychanalyse en France, Vol. 2, p. 114). With Lacan's doctoral dissertation, Aimée quickly became a cause celebre for the surrealists. In the ""De la Psychose Paranoïaque"", Lacan also included a selection of Aimee's copious writings, which were produced at the height of her psychosis. This also contributed to the immediate importance of the work and to the spreading of Lacan's novel theories. ""Certainly it was this feature which was seized upon by its first surrealist readers, and which gave to this medical thesis right from the start a position in contemporary, even avant-garde thinking, which was markedly different from the usual dustgathering oblivion that is the fate of such work."" (Olga Cox-Cameron: Lacan's Doctoral Thesis: Turbulent Preface or Founding Legend?) ""Jacques Lacan is regarded as the father of French psychoanalytical thinking. He trained in mainstream psychiatry and his doctorate thesis was supervised by Gaétan de Clérambault. After the Second World War he became a cult figure in French intellectual circles, mixing Freudian ideas with social comment. As with many French intellectuals, he founded an ephemeral one-man movement with many followers"" (Preface to the English translation (1986)). ""Jacques Lacan (April 13, 1901 to September 9, 1981) was a major figure in Parisian intellectual life for much of the twentieth century. Sometimes referred to as ""the French Freud,"" he is an important figure in the history of psychoanalysis. His teachings and writings explore the significance of Freud's discovery of the unconscious both within the theory and practice of analysis itself as well as in connection with a wide range of other disciplines. Particularly for those interested in the philosophical dimensions of Freudian thought, Lacan's oeuvre is invaluable. Over the course of the past fifty-plus years, Lacanian ideas have become central to the various receptions of things psychoanalytic in Continental philosophical circles especially."" (SEP). Provenance: Angelo Louis Marie Hesnard (1886-1969) was an extremely important early French psychonanalyst and psychiatrist famous for his contributions to French sexology in the 30'ies and his groundbreaking early studies on Freud. He was a founding member of the Société psychanalytique de Paris, founded in 1926, and he occupies a central role in the history of modern psychoanalysis, being the co-author of the first French work on psychoanalysis and the person who introduced Freudian psychoanalysis to France. In the fifties he debated with Jacques Lacan over the meaning of Freud's saying ""Where It was, shall I be"""" but when debarred by the IPA from the roster of training analysts as a representative of the chauvinist wing of French psychoanalysis, he followed Lacan into the École Freudienne de Paris in 1964. ""HESNARD, ANGÉLO LOUIS MARIE (1886-1969)A psychoanalyst, doctor with the French Navy, and professor at the École Principale du Service de Santé de la Marine... He was coauthor of the first French work on psychoanalysis and one of the founding members of the Société Psychanalytique de Paris (SPP). He was the son of Angélo Théodose Hesnard and Lélia Célénis Rosalie Blancon, from a family of judges. His brother Oswald, who had a degree in German, helped him understand Freud's writings.After completing his studies in Pontivy, he entered the École de Santé de la Marine et des Colonies in Bordeaux on October 20, 1905. A student of Albert Pitres, then of Emmanuel Régis, he wrote his dissertation in 1909 on ""Les troubles de la personnalité dans lesétats d'asthénie psychique,"" in which there is a reference to Freud. He continued his military career in Toulon, then, from 1910 to 1912, on the armored cruiser ""Amiral Charner"" in the Middle East.Upon his return in 1912 he was appointed assistant at the Clinique des Maladies Mentales at the University of Bordeaux, where he rejoined Emmanuel Régis, who encouraged Hesnard to study Freud. On January 2, Freud wrote to Karl Abraham, ""Today I received a letter from a student of Régis, in Bordeaux, written on his behalf, apologizing in the name of French psychiatry for its present neglect of Ya."" According to a letter to Ernest Jones on January 14, the reference is to the ""apologies from the French nation"" that Freud received. This was followed in 1913 by the publication of ""La doctrine de Freud et de sonécole"" by Emmanuel Régis and Angélo Hesnard in ""L'Encéphale""."" La Psychanalyse des névroses et des psychoses "" appeared in 1914. It was a lengthy précis-and as faithful as it was possible to be at the time-of Freud's principal theories, as Sándor Ferenczi noted in the review of the book he wrote in 1915. This was followed by an examination of the criticisms the theories had received from various authors, and finally by several commentaries, of which Hesnard claimed, after Régis' death, that he-Régis-was the principal author.They recognized that ""Freud's system seems to constitute, regardless of what one may say, one of the most important scientific movements of the current psychological period."" Nonetheless, their remarks essentially referred to what appeared to them to be no more than ""ingenious assumptions"" that were both original and well understood, since-and this is an argument that would be repeated for decades to come-""Freud's method of conception is based on that of Janet, whom he has constantly been inspired by. Transforming the term 'psychological analysis,' employed by Janet, into psychoanalysis has changed nothing in the method used by both students of Charcot."" The causal importance given to sexuality or symbolism was also criticized. While Freud, in his ""On the History of the Psychoanalytic Movement"" (1914d), concluded that ""Régis and Hesnard (Bordeaux) have recently [1914] attempted to disperse the prejudices of their countrymen against the new ideas by an exhaustive presentation, which, however, is not always understanding and takes special exception to symbolism,"" he reproached Hesnard for years for this type of finding. In France the work remained the only extensive essay on psychoanalysis for nearly twenty years and was reprinted in 1922 and 1929."" (Encycl.). Alain de Mijolla (1933-2019) was a psychoanalyst in the Societe psychanalytique de Paris in 1968, and by 2001 a training analyst there. He also created and chaired the International Association of History of the Psychoanalysis (AIHP) and received the Mary S. Sigourney Award in 2004 (stating about him: A renowned author and lecturer, editor and influential researcher of the history of psychoanalytic ideas, Dr. de Mijolla conceived and has directed and edited an authoritative Dictionnaire International de a Pysychanalyse in French and now in English. This dictionary, which has received widespread acclaim in Europe, is an extremely important undertaking for the whole psychoanalytic community. More than four hundred scholars have contributed to this dictionary, which is a landmark in its field. This dictionary of analytic concepts and terms includes commentaries on international psychoanalysis as well as brief biographies of the major pioneers of psychoanalysis. He has also contributed widely in the field of psychoanalytic history and is President of the International Association for the History of Psychoanalysis, which received a Sigourney Award in 2001.He wrote numerous articles and important works in the history of phychoanalytic and edited psychoanalytical collections at several publishers, including the three volumes of the ""International Dictionary of Psychoanalysis."" He is famous for his studies of Freud that shed new light on the history of psychology and on Freud himself, and he drew Freud into contemporary times, famously stressing the difficulties of representing the psychoanalytic setting in cinematic terms. The first edition of ""De la Psychose Paranoïque"" is of great scarcity, especially in wrappers and fully complete as here, with the half-title and the 7 unnumbered leaves with printed dedication to family, friends, and mentors. Furthermore, presentation-copies of this landmark work are of extreme scarcity, and the provenance of the present copy is very hard to beat.
La thèse de Jacques Lacan. Paris, Le François, (1er octobre) 1932. 1 vol. (160 x 240 mm) de 381 p. et [1] f. Broché. Édition originale. Exemplaire du deuxième état, avec la mention «Chef de clinique».
Le 18 juin 1931, à l'hôpital Sainte-Anne, Lacan rencontre pour la première fois Marguerite Anzieu, née Pantaine (1892-1981) : hospitalisée pour avoir tenté de poignarder une actrice, Huguette Duflos, au motif que celle-ci menaçait de mort son jeune fils Didier, la patiente retient toute l'attention de Lacan, « qui fit d'elle un cas d'érotomanie et de paranoïa d'autopunition. Entre le psychiatre et Marguerite, il n'y eut jamais la moindre entente. Elle ne cherchait nullement à être soignée ou prise en charge, et il ne chercha pas à la convaincre de se regarder comme une patiente. Car il ne s'intéressait à cette femme que pour illustrer sa doctrine de la paranoïa» (Élisabeth Roudinesco, Lacan, envers et contre tout, 2011). Deux ans plus tard, à partir de l'étude de cas, son travail de doctorant est achevé, consacré à La psychose paranoïaque dans ses rapports avec la personnalité. Jacques Lacan « [...] la soutient en 1932 devant un jury présidé par Henri Claude. Dans cette thèse, il n'hésite pas à proposer une rénovation de la psychiatrie : il s'agit d'une rénovation partielle, fondée sur la psychanalyse, mais qui l'amène à introduire la psychose dans le champ de la psychanalyse, par le biais de la paranoia, et non par celui de la schizophrénie comme le faisait Jung. La these est publiée chez Le François à Paris [...]. La publication sera remarquée par Paul Nizan dans L'Humanité, par René Crevel dans Le Surréalisme au service de la révolution, par Salvador Dali dans Le Minotaure, et par Jean Bernier dans La Critique sociale (revue marxiste fondée par Boris Souvarine) » (Jacques Sédat). Lacan obtiendra également le prix Jules Baillarger - du nom d'un aliéniste du XIXe - de l'Académie nationale de médecine, annoncé le 13 mars 1934 et décerné à Lacan le 11 décembre. L'édition chez Le François de la thèse existe sous deux formes, presque identiques et avec un achevé d'imprimer commun du 1er octobre 1932 : l'ensemble de l'édition est imprimé avant la soutenance, qui aura lieu au début du mois de novembre, avec Henri Claude comme président du jury. Lacan est alors l'amant de Marie-Thérèse de Bergerot, de quinze ans son aînée, puis d'Olesia Sienkiewicz, deuxième femme de son futur ami Pierre Drieu la Rochelle. La première va dactylographier la thèse, la seconde en financera l'impression, chez l'éditeur scientifique Le François. Sitôt imprimée, et une quinzaine de jours avant sa soutenance, Jacques Lacan va offrir quelques exemplaires de sa thèse ; d'abord à ses parents, puis à ses ses consoeurs et confrères du « premier cerclel», et jusqu'en 1933. Il sera, moins d'un mois après sa soutenance, en novembre, nommé par arrêté préfectoral, « Chef de clinique titulaire de la clinique de neuropsychiatrie infantile de l'Asile clinique de l'hôpital Sainte-Anne» : sans que l'on sache si c'est une demande de sa part, ou une modification souhaitée par son éditeur Le François, il est décidé d'ajouter cette nomination dans la publication : les couvertures et les pages de titres sont ainsi modifiées avec l'ajout, sous son nom, de la mention « chef de clinique à la Faculté de Médecine de Paris ». Cette modification intervient probablement en début d'année 1933. Du tirage total de la thèse, qu'on peut estimer à une centaine d'exemplaires, ceux qui n'auront pas été offerts en 1932 et 1933 resteront longtemps disponible chez l'éditeur, jusqu'à ce que Jacques Lacan ne décide de les lui racheter... pour les détruire. Nous sommes en 1952, et c'est le moment où il accepte de prendre en analyse Didier Anzieu. Le fils devenu adulte de Marguerite Pantaine-Anzieu, sujet de thèse vingt ans plus tôt, et cela sans l'en informer ! « C'est, peut-être, au moment où il fut interpellé par Didier Anzieu, que Jacques Lacan racheta, à son éditeur, les exemplaires qui restaient de sa thèse, vingt ans après sa parution» (Marcel Turbiaux, «Le fils d'Aimée», in Bulletin de psychologie, 2000). À ce jour, sont recensés 23 exemplaires dédicacés et une vingtaine d'exemplaires qui ne le sont pas - en majorité, pour ces derniers, issus du deuxième tirage. Jacques Sédat, «Lacan et la psychiatrie, Lacan et les psychiatres », in Topique, n° 88, p. 37-46.
LACAN (Jacques) provenance - BARUK (Henri), CLAUDE (Henri), THEVENARD (André)
Reference : 38246
(1927)
1927 In-4 (268 x 187 mm), broché, couverture imprimée d'origine, paginé 741 à 767, préservé sous chemise et étui de percaline bordeaux, titre doré en long (rel. Goy). Paris, H. Delarue & Cie, Bureaux du Journal l'Encéphale, [1927].
Rarissime tiré à part de cet important article comportant un envoi signé d'Henri Baruk à Jacques Lacan, que celui-ci conserva dans sa bibliothèque jusqu'à sa mort.Ce tirage à part de la revue "l'Encéphale" possède deux couvertures: celle de la revue "l'Encéphale, Journal de Neurologie et de Psychiatrie" et celle, imprimée spécialement pour ce tirage à part ("Extrait").L'article a paru dans le n°10 de la Revue (octobre 1927). Il est illustré de 4 planches reproduisant 12 figures, photos, électroencéphalogrammes, etc. L'envoi autographe manuscrit signé d'Henri Baruk: "A mon excellent camarade et ami [Jacques] Lacan, bien cordialement H. Baruk" figure en tête de l'article.Lacan, alors âgé de 27 ans, venait d'être admis interne des hôpitaux dans le service "Clinique des maladies mentales et de lencéphale", dirigé par Henri Claude, l'un des signataires de cet article, qui fut l'un de ses maîtres à Sainte-Anne.Henri Baruk était alors le condisciple de Lacan au sein de ce même service de l'Hôpital Sainte-Anne au sein duquel il poursuivait son internat et son clinicat.Une recension de cet article dans "L'année psychologique" (1927 vol. 28. p. 441-451) en rendait longuement compte: " En raison des troubles moteurs qui lui ont valu son nom, la démence catatonique a été rapprochée de certaines affections nerveuses, dont le siège est dans le mésencéphale, en particulier de celles qui sont provoquées par l'encéphalite léthargique. Pour vérifier la justesse de cette assimilation les auteurs étudient si les troubles moteurs sont vraiment identiques dans les deux cas".Provenance: Jacques Lacan (vente d'une partie de sa bibliothèque: Etude Audap, 19 octobre 2021, n°167).Précieux exemplaire préservé sous étui et emboîtage de percaline bordeaux.
Phone number : 33 01 47 07 40 60
non précisé. 1953-1973. In-4. Broché. Bon état, Couv. convenable, Dos satisfaisant, Intérieur frais. Lot de 21 volumes des séminaires des Jacques Lacan - pages dactylographiées - 243+400+822+416+553+148+211+279+232+635+154+15+267+45+126+491+384 pages - étiquettes collées sur le dos des volumes.. . . . Classification Dewey : 150-Psychologie
Les psychoses A + B - la relation d'objet - la logique du fantasme - l'acte psychanalytique - thésaurus le symptome dans les seminaires de Jacques Lacan, d'un autre à l'autre, le savoir du psychanalyste entretiens de Sainte-Anne 1971-72 - essai de bibliogrpahie des ecrits de freud et lacan - les non dupent errent - ou pire - les formations de l'inconscient - l'angoisse - l'identification - seminaire 60-61 sur le transfert - l'éthique seminaire 59-60. Classification Dewey : 150-Psychologie
(Vendome), Presses Universitaires de France, (1957). 8vo. In the original stapled printed wrappers. Offprint from ""Les Études Philosophiques"", October-December, 1956. Has been bended vertically and has some minor miscolouring to extremities, otherwise a very fine and clean copy. Pp. 567-584.
Scarce first edition, off-print in the original wrappers, of Lacan's famous work on psychoanalysis, in which he revived Freudian psychoanalysis. The present publication marks a major turning point in Lacanian and French psychoanalysis in general with the split between Lacan and The International Psycho-Analytical Association (IPA) and the later founding of Lacan's own 'SCHOOL' in 1964.Lacan's famous ""return to Freud"" emphasizes a renewed attention to the original texts of Freud, and included a radical critique of Ego psychology. Lacan has been called ""the most controversial psycho-analyst since Freud"" mainly because of his (selective) revival of Freud and his quarrel with the IPA - the present publication not only marks the revival of Freud, it also initiates the split with the IPA.The main reason for the split between between the IPA and Lacan was Lacan's use of sessions of variable duration which the IPA did not advocate:""After (Lacan's) resigning from the IPA-affiliated Société Psychanalytique de Paris (SPP) in 1953, to join the newly founded Société Francaise de Psychoanalyse (SFP), Lacan was informed by letter that this also meant that he was no longer a member of the IPA. From that moment on Lacan until his dead Lacan and the IPA were at loggerheads. Lacan criticized both the institutional structure and the dominant theoretical tendencies of the IPA. [...]. Lacan argued that Freud had organized the IPA in such a way because that was the only way to assuring that his theories, misunderstood by all his first followers, remain intact for someone else (Lacan) to disinter and resuscitate later on. The IPA was, in other words, like a tomb whose only function was to preserve Freud's doctrine despite the ignorance of the members of the association, the implication being that once Lacan had breathed new life into the doctrine [which he did with the present publication], the IPA no longer had any valid function at all. (Evans, An Introductory Dictionary of Lacanian Psychoanalysis).
Lacan (Jacques) - Jacques-Alain Miller, eds. - Benoit Jacquot, réalisateur
Reference : 87179
(1990)
Vision Seuil Malicorne sur Sarthe, 72, Pays de la Loire, France 1990 Book condition, Etat : Bon Cassette, Etui illustré blanc et bleu, illustré d'une photographie de Jacques Lacan cassette VHS 1 vol. - 95 pages
édition de 1990 Contents, Chapitres : 95 minutes d'un film réalisé en 1973 pour le service de recherche de l'O.R.T.F., entretien avec des questions de Jacques-Alain Miller, le texte est paru aux éditions du Seuil en 1973 sous le titre Télévision, nous proposons la cassette VHS. Lacan y présente sa théorie devenue classique du signifiant et de ses effets de signifié par la prise en compte de ses effets de jouissance, joui-sens au sens joui. jaquette en bon état, boitier également, intérieur propre - NB : il s'agit d'une cassette VHS et non du livre homonyme
S.l., Editions Rivages / Coll. ''Psychanalyse'', (1992). Un vol. au format pt in-8 (210 x 141 mm) de 262 pp., broché.
''Ce livre est une introduction claire et rigoureuse à l'oeuvre de Jacques Lacan. A travers des exemples cliniques, et dans un style vivant et dialogué, ces leçons introduisent immédiatement à l'essentiel de la théorie lacanienne : l'inconscient et la jouissance.'' Très belle condition. Bandeau à parution conservé.
S.l., Presses Universitaires de France [PUF] / Coll. ''Perspectives critiques'', (1986). Un vol. au format pt in-8 (203 x 138 mm) de 218 pp., broché, sous couverture à rabats rempliés.
''Ce portrait de Lacan en ''hystérique parfait'' mâtiné de maître Zen que nous livre ici l'auteur tranche délibérément avec les hagiographies ou les entreprises de démolition pour renouer avec la tradition des ''tombeaux littéraires''. L'ouvrage se présente comme le double bilan d'une expérience personnelle et d'une page - ô combien mouvementée - de l'histoire intellectuelle française post-soixante-huitarde''. Rousseurs sur la tranche et dans le texte. Du reste, très belle condition.
S.l., Editions Erès / Coll. ''Littoral'', (1988). Un vol. au format in-8 (238 x 148 mm) de 173 pp., broché, sous couverture à rabats rempliés.
''Conversation de bistrot entre deux analysants : Deux analysants de Lacan se connaissent. L’un d’eux, au bistro le plus proche du 5, rue de Lille, attendaitl’heure de son prochain rendez-vous lorsqu’il vit se pointer l’autre qui, à en juger d’après sa mine catastrophée, devait tout juste sortir d’une éprouvante séance.Aimablement il lui propose sa table et s’inquiète auprès de lui, de son état. Et l’autre d’y aller d’un discours où s’épanchait son abattement. C’est alors que l’idée lui vient qu’il fallait comme il le formula aussitôt, qu’il y retourne – entendez : à son analyse. Sitôt dit sitôt fait. Le premier resta au bistro. Il voit bientôt revenir l’autre, l’humeur complètement transformée, un large sourire aux lèvres. Ce changement si spectaculaire et si brusque, excite – bien entendu – la curiosité du premier. Que s’est-il donc passé ? Et comme l’autre semble-t-il ne demande qu’à le lui dire, il l’interroge sans détour :– Et alors. Qu’est ce que tu lui a dit ?– Que j’avais le sentiment d’être foutu !– Oui ? Et qu’est ce qu’il t’a répondu ?– Il m’a dit : « Mais VOUS ÊTES foutu . » Quelques rousseurs affectant la gouttière ainsi que le premier feuillet (blanc). Du reste, très belle condition. Peu courant.
s.l, s.n, [ca. 1960], in-4, 149 ff. foliotés 1 à 148 du fait d'une page numérotée "130 bis", exemplaire en feuilles avec deux attaches métalliques pour tenir l'ensemble, couvertures jaunes et oranges, imprimées en noir, Fac-similé de notes de cours anonymes dactylographiées du séminaire que J. Lacan donna entre 1960 et 1961. En reprenant le concept freudien du "transfert", Lacan essaie de cerner la relation qui s'établit entre l'analyste et son patient. De plus, en fondant sa réflexion sur le Banquet de Platon, il en propose une longue et stimulante étude détaillée. Ces prises de notes sont aussi particulièrement intéressantes puisqu'elles retranscrivent les interventions orales de l'enseignement lacanien : les digressions, les prises de position personnelle et les jugements de valeur propres au contexte du cours magistral, et qui s'avèrent donc absents des éditions de ce huitième séminaire. Pour exemple, à la page 3, cette note, entre crochets : "Que Socrate ait résisté à Alcibiade laisse Lacan pantois". Un grand texte de psychanalyse dans une version unique. Couverture rigide
Bon 149 ff. foliotés 1 à 148 du
P., Le Seuil (Collection "Le Champ Freudien"), 1973, in 8° broché, 255 pages ; schémas in-texte ; couverture illustrée en couleurs ; quelques rousseurs sur les tranches.
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Paris, Seuil 1986, 240x155mm, 374pages, broché. Couverture illustrée à rabats.
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P., Le Seuil, 1975, in 8° broché, 137 pages.
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[Caen] [Université de Caen, Institut de Philosophie] 1978 1 vol. broché in-4, broché, dos thermocollé, 83 feuillets (verso blanc). Texte dactylographié. Exemplaire du philosophe Bernard Sichère, avec son tampon d'ex-libris en première page. Manque de papier au dos, déchirure recollée au plat supérieur.
[Caen] [Université de Caen, Institut de Philosophie] 1978 1 vol. broché in-4, broché, dos thermocollé, couverture muette, 83 feuillets (verso blanc). Texte dactylographié. Exemplaire du philosophe Bernard Sichère, avec son tampon d'ex-libris en première page.
Ed. Arep, Alençon, 1977 - in-8 broché, non paginé - contient Ecrits "inspirés" : schizographie, De quelques mécanismes névrotiques dans la jalousie, la paranoïa et l'homosexualité (par Freud, traduit par Lacan), Intervention dans la discussion sur l'exposé de J. Favez-Boutoner "Psychanalyse et philosophie", Intervention dans la discussion sur l'exposé de C. Lévi-Strauss sur les rapports entre la mythologie et le rituel - TBE
P., Grasset, 2002, in 8° broché, 377 pages ; couverture illustrée.
...................... Photos sur demande ..........................
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Fascicules ronéotés. Emboîtage moderne buckram. / Xeroxed tapuscript. Modern buckram box.
L'ensemble des 25 sessions du séminaire de Lacan sur les Psychoses. Reproduction ronéotée du tapuscrit édité d'après sténographie : la version originale et officieuse (4 pages manquantes, dont 2, XII 16-17, sont remplacées par des fac-similés). Ces copies étaient réservées à une poignée de personnes ; le texte est à présent disponible sur le site de l'Ecole lacanienne de psychanalyse (également avec les pages V-6 et VIII-15 manquantes). / The complete 25 sessions of Lacan's seminary on Psychoses. roneos of the tapuscript edited after stenography: the original and unofficial version (4 pages missing). These copies were reserved for a handful of persons; the text in now accessible on the site of the Ecole lacanienne de psychanalyse (also with a few missing pages). * Voir photographie(s) / See picture(s). * Membre du SLAM et de la LILA / ILAB Member. La librairie est ouverte sur rendez-vous.
Imprimerie Bosc frères à Lyon 2eme trimèstre 1981 In4 broché (21cmX29,5cm) 241 pages. très bon état.
exemplaire dactylographié et reprographié du texte du séminaire Lacan du 13 janvier 1970 au 16 juin 71 donné ici dans sa première version
Paris Le François, Editeur 1932 in 8 (20,5x14) 1 volume broché, 381 pages [1], quelques rousseurs claires sur la première page de garde. Jacques Lacan, 1901-1981. Bel exemplaire ( Photographies sur demande / We can send pictures of this book on simple request )
Très bon Broché
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Paris, SEUIL, Le champ freudien, 1975, in-8 broché, 315 pp. Couverture en bon état, intérieur en très bon état.
Nombreux titres disponibles en Philosophie.
Paris, SEUIL, Le Champ freudien,1973, in-8 broché, 255 pp. Couverture en bon état, intérieur en très bon état.
Nombreux titres disponibles en Philosophie.
Paris, SEUIL, Le champ freudien, 1975, in-8 broché, 132 pp. Illustrations in-texte. TRES BON ETAT
Nombreux titres disponibles en Philosophie.